Re : Banca Monte dei Paschi di Siena - BPMS
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La banque italienne BMPS de plus en plus proche d'un sauvetage public
Milan (awp/afp) - La banque italienne BMPS semblait jeudi de plus en plus proche d'un sauvetage public, son augmentation de capital sur le marché, qui doit se terminer dans l'après-midi, risquant de ne pas permettre de lever les cinq milliards d'euros escomptés.
Le troisième établissement financier italien et plus ancien de la planète, est depuis des mois au centre des inquiétudes autour du système bancaire italien, en raison notamment du poids dans son portefeuille de créances douteuses, des prêts qui ne seront probablement jamais remboursés.
Mercredi soir, elle a indiqué que la conversion volontaire d'obligations en actions, qui s'est conclue mercredi à la mi-journée, lui avait permis de récolter, virtuellement, un peu plus de deux milliards d'euros. Il lui manque donc encore trois milliards.
Sur l'augmentation de capital proprement dite, débutée lundi et devant se conclure à 13H00 GMT, aucune donnée chiffrée n'a encore filtré.
Mais la banque a reconnu mercredi soir que "ne s'était concrétisée aucune manifestation d'intérêt de la part d'investisseurs de référence", alors qu'elle espérait un milliard d'euros du fond du Qatar Qia ou une participation d'autres fonds, chinois ou américains par exemple.
"La faible probabilité d'atteindre le montant augmente les chances d'une forme de sauvetage public", souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste à LCG.
"Si l'écart est limité, le gouvernement pourrait intervenir et injecter probablement jusqu'à un milliard d'euros sans déclencher" de mise à contribution des détenteurs de titres, estime l'économiste Lorenzo Codogno, fondateur de LC Macro Advisors Limited et ancien directeur général au ministère des Finances italien.
Mais "si l'ensemble de l'opération échoue, le gouvernement devra intervenir avec une recapitalisation préventive", ajoute-t-il.
Cette procédure, avec une injection de fonds publics, impose auparavant une mise à contribution des actionnaires et détenteurs d'obligations subordonnées, via une conversion, cette fois forcée, des obligations à un niveau inférieur à leur valeur nominale.
- 'Préserver l'épargne' -
Mais le gouvernement étudie un mécanisme pour compenser les pertes que subiraient les petits épargnants, alors que de nombreux Italiens ont souscrit ce type d'obligations sans en connaître les risques. Un peu plus de 40'000 particuliers détiennent des obligations BMPS.
Le sauvetage de quatre petites banques avait entraîné l'an dernier des pertes lourdes pour des particuliers, provoquant manifestations et au moins un suicide, et le gouvernement veut éviter la répétition d'un tel scénario.
Mercredi, les deux chambres du Parlement ont voté la demande formulée par le gouvernement d'une augmentation de 20 milliards de la dette publique, destinée à aider les banques en ayant besoin.
Si le gouvernement s'est refusé à citer les établissements qui pourraient y avoir accès, il est clair que la BMPS est au premier rang des possibles bénéficiaires.
Les banques Carige, Veneto Banca ou Banca Popolare di Vicenza notamment pourraient aussi demander de l'aide.
Le ministre des Finances, Pier Carlo Padoan, a affirmé mercredi que le déblocage des 20 milliards d'euros était une mesure "de précaution", jugeant la somme "suffisante" pour faire face à d'éventuelles difficultés.
L'action publique vise "à maintenir la stabilité financière" et "préserver l'épargne" des Italiens, a-t-il affirmé, tout en soulignant que le système bancaire était "solide, même s'il y a quelques situations de crise".
Les banques italiennes inquiètent en raison de leur éclatement (quelque 700 établissements), de l'importance des créances douteuses (360 milliards d'euros, soit près d'un tiers du total de la zone euro) et de leur déficit de capitalisation.
D'après Ipek Ozkardeskaya, "les valeurs bancaires européennes devraient rester sous pression. La crise bancaire italienne est aggravée par les tensions croissantes sur les banques espagnoles".
"Trouver une solution pour sauver la Monte dei Paschi pourrait apporter un soulagement à court terme pour le secteur, même si les banques européennes vont rester sur un sol glissant" pendant encore un moment, note-t-elle.
Dans ce contexte d'incertitude, vers 09H25 GMT, le titre BMPS gagnait 3,25% à 16,83 euros. Depuis début 2016, il a perdu 86% de sa valeur.
