1

Sujet : Russie

La Russie attend toujours la reprise économique
(14.11.2016 / 17:45:00)

(synthèse)

Moscou (awp/afp) - Après deux ans de crise, la Russie attend toujours la reprise: son économie a confirmé pendant l'été sa progressive stabilisation sans renouer avec la croissance, espérée pour cette fin d'année mais prévue faible pour longtemps.

Selon une première estimation publiée lundi par l'agence des statistiques Rosstat, le produit intérieur brut s'est contracté de 0,4% sur un an au troisième trimestre.

Ce recul, conforme à l'estimation du ministère de l'Economie, est moins fort que ceux observés aux premier (-1,2%) et deuxième (-0,6%) trimestres.

Il confirme l'essoufflement progressif de la plus longue crise frappant la Russie depuis l'arrivée au Kremlin de Vladimir Poutine il y a 16 ans, provoquée fin 2014 par l'effondrement des cours du pétrole et les sanctions imposées par les Occidentaux en raison de la crise ukrainienne.

Cette récession, accompagnée d'une envolée des prix, a porté un coup dur au pouvoir d'achat des Russes, notamment les plus modestes.

Le ministre de l'Economie Alexeï Oulioukaïev a estimé la semaine dernière que le chiffre du quatrième trimestre serait positif. Son ministère prévoit une contraction de 0,6% du PIB sur l'ensemble de 2016, après une chute de 3,7% en 2015, et une croissance d'environ 1% en 2017.

Concernant l'évolution du PIB d'un trimestre sur l'autre, mesure faisant habituellement référence pour définir les périodes de récession, Rosstat n'a publié aucun chiffre.

Comme elle l'avait fait à l'issue du deuxième trimestre, la banque centrale a dit déceler lundi une croissance très faible (+0,1%), marquant donc une fin de récession, mais dans la marge d'erreur statistique. Elle espère une croissance de 0,2%-0,3% au quatrième trimestre.

Plus pessimiste, les experts du cabinet Capital Economics ont jugé le chiffre en glissement annuel de Rosstat "cohérent avec une légère baisse du PIB trimestre sur trimestre". Ils prévoient un retour à une croissance "lente", "d'ici au début de l'année prochaine".

- Encore trois ans difficiles -

Des pans entiers de l'économie russe (banque, pétrole, défense...) restent visés par des sanctions qui compliquent leur financement. Un assouplissement reste très incertain malgré l'arrivée au pouvoir dans plusieurs pays occidentaux de dirigeants jugés plus sensibles aux arguments de Moscou, tels Donald Trump aux Etats-Unis.

Les autorités russes reconnaissent par ailleurs que, faute de réformes de libéralisation et de diversification, la Russie ne parviendra pas à renouer avec des taux de croissance nécessaires pour assurer sa modernisation, les dépenses sociales ou encore le financement de son armée engagée actuellement en Syrie et appelée à renforcer sa présence face à l'Otan.

"Nous prévoyons que lors des trois prochaines années, les conditions extérieures resteront, malheureusement, compliquées pour notre économie, comme les conditions intérieures", a prévenu lundi la présidente de la banque centrale, Elvira Nabioullina, devant des parlementaires, jugeant les signes actuels de reprise "hétérogènes et instables".

"Augmenter le potentiel de croissance économique ne peut se faire qu'au prix de réformes structurelles, dont l'effet prendra des années", a prévenu la responsable, qui ne cesse de rappeler le besoin pour l'économie russe de réduire sa dépendance aux hydrocarbures.

La semaine dernière, la Banque mondiale a estimé que la reprise actuelle avait peu de chance de contribuer à "construire une économie plus diversifiée". Elle a appelé Moscou à "améliorer la confiance des investisseurs en réduisant l'incertitude politique" mais aussi à s'attaquer "aux questions socio-économiques complexes liées à sa population vieillissante".

L'un de ses responsables a jugé indispensable notamment de relever l'âge de la retraite, fixé depuis 1932 à 55 ans pour les femmes et 60 ans pour les hommes, une proposition reprise à son compte par le ministre de l'Economie.

