Sujet : La prochaine crise financière, c'est pour quand ?
Car il y en aura une, c'est évident : de nombreux voyants sont au rouge.
Et les politiques menées par les "grands de ce monde" n'y seront pas pour rien.
De plus en plus de journaux économiques et financiers s'interrogent sur l'action (ou plutôt l'inaction !) de ceux qui sont censés protéger non seulement le citoyen mais aussi l'économie de la petite Europe.
J'écris à dessein "petite Europe" car force est de constater que la 3ème économie mondiale n'est finalement que le jouet des deux premières mais surtout des grands groupes financiers qui dirigent notre monde.
Et force est de constater que 10 ans après la crise financière, le bilan de l'action européenne dans le domaine de la régulation des pratiques bancaires est bien maigre : les réformes fondamentales tant espérées ne se sont pas matérialisées. Dans bien des cas, les mesures adoptées ne constituent que des modifications à la marge du cadre réglementaire, du pipi de chat dans le fatras des lois et règlements de ce grand machin nommé "Communauté Européenne"..
Pire, une véritable "marche arrière" réglementaire est actuellement à l'oeuvre, dont le vote intervenu ce jeudi en séance plénière du Parlement constitue certainement la manifestation la plus emblématique. Un majorité d'eurodéputés s'est en effet prononcée en faveur de la relance du marché de ... la titrisation !
Oui, vous avez bien lu !
Officiellement, le texte adopté (qui fait l'objet d'un accord conclu avec les ministres européens des Finances qui sont donc tous complices !) vise à soutenir davantage le financement de l'économie réelle, en incitant les banques à octroyer plus de crédits aux Petites et Moyennes Entreprises (PME). Pourtant, la Banque Centrale Européenne reconnaît elle-même que l'accès au financement constitue le "problème le moins important " pour les PME de la zone euro. Leur principal souci demeure en en effet la recherche de marchés et de clients dans un contexte marqué par l'austérité imposée par nos gouvernements. C'est dire combien les dirigeants de PME regardent avec, au mieux, indifférence ce projet de relance de la titrisation en Europe.
En réalité, ils n'en ont rien à cirer ...
En réalité, le renouveau de la titrisation vise surtout à accroître la rentabilité des banques : vendre à des investisseurs des produits toxiques qu'ils ne comprennent pas (tout le monde se souvient de la crise des "subprimes" à l'origine de la crise de 2007), cela rapporte bien plus qu'octroyer des prêts aux particuliers et aux entreprises. En outre, par le biais de la titrisation, les banques peuvent alléger leurs bilans des encours immobiliers, dont les volumes sont significatifs. Et par ailleurs, la BCE poursuit depuis des années la distribution de l'argent gratuit.
Pas au citoyen, bien entendu. Aux groupes financiers et aux banques uniquement !
Dès lors, pourquoi s'embarrasser de produits risqués, autant les refiler à d'autres qui seront assez crédules pour croire qu'il s'agit de placements rentables ... comme en 2007.
Qui osera encore dire que l'Europe n'est pas au service des grands groupes financiers plutôt qu'au citoyen ?!
Les leçons qui s'imposaient à la suite de la crise financière de 2007 ont allègrement été balancées aux orties.
Toutes les spéculations sont désormais possibles pour la prochaine crise financière mondiale.
Avec une grande question : c'est pour quand ?
Et une seconde : qui paiera les pots cassés ? Mais ça on le sait déjà : le citoyen dont les économies désormais parfaitement connues grâce à la "transparence bancaire" risquent d'être prises en otage par les politiques. On en parle d'ailleurs déjà !
Docanski