La Monte navigue en eaux troubles depuis des années. Fragilisée par l'acquisition désastreuse en 2007 de la banque Antonveneta, puis par un scandale lié à des malversations, elle a accumulé les pertes (14 milliards entre 2011 et 2015). Elle a déjà dû mener deux augmentations de capital, d'un total de 8 milliards d'euros, de l'argent déjà parti en fumée.
afp/rp
Rome envisage de mobiliser 20 milliards d'euros pour ses banques
Le nouveau chef du gouvernement italien, Paolo Gentiloni, a déclaré lundi soir qu'il demandera au parlement national de voter une enveloppe budgétaire de 20 milliards d'euros pour aider les banques en difficulté.
«C'est une mesure de précaution. Nous estimons qu'il est de notre devoir de prendre cette mesure pour sauver l'épargne. Je souhaite que toutes les forces politiques au Parlement partagent cette responsabilité», a déclaré Paolo Gentiloni à la presse à l'issue d'un conseil des ministres.
Le ministre de l'Economie et des Finances, Pier Carlo Padoan, a précisé pour sa part que l'impact de cette mesure, si elle se rendait nécessaire, se répercuterait sur le budget 2017.
M. Padoan a lui aussi insisté sur le côté «précaution» de cette mesure et n'a pas voulu commenté l'opposition allemande à ce type d'intervention
Il a précisé que les 20 milliards d'euros pourront être utilisés pour deux types de mesures: comme «garantie de liquidité» pour rétablir la capacité de financement à moyen et long terme des banques et pour un programme de «renforcement patrimonial» des banques.
Ces mesures pourront être appliquées «à la demande d'un établissement bancaire respectant les conditions» pour une telle intervention.
BMPS, maillon faible du système bancaire italien
Cette décision du nouveau gouvernement semble viser en particulier la banque Monte dei Paschi di Siena (BMPS), le maillon faible du système bancaire italien, dont la fragilité inquiète à travers l'Europe, même si M. Padoan n'a voulu mentionner aucune banque.
La troisième banque italienne et plus vieille de la planète a lancé lundi une augmentation de capital dont elle espère lever jusqu'à 5 milliards d'euros d'ici jeudi.
Un éventuel échec de cette recapitalisation via le marché ouvrirait la voie à un sauvetage public.
BMPS a affiché les pires résultats lors des tests de résistance publiés fin juillet par l'Autorité bancaire européenne (EBA). Ces tests mesurent la capacité d'une banque à résister à des chocs conjoncturels.
L'Etat injecterait des fonds selon une procédure baptisée «recapitalisation préventive».
Celle-ci impose auparavant une mise à contribution des actionnaires et détenteurs d'obligations subordonnées --via une conversion cette fois forcée des obligations à un niveau beaucoup moins intéressant que celui proposé actuellement.
La Banque centrale européenne (BCE) a demandé à Banca Monte dei Paschi di Siena de combler un manque de fonds propres qu'elle estime désormais à 8,8 milliards d'euros, soit 3,8 milliards de plus qu'évoqué jusqu'à présent par la banque, a déclaré cette dernière lundi, confirmant des informations obtenues auparavant par Reuters de deux sources proches du dossier.
Le gouvernement italien a approuvé en urgence la semaine dernière un décret ouvrant la voie à un sauvetage par l'Etat de Monte dei Paschi, la troisième banque du pays, incapable de lever sur les marchés les capitaux nécessaires pour renforcer son bilan.
Lundi, l'établissement de Sienne a déclaré avoir officiellement demandé vendredi à la BCE de l'autoriser à procéder à une "recapitalisation par mesure de précaution", prévue par la directive européenne sur la résolution des crises bancaires.
Une telle recapitalisation permet à un Etat de venir en aide à une banque en difficulté avant qu'elle ne soit insolvable. Elle implique une mise à contribution limitée des actionnaires et créanciers obligataires de la banque mais l'Etat ne peut acquérir des actions ou des obligations qu'aux conditions de marché une fois celles-ci validées par les autorités européennes.
Dans sa réponse à la demande de Monte dei Paschi, la BCE explique avoir calculé les besoins de capitaux sur la base des résultats des tests de résistance auxquels elle a procédé cette année.
COTATION SUSPENDUE
Dans ces tests, Monte dei Paschi était la seule banque italienne considérée comme incapable de résister aux conditions du scénario le plus sévère retenu par la BCE.
Cette dernière explique aujourd'hui que la banque est solvable mais elle ajoute que sa situation de liquidité s'est rapidement détériorée entre la fin novembre et le 21 décembre, a précisé Monte dei Paschi.