Des réformes d'ampleur sont cependant peu probables avant la présidentielle début 2018.

afp/rp

2

Re : Russie

Renova fait face à une nouvelle dévaluation de ses investissements
(17.11.2016 / 19:10:00)

Zurich/Moscou (awp/ats) - La société d'investissement du milliardaire russe Viktor Vekselberg, Renova a, à nouveau, subi une perte de valeur de ses avoirs. Au premier semestre, la valeur de la société a diminué d'un montant net de 300 millions de dollars (298,58 millions de francs).

A la fin juin, après déduction des dettes, Renova affichait encore une valeur nette de 12,6 milliards de dollars, selon un article du magazine économique Bilanz à paraître vendredi. Un an auparavant, la valeur nette était encore de 12,9 milliards.

Les groupes industriels suisses Sulzer, OC Oerlikon et Schmolz + Bickenbach, détenus par Renova, ne sont pas à blâmer, rapporte Bilanz. Les participations cotées en Bourse n'ont perdu que 100 millions de dollars en valeur et pesaient encore 4,8 milliards de francs.

Les participations privées ont plombé le bilan. Elles ont perdu 500 millions de dollars et ne valaient plus que 9,2 milliards à la fin de la période sous revue.

Quatre aéroports russes régionaux, plusieurs mines et fontes de métaux, le promoteur immobilier Kortros ou le plus grand fournisseur privé d'électricité et de gaz de Russie, T Plus, notamment, sont détenus par la société de Viktor Vekselberg.

ats/rp

3

Re : Russie

Russie: les exportations de céréales pourraient atteindre 45 mio tonnes
(18.11.2016 / 10:30:00)

Moscou (awp/afp) - La récolte record de céréales enregistrée cette année par la Russie, l'un des premiers producteurs mondiaux, est de nature à porter les exportations à 45 millions de tonnes sur l'année, a indiqué vendredi un responsable du ministère de l'Agriculture.

"117 millions de tonnes de céréales ont été récoltées cette année, cela constitue un potentiel d'exportations au niveau de 45 millions de tonnes", a déclaré Piotr Tchekmarev, responsable du département des cultures végétales du ministère de l'Agriculture, cité par les agences russes.

"Notre prévision est de 35-40 millions de tonnes mais en principe, on peut exporter jusqu'à 45 millions de tonnes" sur la campagne agricole entre juillet 2016 et juin 2017, a-t-il ajouté.

La récolte avait atteint 104,8 millions de tonnes l'an dernier, un résultat déjà élevé qui avait permis à la Russie d'enregistrer un record d'exportations à 33,9 millions de tonnes sur la campagne 2015-2016 et de dépasser les États-Unis comme premier fournisseur de blé de la planète (24,6 millions de tonnes).

Le record historique de production enregistrée par le pays, aux fertiles "terres noires" proches de la mer Noire, remonte à 1978 à 127 millions de tonnes, avec des surfaces cultivées bien plus vastes qu'actuellement. Depuis la chute de l'URSS en 1991, le maximum était de 108 millions de tonnes, en 2008.

afp/al

4

Re : Russie

Russie: revenus et consommation des ménages en forte baisse en octobre
(18.11.2016 / 17:25:00)

Moscou (awp/afp) - Le pouvoir d'achat et la consommation des ménages russes sont restés orientés en forte baisse en octobre sur un an, selon des statistiques publiées vendredi montrant la morosité persistante de l'économie russe malgré les espoirs de reprise.

Les revenus réels des Russes ont reculé de 5,9% sur un an contre une baisse de 1,5% en septembre, a indiqué l'agence des statistiques Rosstat dans son rapport mensuel de conjoncture. Les ventes de détail ont diminué de 4,4% contre 3,6% en septembre.

"La distribution a constitué la principale source de faiblesse de l'économie" le mois dernier, a commenté William Jackson, du cabinet Capital Economics.

"Et avec la politique budgétaire qui devient plus rigoureuse et les excédents sur le marché du travail, les consommateurs devraient rester sous pression", a-t-il jugé.

La consommation reste le point noir de l'activité économique russe, qui semble se stabiliser actuellement, après un an et demi de récession due à la chute des cours du pétrole et aux sanctions imposées par les Occidentaux à la suite de la crise ukrainienne.

afp/rp

5

Re : Russie

Le pétrolier russe Russneft entre en Bourse à un prix décevant
(25.11.2016 / 16:12:31)

Moscou (awp/afp) - Le groupe pétrolier russe Russneft a effectué vendredi son entrée à la Bourse de Moscou, le valorisant à 2,3 milliards d'euros soit moins qu'espéré par son fondateur Mikhaïl Goutseriev, qui avait fui la Russie pendant trois ans.