"La banque a rapidement entamé des discussions avec les autorités compétentes pour comprendre la méthodologie sur laquelle reposent les calculs de la BCE et mettre en oeuvre les mesures nécessaires pour une recapitalisation par mesure de précaution", ajoute-t-elle.
Vendredi, la Commission européenne avait déclaré qu'elle coopérerait avec Rome pour assurer que soient réunies les conditions nécessaires au renflouement de Monte dei Paschi.
Mais lundi, Jens Weidmann, le président de la Bundesbank allemande, qui siège donc au Conseil des gouverneurs de la BCE, a déclaré que le projet de renflouement devait être évalué avec précaution, jugeant que de nombreuses questions restaient sans réponse.
La Consob, l'autorité des marchés financiers italiens, a déclaré la semaine dernière que la cotation des actions et obligations Monte dei Paschi serait suspendue tant que les modalités du renflouement ne seraient pas clairement connues.
ROME/MILAN (Reuters) - L'Etat italien devrait apporter 6,5 milliards d'euros pour sauver la banque toscane en difficulté Monte dei Paschi di Siena, a-t-on appris mardi de trois sources proches du dossier.
Une somme supplémentaire de 2 à 2,3 milliards d'euros serait apportée par la conversion de dette subordonnée détenue par des investisseurs institutionnels, selon les sources.
La Banque centrale européenne (BCE) a demandé à Monte dei Paschi de combler un manque de fonds propres qu'elle estime désormais à 8,8 milliards d'euros, soit 3,8 milliards de plus qu'évoqué jusqu'à présent par la banque, a déclaré cette dernière lundi.
Le gouvernement italien a approuvé en urgence la semaine dernière un décret ouvrant la voie à un sauvetage par l'Etat de Monte dei Paschi, la troisième banque du pays, incapable de lever sur les marchés les capitaux nécessaires pour renforcer son bilan.
La Consob, l'autorité des marchés financiers italiens, a déclaré la semaine dernière que la cotation des actions et obligations Monte dei Paschi serait suspendue tant que les modalités du renflouement ne seraient pas clairement connues.
Rome devrait apporter 6,5 milliards d'euros à Monte dei Paschi
L'Etat italien devrait apporter 6,5 milliards d'euros pour sauver la banque toscane en difficulté Monte dei Paschi di Siena, soit davantage que ce qui avait été envisagé jusqu'ici, a-t-on appris mardi de trois sources proches du dossier.
La révision de l'enveloppe à la hausse fait suite à la demande faite par la Banque centrale européenne (BCE) à Monte dei Paschi de combler un manque de fonds propres que l'institut d'émission estime désormais à 8,8 milliards d'euros, soit 3,8 milliards de plus qu'évoqué jusqu'à présent par la banque.
Une injection de capital de 6,5 milliards d'euros porterait la participation de l'Etat dans Monte dei Paschi à environ 70%.
Les 2,3 milliards d'euros restants proviendraient de la conversion en actions des obligations subordonnées détenues par des investisseurs institutionnels, comme l'exige la nouvelle réglementation européenne en cas de crise bancaire.
Le gouvernement italien a approuvé en urgence la semaine dernière un décret ouvrant la voie à un sauvetage par l'Etat de Monte dei Paschi, la troisième banque du pays, incapable de lever sur les marchés les 5 milliards d'euros de capitaux frais dont elle avait besoin pour renforcer son bilan.
Monte dei Paschi a déclaré lundi avoir officiellement demandé vendredi à la BCE de l'autoriser à procéder à une "recapitalisation par mesure de précaution", prévue par la directive européenne sur la résolution des crises bancaires.
Une telle recapitalisation permet à un Etat de venir en aide à une banque en difficulté avant qu'elle ne soit insolvable. Elle implique une mise à contribution limitée des actionnaires et créanciers obligataires de la banque mais l'Etat ne peut acquérir des actions ou des obligations qu'aux conditions de marché une fois celles-ci validées par les autorités européennes.
LA COTATION SUSPENDUE
Dans sa réponse à la demande de Monte dei Paschi, la BCE explique avoir calculé les besoins de capitaux sur la base des résultats des tests de résistance auxquels elle a procédé cette année.
Dans ces tests, Monte dei Paschi était la seule banque italienne considérée comme incapable de résister aux conditions du scénario le plus sévère retenu par la BCE.
Cette dernière explique aujourd'hui que la banque est solvable mais elle ajoute que sa situation de liquidité s'est rapidement détériorée entre la fin novembre et le 21 décembre.