Vers 15H00 GMT, deux heures après le début des échanges, l'action Russneft s'échangeait à 559 roubles, en hausse de 1,6% par rapport au prix fixé par l'introduction boursière, 550 roubles.

L'opération, qui concerne 20% des actions ordinaires et 15% du capital, permet à la famille Goutseriev, majoritaire, de lever 32,4 milliards de roubles (470 millions d'euros au taux de vendredi) et valorise le groupe à 61,8 milliards de roubles (2,3 milliards d'd'euros).

Le géant du négoce de matières premières Glencore, basé en Suisse, détient 25% du capital.

M. Goutseriev, cité par l'agence Interfax, n'a pas caché espérer une valorisation bien plus élevée de 3-4 milliards de dollars au vu des importantes réserves d'hydrocarbures du groupe, mais s'est félicité d'un "bon départ".

Dans un communiqué, il a assuré que l'introduction en Bourse représentait "une étape importante dans le développement de Russneft", soulignant que sa stratégie prévoyait "une hausse significative de la production d'hydrocarbures ce qui, ajouté aux avantages du statut d'entreprise cotée, permet de se tourner vers l'avenir avec confiance".

Russneft, l'un des dix premiers producteurs de pétrole en Russie, prévoit une production de 7,7 millions de tonnes en 2017 et espère la porter à 11 millions de tonnes à plus long terme, a précisé M. Goutseriev à la télévision publique.

Le groupe, qui emploie environ 10.000 personnes, a enregistré en 2015 un chiffre d'affaires de 105 milliards de roubles (1,5 milliard d'euros) pour un excédent brut d'exploitation de 21 milliards de roubles (305 millions d'euros).

Ses revenus ont diminué d'un quart depuis 2013, période marquée par une baisse du cours des hydrocarbures et une optimisation de son portefeuille d'actifs. Il souhaite maintenant augmenter ses investissements pour augmenter sa production.

Fondateur de Russneft, M. Goutseriev s'était réfugié en Grande-Bretagne en 2007, se disant l'objet d'une "traque sans précédent" de la part des autorités russes qui l'accusaient de fraude fiscale. Les analystes estimaient à l'époque que ses déboires pouvaient être liés aux convoitises autour de son entreprise ou à une vengeance personnelle de la part d'une personne haut placée.

En 2010, les charges avaient été abandonnées, ce qui avait permis son retour en Russie.

afp/rp

6

Re : Russie

Aeroflot: le bénéfice bondit au 3e trimestre, soutenu par la hausse du trafic
(30.11.2016 / 09:42:26)

Moscou (awp/afp) - Le premier groupe aérien russe, Aeroflot, a publié mercredi un bénéfice net multiplié par presque sept sur un an au troisième trimestre, dopé par la hausse du trafic passagers et les mesures prises pour limiter ses coûts.

La société héritée du monopole aérien soviétique, qui contrôle la compagnie du même nom mais aussi plusieurs transporteurs régionaux et low-cost, a dégagé entre juillet et septembre, période clé pour le transport aérien, un bénéfice net de 41,2 milliards de roubles, soit environ 594 millions d'euros au taux de mercredi.

Son chiffre d'affaires a augmenté de 18% à 157,5 milliards de roubles (2,3 milliards d'euros) tandis que le bénéfice d'exploitation a augmenté de 41% à 43,7 milliards de roubles (630 millions d'euros).

Dans un communiqué, le directeur financier Chamil Kourmachov s'est félicité d'une "forte performance opérationnelle", "un effet de changes positif et un strict contrôle des coûts d'exploitation".

Comme l'ensemble du secteur, Aeroflot a dans un premier temps pâti financièrement de la récession économique qui a frappé la Russie en 2015 et plombé le pouvoir d'achat des ménages, ainsi que de l'effondrement du rouble. Alors que l'économie semble se stabiliser, le groupe ressort renforcé de la crise, profitant en particulier de la disparition de son principal concurrent, Transaero.

Au total, le trafic passagers a augmenté de 9% sur un an sur les neuf premiers mois de l'année, à 32,8 millions de passagers.

M. Kourmachov a expliqué cette croissance par une "forte demande des vols intérieurs et l'introduction de nouvelles liaisons sur les destinations internationales populaires".