Vendredi, la Commission européenne avait déclaré qu'elle coopérerait avec Rome pour assurer que soient réunies les conditions nécessaires au renflouement de Monte dei Paschi.
Mais lundi, Jens Weidmann, le président de la Bundesbank allemande, qui siège donc au Conseil des gouverneurs de la BCE, a déclaré que le projet de renflouement devait être évalué avec précaution, jugeant que de nombreuses questions restaient sans réponse.
La Consob, l'autorité des marchés financiers italiens, a déclaré la semaine dernière que la cotation des actions et obligations Monte dei Paschi serait suspendue tant que les modalités du renflouement ne seraient pas clairement connues.
Berlin appelle Rome à respecter les règles sur Monte dei Paschi
Le ministère allemand des Finances s'est déclaré mercredi préoccupé par le projet de l'Italie de venir en aide à Banca Monte dei Paschi di Siena, la troisième banque du pays, en soulignant que Rome devait respecter les règles européennes en la matière.
"La Banque centrale européenne (BCE) et la Commission européenne doivent vérifier et faire en sorte que les autorités italiennes s'en tiennent aux règles européennes", a déclaré à Reuters un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères au sujet de Monte dei Paschi.
Il a ajouté qu'une recapitalisation bancaire "par mesure de précaution" - prévue par la directive européenne sur la résolution des crises bancaires - ne pouvait être envisagée que dans des cas exceptionnels et devait être assortie de conditions strictes, ajoutant que les actionnaires et les créanciers de la banque concernée devaient être les premiers à subir des pertes.
La banque renflouée doit être solvable et les capitaux apportés par l'Etat ne doivent pas servir à combler des pertes, a-t-il précisé.
"Ces règles ne doivent pas être contournées", a-t-il poursuivi.
Le gouvernement italien a prévu d'emprunter 20 milliards d'euros pour couvrir les besoins de financement des banques, à commencer par Banca Monte dei Paschi di Siena.
Renflouée, Monte dei Paschi sera "hyper-capitalisée", dit Padoan
MILAN (Reuters) - La volonté de la Banque centrale européenne (BCE) de voir Banca Monte dei Paschi di Siena combler un manque de fonds propres de 8,8 milliards d'euros aboutira à faire de la troisième banque italienne un établissement "hyper-capitalisé" mais pas "surcapitalisé", a déclaré le ministre italien de l'Economie dans un entretien publié jeudi par Il Sole 24 Ore.
Pier Carlo Padoan a ajouté que le sauvetage de la banque par l'Etat italien servirait d'exemple pour de futurs problèmes dans le secteur bancaire dans le reste de l'Europe.
Il a précisé qu'un retrait de la cote de Monte dei Paschi n'était pas à l'ordre du jour et a dit espérer que la cotation de la banque, actuellement suspendue, reprendrait dès que possible.
Pier Carlo Padoan a estimé que la décision de la BCE de porter à 8,8 milliards d'euros les besoins de fonds propres de Monte dei Paschi, contre cinq milliards auparavant, ne pouvait pas être contestée.
Mais il a ajouté qu'il aurait été "utile, sinon aimable" que la banque centrale fournisse plus de précisions sur les critères utilisés pour aboutir à cette nouvelle estimation.
Il a également déclaré qu'une fois bouclée la recapitalisation de Monte dei Paschi, dont le calendrier sera imposé par le plan stratégique de la banque, la composition du conseil d'établissement de la banque toscane serait mise à l'étude, sans pour autant que soit remis en question le rôle de l'administrateur délégué, Marco Morelli.
Le sauvetage de la BMPS coûtera 6,6 mrd EUR à l'Etat (banque d'Italie)
(ajoute prolongation du schéma de garantie aux banques italiennes par l'UE)
Rome (awp/afp) - La banque d'Italie a publié jeudi un communiqué expliquant que le recours à un plan de sauvetage public de la BMPS avait fait passer le besoin en capital de 5 à 8,8 milliards d'euros et que ce plan coûterait 6,6 milliards à l'Etat.
L'augmentation du chiffre, annoncé par la Banque centrale européenne (BCE) pendant le week-end de Noël, est dû à la modification du mode de calcul du besoin en capital, a expliqué la banque centrale italienne.
Si elle était passée par le marché, comme elle a essayé de le faire, la banque Monte Paschi di Siena aurait bien eu besoin de 5 milliards d'euros, trois pour couvrir les pertes liées à la cession de créances douteuses -- qui ne seront probablement jamais remboursées -- et deux pour augmenter le taux de couverture de créances risquant de ne pas l'être.