Il a insisté notamment sur les mesures prises pour réduire les coûts liés aux achats de kérosène qui ont permis des économies de 8,4 milliards de roubles (120 millions d'euros) sur neuf mois.

Entre janvier et septembre, le bénéfice net (43,8 milliards de roubles, 630 millions d'euros) est multiplié par 24 et l'excédent brut d'exploitation (120 milliards de roubles, 1,7 milliard d'euros) a augmenté de 61%, ces deux mesures dépassant largement les prévisions des analystes interrogés par l'agence Interfax. Le chiffre d'affaires est ressorti conforme aux attentes à 381,3 milliards de roubles (5,5 milliards d'euros), en hausse de 23% sur un an.

afp/jh

7

Re : Russie

Les compagnies pétrolières russes "soutiennent" une baisse de production
(07.12.2016 / 17:05:00)

Moscou (awp/afp) - Les autorités russes ont indiqué mercredi s'être assurées du "soutien" des compagnies pétrolières pour baisser la production de concert avec l'Opep, sans apporter de précisions sur les modalités pratiques d'une telle mesure.

"Toutes les compagnies ont soutenu nos propositions pour limiter le niveau de production", a indiqué un représentant du ministère de l'Energie, cité par les agences russes à l'issue d'une réunion entre le ministre Alexandre Novak et les industriels du secteur.

"Tout le monde soutient le ministère", a abondé le patron du groupe Novatek, Leonid Mikhelson, cité par l'agence Interfax.

Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se sont mis d'accord le 30 novembre pour réduire leur production de 1,2 million de barils par jour. Ils ont aussi convaincu des pays producteurs non-membres du cartel, comme la Russie, de participer à cet effort, un élément essentiel pour rééquilibrer le marché et mettre fin à une période de prix bas aux conséquences économiques dramatiques pour nombre d'entre eux.

La rencontre entre M. Novak et les industriels intervient alors que le ministre doit participer samedi à Vienne à une réunion entre l'Opep et les pays non membres du cartel. Elle n'a cependant pas répondu à toutes les interrogations du marché concernant la manière dont Moscou compte appliquer la baisse de production de 300.000 barils par jour promise pour le premier semestre, alors que la plupart des producteurs russes sont privés.

"Il n'y a eu aucune recommandation. Aucune décision n'a été prise", a indiqué le directeur général du groupe Loukoïl, Vaguit Alekperov.

Lundi, M. Alekperov avait prévenu qu'une baisse de production ne pourrait pas intervenir avant le deuxième trimestre, car "il n'y a pas de vanne pour arrêter la production". Selon lui, il faut pour cela réduire la production sur les forages les moins rentables.

Le patron de Transneft, Nikolaï Tokarev, avait lui jugé lundi une baisse possible "à partir de mars" car mettre des puits à l'arrêt en période de grand froid risque de les endommager.

Atténuant la portée de la réduction proposée, l'offre russe se trouve cet automne à des niveaux record pour la période postsoviétique, à 11,2 millions de barils par jour. Réduite de 300.000 barils par jour, elle restera supérieure à son niveau du printemps.

Et le marché pétrolier se montre d'autant plus prudent que Moscou n'a pas toujours, dans le passé, tenu ses promesses faites à l'Opep.

afp/rp

8

Re : Russie

Marc Fiorentino
2016, ANNÉE DE LA RUSSIE, DU ROUBLE ET DE POUTINE

Le rouble continue à rebondir. La hausse du dollar a mis sous pression tous les pays émergents et en particulier leurs monnaies. Du Mexique à la Chine en passant par la Turquie dont la livre est en chute libre. Tous les pays émergents sauf un. La Russie. Depuis le début de cette semaine, le rouble a progressé de 3% . De plus de 7% depuis l'élection de Trump et de 16% pour 2016.

L'EFFET PÉTROLE ET L'EFFET TRUMP

C'est de loin la meilleure performance de toutes les monnaies émergentes pour l'année 2016. Avec un retour à des niveaux qu'on n'avait pas vus depuis deux ans. C'est tout simplement spectaculaire.
Il y a deux éléments principaux d'explication : Le rebond du pétrole cette année est un facteur puissant de soutien à la monnaie russe. Mais c'est aussi le changement de statut de la Russie sur la scène politique internationale depuis l'élection de Trump qui provoque cette euphorie des investisseurs internationaux. Et la nomination hier au poste stratégique de Secrétaire d'État du patron du groupe pétrolier Exxon Mobil, qui a été décoré par Poutine pour son amitié pour la Russie, va amplifier le sentiment que les États-Unis et la Russie vont parler d'une seule voix ou presque.

L'EFFET TAUX D'INTÉRÊT

Il ne faut pas l'oublier. Vendredi dernier la Banque centrale de Russie a confirmé qu'elle maintiendrait son taux directeur à 10%. 10%, c'est une sacrée rémunération pour une monnaie sur laquelle le risque politique s'est sensiblement atténué. Mais les taux devraient commencer à baisser significativement en 2017 pour redonner de l'air à l'économie russe tandis que les taux américains vont probablement continuer à augmenter ce qui réduit donc le différentiel très avantageux de taux d'intérêt. Il n'y a aucun doute sur la question même si l'année n'est pas tout à fait terminée : 2016 est l'année de la Russie, l'année du rouble et surtout l'année de Poutine. Quel retournement.

9

Re : Russie

Russie: fort rebond de la production industrielle en novembre (+2,7% sur un an)
(15.12.2016 / 15:15:00)

Moscou (awp/afp) - La production industrielle de la Russie a vigoureusement rebondi en novembre, soutenue par le secteur pétrolier après deux mois de repli, selon des statistiques publiées jeudi.

Elle a augmenté de 2,7% sur an contre des reculs de 0,2% en octobre et de 0,8% en septembre, selon le service fédéral des statistiques Rosstat, alors que les économistes interrogés par l'agence Interfax n'attendaient qu'une hausse de 0,6%.

Par rapport à octobre, la production a également progressé de 2,7%.

Il s'agit d'une bonne nouvelle pour l'économie russe qui se stabilise ces derniers mois après deux ans de récession sans montrer de signes de ferme reprise.

Ce regain d'activité de l'industrie a été notamment emmené par la production de pétrole (+3,2% sur un an). Cette dernière a atteint des records ces dernières semaines mais les autorités russes se sont engagées à l'abaisser au cours du premier semestre 2017 avec les autres grands pays exportateurs pour soutenir les prix.

La production de gaz naturel a augmenté de 2,6% sur un an, celle d'acier de 5,1% et celle d'automobiles, particulièrement affectée par la crise, de 12%.

Le Premier ministre Dmitri Medvedev a annoncé jeudi que le soutien des pouvoirs publics à l'industrie automobile serait poursuivi en 2017 et représenterait 62 milliards de roubles (960 millions d'euros au taux de jeudi), tout en étant "mieux ciblé".

afp/rp

10

Re : Russie

Russie: la baisse du PIB prévue à 0,5%-0,6% sur 2016, "dynamique" en fin d'année
(23.12.2016 / 10:53:00)

Moscou (awp/afp) - La Russie devrait subir un recul de 0,5%-0,6% de son produit intérieur brut sur l'année 2016 mais la tendance récente montre une "bonne dynamique", a indiqué vendredi le président russe Vladimir Poutine.

Après une chute de 3,7% du PIB en 2015 à cause du plongeon des prix du pétrole et des sanctions dues à la crise ukrainienne, "il y a aura une petite baisse cette année (...), de 0,5%-0,6%", a déclaré M. Poutine lors de sa conférence de presse annuelle devant des centaines de journalistes russes et étrangers.

Il a cependant relevé que le mois de novembre avait montré une légère croissance: "La dynamique est bonne, il faut la conserver", a-t-il observé.

L'économie semble se stabiliser ces derniers mois, après deux ans de récession qui a pesé sur le pouvoir d'achat des ménages et plongé de nombreux Russes dans la pauvreté. Experts et autorités craignent une faible reprise faute de réformes ou de fort rebond des prix du pétrole dont est très dépendant le budget russe.

M. Poutine s'est également félicité du net ralentissement de l'inflation, qu'il a estimée à 5,5% sur 2016 soit son plus bas niveau depuis la chute de l'URSS, après 12,9% en 2015.