La mise en place d'une recapitalisation préventive, décidée par le gouvernement dans la nuit du 22 au 23 décembre, modifie le mode de calcul en se basant sur les résultats des tests de résistance bancaire publiés en juillet, a expliqué la banque d'Italie.
Désormais, la banque a besoin de 6,3 milliards d'euros pour faire remonter son ratio de fonds propres durs (dit "CET1 fully-loaded"), un indice qui mesure la capacité d'une banque à faire face à une crise, au-delà du seuil de 8%, et de 2,5 milliards pour faire remonter son ratio de fonds propres au-dessus du seuil de 11,5%, a ajouté la banque d'Italie.
En l'état actuel des calculs de la banque centrale, l'Etat devra fournir directement 4,6 milliards d'euros auxquels s'ajouteront environ 2 milliards d'euros pour compenser les pertes des investisseurs individuels, dans la mesure où le gouvernement a souhaité garantir l'épargne des quelque 42.000 particuliers détenant des obligations de la BMPS.
Les 2,2 milliards restant seront essentiellement à la charge des investisseurs institutionnels, qui verront leurs obligations converties en actions à 75% de leur valeur nominale.
Jeudi, le gouvernement italien a déploré le manque d'information fournies par la BCE quand elle a relevé le montant de la recapitalisation dans un courrier ne comptant que "cinq lignes et trois chiffres", selon le ministre des Finances, Pier Carlo Padoan.
"Je ne suis pas vraiment habitué mais j'ai été frappé de voir ainsi arriver des nouvelles +ex abrupto+, le jour de Noël", a déclaré le chef du gouvernement, Paolo Gentiloni.
La Commission européenne a par ailleurs annoncé jeudi soir avoir donné son feu vert à une prolongation de six mois --jusqu'au 30 juin 2017-- d'un schéma de garantie permettant à l'Italie de fournir des liquidités aux banques solvables en cas de besoin, un schéma déjà utilisé dans d'autres pays de l'UE.
Elle a aussi autorisé qu'un schéma de ce type puisse s'appliquer à BMPS. La banque étant en manque de liquidité, l'Italie était contrainte de soumettre une requête spécifique à l'UE.
"Ces mesures sont distinctes" du plan de sauvetage public de la BMPS, a précisé dans son communiqué la Commission, qui va sur cette question "collaborer avec les autorités italiennes et les autorités de contrôle pour évaluer la compatibilité de l'intervention prévue des autorités italiennes avec les règles de l'UE".
afp/rp
Silence de mort autour de la plus ancienne banque du monde
06 janvier 2017 22:30
par Silvia Benedetti (Echo de ce matin)
Elle a résisté pendant cinq siècles aux guerres, aux épidémies, aux troubles du Moyen-âge, aux déboires du fascisme… Et voici que la Banca Monte dei Paschi di Siena devrait tomber face aux aléas de la modernité et de la finance? L’Italie voit poindre un séisme économique.
Protégés derrière la façade néo-gothique du palais Salimbeni, siège historique de la banque Monte dei Paschi de Sienne (BMPS), les dirigeants de l’institution gardent un silence circonspect et tendu. C’est à l’intérieur de l’élégant palais que les fresques sur les murs racontent encore l’histoire de la 3e banque de la péninsule. Sur une voûte décorée d’arabesques et d’angelots, apparaissent, en grandes lettres dorées, les mots "Crédits", "Prêts" et, surtout, le mot "Confiance". Maîtres mots d’une relation séculaire entre l’institution et la ville de Sienne, qui l’a vue naître en 1472, ils résonnent aujourd’hui de façon douloureuse alors que la banque se bat, désespérément, pour survivre.
La BMPS souffre, en effet, depuis plusieurs années. Sous-capitalisée, fragile, croulant sous les créances douteuses, la banque italienne sort aujourd’hui de son troisième plan de sauvetage. Son action vaut 15,78 euros, après avoir perdu plus de 80% de sa valeur depuis le début de l’année. Et, surtout, la victoire du "non" au référendum constitutionnel voulu par l’ancien gouvernement de Matteo Renzi, ainsi que le refus net de la part de la BCE – à laquelle la direction de la banque avait demandé un délai de quelques semaines pour prolonger l’effort de recapitalisation entrepris – l’obligent violemment à regarder la réalité en face.
"Cette banque ne peut pas faire faillite. Le risque est trop grand..."
"Cette banque ne peut vraisemblablement pas faire faillite. Ce n’est pas, en tout cas, un scénario probable et certainement pas souhaitable. Le risque d’instabilité systémique est trop grand. La faillite de la BMPS pourrait avoir des répercussions sur d’autres banques italiennes, voire sur d’autres institutions bancaires à l’échelle européenne", explique Giandomenico Piluso, professeur d’histoire économique à l’Université de Sienne.
"Too big to fail", donc, et avec un destin dangereusement lié à celui de la ville et de la province de Sienne.
Pourtant l’appel aux marchés, pour un processus de recapitalisation, de l’ordre de 5 milliards d’euros, derniers recours autonome de la banque avant la faillite, n’a pas rencontré les résultats espérés. La BMPS n’a récolté que 2 milliards d’euros, par la conversion d’obligations en actions, alors qu’aucun investisseur de taille n’a été convaincu par le projet. Le fonds souverain du Qatar, qui pendant quelques semaines semblait représenter le sauveur de dernière instance, a fait marche arrière. Une intervention publique est donc lancée. L’état italien vient d’engager 5 milliards. La Banque centrale européenne a réagi: pas suffisant, 8 milliards seraient indispensables...
Vingt ans avant la découverte de l’Amérique, la BMPS existait déjà. Mont-de-piété fondé pour soutenir les couches les plus pauvres de la province toscane, il offrait une alternative plus éthique à la pratique de l’usure. Entre cette banque – la plus ancienne du monde – et la ville de Sienne, existe une relation singulière, quasi fusionnelle, qui dure depuis presque 550 ans. Fleuron de la ville, la BMPS a surtout été l’indispensable poumon financier qui a permis à cette petite cité de rivaliser avec l’ennemie de toujours, la ville de Florence, rayonner en Italie et à travers le monde. "Aujourd’hui Sienne est encore en train de consommer la "graisse" accumulée par le passé. Mais qu’arrivera aux enfants de ceux qui ont 40 ans aujourd’hui? Que vont-ils hériter?", se demande avec inquiétude un ancien dirigeant de la Fondation de la banque qui désire conserver l’anonymat.
Or la question que tous aujourd’hui se posent – avec violence, effarement ou avec une circonspection embarrassée – est: comment se fait-il qu’une banque qui a résisté pendant cinq siècles aux guerres, aux épidémies, aux traits sombres du Moyen-Âge, aux déboires de la période fasciste… ait pu s’incliner ainsi face aux aléas de la modernité et de la finance?
En moins de dix ans, l’institution et sa Fondation ont, en effet, dilapidé la quasi-totalité de l’immense patrimoine accumulé à travers les siècles. "Le patrimoine de la Fondation de la banque s’est pulvérisé en quelques années. Aujourd’hui elle est pauvre. Or la ville a eu du mal à anticiper le danger que représentait l’interpénétration entre la banque et le pouvoir, qui est l’une des raisons à l’origine de la situation actuelle. Même aujourd’hui la compréhension froide des faits s’avère difficile," explique Piluso.
Ces derniers jours, malgré la période des fêtes, des milliers d’employés de la BMPS ont essayé, avec acharnement, de convaincre les clients de convertir les obligations subordonnées qu’ils détiennent en actions, afin de procéder à l’augmentation du capital requis. Une lutte contre la montre, entravée par les fêlures, parfois béantes, qui se sont créées dans la relation de confiance entre la banque et ses clients.
"Je ne veux pas être gagnée par la peur. Il est impossible qu’une institution aussi importante s’éteigne… Et je ne veux pas imaginer que cette crise emporte toutes les économies que j’ai accumulées ces dernières années", révèle Alessia S. Elle partage l’inquiétude des autres 40.000 petits épargnants qui ont été amenés à acheter, parfois sans avoir le "profil de risque" adéquat, des obligations subordonnées de la banque, dont la valeur est aujourd’hui étroitement liée au destin patrimonial de BMPS. "Pour me rassurer, j’aime donner une dimension humaine à cette institution et l’imaginer telle un personnage tragique, qui a connu gloire, intrigues, appétits voraces, effondrements et qui, maintenant, après avoir expié ses péchés, se relèvera", ajoute Alessia.
Or la BMPS a déjà entamé cette période d’expiation. Le plan social, conçu par ses nouveaux dirigeants, prévoit la suppression d’un poste sur dix ainsi que la fermeture d’environ 500 agences à travers le territoire national. La situation d’incertitude actuelle a provoqué une hémorragie des dépôts avec, parfois, la clôture de comptes bancaires des employés mêmes de l’institution. D’anciens dirigeants ont été mis en examen pour des délits d’abus de marché, de spéculation et, en raison d’une dangereuse stratégie d’équilibrisme pour cacher les pertes, de falsification de bilans.