Selon lui, le déficit budgétaire devrait se creuser à 3,7% du PIB sur cette année, un niveau qu'il a jugé "acceptable" dans la mesure où le gouvernement a pu conserver une partie des réserves financières accumulées en période de hauts prix du pétrole.

afp/fah

11

Re : Russie

Gaz: la Russie a couvert le tiers de la consommation européenne en 2016
(26.12.2016 / 15:21:32)

Moscou (awp/afp) - La Russie a couvert près du tiers de la consommation de gaz du continent européen en 2016, un niveau jamais vu malgré les tensions avec l'Union européenne, a indiqué lundi Gazprom.

"La part du gaz de Gazprom en Europe augmente progressivement et a presque atteint le tiers de la consommation européenne", écrit le géant russe dans la dernière édition de son magazine Blue Fuel.

Les responsables du groupe avaient évalué sa part de marché en Europe en 2015 à 31%, ce qui constituait déjà un record.

Cette progression devrait être enregistrée grâce à des exportations également à un niveau record cette année, "à la fois pour la période soviétique et l'histoire de la Russie moderne", qui s'explique notamment par d'importantes livraisons en novembre, a rappelé Gazprom.

"Indépendamment du prix (les prix des contrats de Gazprom ont été plus intéressants que ceux sur le marché de gré à gré cet automne) et des conditions météorologiques (relativement normales cette année), Gazprom demeure le seul fournisseur capable de mettre de manière sûre des volumes supplémentaires à ses clients en Europe", explique le groupe.

Depuis des mois, Gazprom met ses bons résultats en avant comme des preuves que l'UE ne peut se passer de gaz russe, bien que Bruxelles ou certains pays membres se soient opposés ces dernières années aux projets de nouveaux gazoducs russes.

La Commission européenne soupçonne par ailleurs le groupe public russe d'abus de position dominante dans huit Etats membres d'Europe de l'Est, où il aurait cloisonné les marchés du gaz afin de facturer des prix jugés "inéquitables".

Sur ce dossier, les deux parties se sont rapprochées ces derniers mois d'un accord à l'amiable qui permettrait d'éviter à la société russe de payer une amende.

afp/rp

12

Re : Russie

Russie: l'inflation à 5,4% en 2016, plus bas niveau depuis la chute de l'URSS
(30.12.2016 / 11:30:08)

Moscou (awp/afp) - L'inflation a fortement ralenti en Russie en 2016, à 5,4% contre 12,9% en 2015, soit son plus faible niveau depuis la chute de l'URSS il y a tout juste 25 ans, selon une estimation préliminaire publiée vendredi par l'agence des statistiques Rosstat.

Le précédent record remontait à 2011 avec une hausse de 6,1% des prix à la consommation.

A un peu plus d'un an de la prochaine présidentielle, ce coup de frein est mis en avant par le président Vladimir Poutine comme un succès majeur après plusieurs années de flambée qui ont plombé le niveau de vie des Russes.

L'envolée de 2014 et 2015 avait été provoquée par la chute du rouble, pénalisé par les cours du pétrole et les sanctions dues à la crise ukrainienne, ainsi qu'à l'embargo sur les produits alimentaires occidentaux imposé en réponse à ces sanctions.

La chute du pouvoir d'achat et de la consommation en découlant pèse aujourd'hui sur l'inflation.

Par rapport à novembre, les prix à la consommation ont progressé de 0,4%, soit autant qu'en octobre et novembre, a précisé Rosstat.

afp/buc

13

Re : Russie

Russie: le pouvoir d'achat a chuté de près de 9% en deux ans de crise
(25.01.2017 / 16:40:00)

(développement)

Moscou (awp/afp) - La crise économique qui frappe la Russie depuis deux ans a coûté aux ménages 9% de leur pouvoir d'achat, qui continue de se détériorer malgré la sortie de récession qui se dessine, selon des statistiques publiées mercredi.

Selon le rapport mensuel de conjoncture de l'agence Rosstat, les revenus réels, principal indicateur du pouvoir d'achat, ont reculé de 5,9% en 2016 après une baisse de 3,2% en 2015, soit un plongeon total de 8,9% au cours de la plus longue récession traversée par le pays depuis l'arrivée au Kremlin de Vladimir Poutine en 2000.

Les ventes de détail ont enregistré de leur côté un recul de 15% sur les deux dernières années (-5,2% en 2016 et -10% en 2015).

La Russie a plongé en récession fin 2014 à cause de l'effondrement des prix du pétrole, dont son économie est très dépendante, et des sanctions imposées par les Occidentaux à la suite de la crise ukrainienne.