"Ce qui est triste est qu’on est souvent en train de faire le procès aux subordonnés et non pas aux vrais responsables. Et la ville de Sienne semble avoir accepté cette situation. Il faudrait aujourd’hui une véritable prise de conscience collective", explique un ancien dirigeant de la Fondation.
Néanmoins, le principal, le vrai perdant des récentes dérives de la banque est la ville de Sienne même. En 1995, cette dernière avait, en effet, assisté à la création de la Fondation BMPS qui, pendant 20 ans, a permis son essor, accompagné son développement, encouragé le progrès, alimenté la richesse de toute la population de la province siennoise. La répartition des rôles avait alors été définie clairement: la Fondation, organisation à but non lucratif, avait le mandat d’assister et de contribuer financièrement à la recherche scientifique, au développement des secteurs locaux de l’art et de la santé, donner une impulsion aux entrepreneurs de la région et promouvoir le territoire. De son côté, la banque – Monte dei Paschi di Siena S.p.A – devait poursuivre ses activités financières, d’assurance et, surtout, ses opérations de crédit.
Or la Fondation, fidèle à sa mission première, a agi pendant deux décennies comme le digne héritier des grands mécènes de la Renaissance. Environ 2 milliards d’euros ont été distribués, par cette institution, aux acteurs du territoire. De 2000 à 2010, la Fondation a offert, telle une manne divine, 150 millions d’euros de subventions, chaque année, à Sienne et sa province. Ce petit chef-lieu de la Toscane ne pouvait que s’épanouir et, pendant longtemps, il a occupé, à juste titre, les premières places du classement relatif à la qualité de vie à l’échelle nationale. "Nous avions établi un système précis de règles et un système d’évaluation des requêtes de subventions locales. Nous passions chaque été à analyser environ 2.000 dossiers déposés. Nous sélectionnions les meilleurs – environ la moitié – pour les présenter à notre conseil d’administration qui faisait la sélection finale", explique, avec orgueil et un soupçon de nostalgie, l’ancien dirigeant de la Fondation.
Une pluie de subventions allait financer surtout d’importants projets locaux. Le Pôle de chirurgie robotique, fondé à Grosseto, tout comme le "Palio" de Sienne – la course de chevaux connue à travers le monde entier – ont bénéficié de la générosité de la Fondation. "Au cours des années les plus fastes, la Fondation a contribué à hauteur de 4% du PIB provincial. Nous avons participé à l’essor de cette terre, à commencer par sa promotion internationale. Pendant longtemps, nous avons, par exemple, soutenu le Palio, en finançant la refonte des costumes historiques des figurants…", ajoute l’ancien dirigeant.
Le Qatar, sauveur de dernière instance, a fait marche arrière. Une intervention publique semble aujourd’hui nécessaire.
C’est la boulimie et la myopie des dirigeants de la banque qui mettent fin à ce cercle vertueux. À la fin des années 90, comme le démontre une célèbre campagne publicitaire destinée à la télévision, la BMPS revendique son statut de banque forte à l’échelle nationale et présente "son histoire italienne". Sienne est soudain devenue trop petite. Selon une "stratégie d’expansion inorganique", la BMPS achète d’autres institutions bancaires à travers le pays. Le symptôme le plus évident de la "dégénération" de la banque est l’achat d’Antonveneta, institution bancaire dans les mains de la banque Santander. Cette dernière l’avait achetée, quelques années auparavant, pour 3 milliards d’euros de moins. L’opération se révèle un désastre et la Fondation – qui est l’actionnaire majoritaire de la banque – est contrainte de contribuer au financement de l’acquisition.
"Le péché originel a été la relation entre la Fondation et la banque. Quand la crise a commencé, la banque a accumulé les pertes. Elle avait besoin d’être recapitalisée, mais la Fondation ne pouvait pas le faire sans dilapider son capital, puisque sa richesse dépendait de cette même banque et parce qu’elle ne voulait pas perdre le contrôle de l’institution", explique Piluso.
Jusqu’en 2012, la Fondation détenait, en effet, 51% du capital de la banque. Aujourd’hui, elle n’en détient que 1,5%.
Au cours de la même période, BMPS entreprend aussi un virage structurel, qui la transforme de banque commerciale, attentive aux besoins des citoyens et des entreprises, en une banque d’affaires. C’est cette "mutation génétique" qui aggrave la fragilité de l’institution et l’expose au danger représenté par les instruments dérivés, les produits hybrides et des opérations financières à haut risque.
Tout en reniant sa vraie nature, elle poursuit sa politique du crédit extrêmement généreuse du passé. La BMPS est considérée une sorte de "guichet automatique" par le système siennois. Or, l’"enchevêtrement harmonieux" existant entre le pouvoir politique local et les dirigeants de la banque explique des choix qui font parfois abstraction de toute rationalité. Au mois de décembre 2015, la BMPS enregistre ainsi une exposition nette aux crédits détériorés à hauteur de 18 milliards nets. Et 81% de ces créances douteuses sont dans les mains de grands groupes qui ont survécu, parfois contre toute logique économique, seulement grâce à un jeu d’ententes et de complicités locales.
Derrière l’austère, inaltérable beauté du Palais Salimbeni, le nouveau PDG de la BMPS, Marco Morelli, qui a joué, fébrile, la toute dernière carte de l’appel aux marchés, semble aujourd’hui contempler le scénario de l’intervention publique. Le gouvernement italien vient, en effet, de mobiliser, avec l’accord du Parlement, 20 milliards d’euros pour secourir cette institution, ainsi que d’autres banques pliées sous le poids de créances douteuses.
La BMPS a été la première banque du monde, ainsi que la première institution bancaire, en Italie, à proposer l’instrument du crédit immobilier et à se lancer dans des activités d’assurance. Nombreux sont ceux qui, à Sienne, partagés entre la peur et le souvenir de l’ancienne gloire, évoquent encore la capacité d’innovation qui a transformé cette petite cité, parfois autarcique, en un exemple pour le reste du monde. Et qui osent, malgré les ombres qui la surplombent, parier, encore une fois, sur l’élan pionnier de ses habitants et sur la bienveillance du destin.
Banca Monte dei Paschi di Siena : L'Eurogroupe va discuter de la légalité du plan Monte dei Paschi
Les ministres des Finances de la zone euro discuteront le 26 janvier de la "compatibilité" du plan du sauvetage de Banca Monte dei Paschi di Siena par l'Etat italien avec les règles de l'Union européenne, a dit une source jeudi à Reuters.
Rome se prépare à injecter 6,5 milliards d'euros pour sauver la banque toscane en difficulté, qui a dû se tourner vers une aide publique après avoir échoué à augmenter son capital sur le marchés financiers.
"L'Eurogroupe discutera de la compatibilité du plan italien de sauvetage des banques avec les règles de l'Union européenne, a dit la source, qui jette ainsi une ombre sur ce plan.
L'Etat italien puisera dans le fonds de 20 milliards d'euros qu'il a mis sur pied fin décembre pour venir en aide au secteur bancaire.
Peu après l'annonce du sauvetage de Monte dei Paschi, le ministère allemand des Finances s'était déclaré préoccupé par le projet de l'Italie de venir en aide à la banque, en soulignant que Rome devait respecter les règles européennes en la matière.
La Commission européenne doit également examiner le plan afin de s'assurer qu'il respecte les règles en vigueur en matière d'aides publiques. (Francesco Guarascio, Benoit Van Overstraeten pour le service français)
Monte dei Paschi émet pour 7 milliards d'euros d'obligations
MILAN (Reuters) - La banque italienne en difficulté Banca Monte dei Paschi di Siena a annoncé mercredi avoir émis pour 7 milliards d'euros d'obligations garanties par l'Etat qu'elle conservera pour servir de collatéral dans des opérations de financement ou pour les vendre plus tard sur le marché secondaire.
Cette émission est soutenue par Rome dans le cadre d'un plan permettant aux banques italiennes de solliciter la garantie de l'Etat sur les obligations qu'elles émettent.
Monte dei Paschi prévoit d'émettre au total pour 15 milliards d'euros d'obligations de ce type cette année.
La troisième banque d'Italie a dû solliciter l'aide de l'Etat après avoir échoué à lever les cinq milliards d'euros qu'il lui fallait trouver avant la fin de l'année dernière.
La Banque centrale européenne (BCE) a demandé à Monte dei Paschi de combler un déficit de fonds propres qu'elle estime à 8,8 milliards d'euros.
Le Trésor italien devrait apporter environ 6,6 milliards d'euros pour sauver la banque toscane, dont deux milliards d'euros pour rembourser environ 40.000 particuliers détenteurs d'obligations. Le reste viendra de la conversion forcée des obligations subordonnées de la banque en actions.
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