La crise a été marquée par une envolée des prix, d'où des effets directs pour la population car ni les salaires ni les retraites n'ont suivi l'inflation.

En bas de l'échelle, le nombre des Russes vivant sous le seuil de pauvreté (autour de 150 euros par mois) a atteint environ 19 millions ces deux dernières années, sur plus de 140 millions d'habitants, contre 16 millions en 2014.

Plus généralement, toute la population a limité sa consommation, réduisant notamment les grosses dépenses (immobilier, voyages à l'étranger, voitures).

Malgré la stabilisation de l'activité économique observée en fin d'année dernière, la tendance a été de nouveau sombre en décembre pour les ménages avec un recul de 6,1% sur un an des revenus des ménages et de 5,9% sur un an des ventes de détails.

CONSOMMATEURS TIMIDES

Selon les observations de l'institut sociologique Romir, les dépenses de consommation des Russes, corrigées de l'inflation, ont été à leur plus bas niveau depuis cinq ans en décembre pour les fêtes, révélant une "sobriété et un bon sens" inhabituels dans les comportements des acheteurs.

Ces chiffres suggèrent que la consommation reste le point noir de l'économie russe alors que la production industrielle a enregistré un bond de 3,2% sur un an.

"Dans l'ensemble, il semble que l'économie a enregistré au quatrième trimestre une croissance en glissement annuel (d'environ 0,3%) pour la première fois depuis 2014", a commenté William Jackson, économiste du cabinet Capital Economics.

Mais "la faiblesse de la construction et des ventes de détail à la fin de l'année rappellent que la reprise s'annonce faible", a-t-il ajouté.

Pour 2017, le gouvernement table sur un scénario plus dynamique que craint initialement grâce au rebond récent des cours du pétrole. Lors du forum économique de Davos, le numéro deux du gouvernement Igor Chouvalov a estimé que la croissance pourrait atteindre entre 1% et 2% après une contraction d'environ 0,5% du produit intérieur brut en 2016 et de 3% en 2015.

Il a cependant prévenu que ce niveau était insuffisant au vu des besoins du pays et jugé que l'économie russe n'était pas encore sortie d'affaires: "Cela sera le cas quand nous aurons une croissance solide et une hausse des revenus de la population", a-t-il estimé à la télévision publique à l'issue du forum.

Au-delà du rebond attendu cette année, les autorités russes craignent une croissance amorphe à cause des freins structurels et le président Vladimir Poutine, qui devrait briguer un nouveau mandat début 2018, a demandé au gouvernement de lui présenter au printemps des mesures pour accélérer la tendance.

afp/buc

14

Re : Russie

Russie: lancement mardi d'achats de devises pour près de 100 mio EUR par jour
(03.02.2017 / 11:03:00)

Moscou (awp/afp) - L'Etat russe va lancer mardi les achats de devises annoncés récemment pour utiliser les fonds dégagés grâce à la hausse des prix du pétrole, qui s'élèveront dans un premier temps à près de 100 millions d'euros par jour, a annoncé vendredi le ministère des Finances.

Depuis l'accord de décembre entre les grands pays exportateurs de pétrole pour baisser leur production, le baril évolue autour de 55 dollars alors que le budget de l'Etat fédéral russe a été bâti sur un prix de 40 dollars.

Le ministère des Finances évalue donc les revenus supplémentaires tirés des ventes d'hydrocarbures à 113,1 milliards de roubles (1,75 milliard d'euros au taux actuel) en février.

Cette somme sera utilisée pour des achats de devises d'environ 6,3 milliards de roubles (97 millions d'euros) par jour entre le 7 février et le 6 mars, est-il précisé dans un communiqué.

Ces opérations seront réalisées par la banque centrale à la Bourse de Moscou.

Cette mesure a été interprétée par les analystes comme une manière pour les autorités de freiner le rebond du rouble, remonté à ses plus hauts niveaux depuis un an et demi, pour éviter d'annuler les gains de compétitivité enregistrés en deux ans de crise.

Elle marque aussi la volonté du Kremlin de profiter de l'embellie sur le marché pétrolier pour renforcer les finances publiques plutôt que d'atténuer la rigueur budgétaire et d'engager de nouvelles dépenses malgré la perspective de la présidentielle début 2018.

afp/jh