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Sujet : Hi-Tech

Les ventes de montres connectées continuent de chuter, emmenées par Apple
(24.10.2016 / 19:54:46)

San Francisco (awp/afp) - La chute des ventes mondiales de montres connectées s'est accélérée au troisième trimestre, emmenée par l'Apple Watch qui accuse un plongeon de 71,6%, selon des estimations lundi du cabinet de recherche IDC.

Toutes marques confondues, 2,7 millions de montres connectées ont été écoulées au troisième trimestre, soit 51,6% de moins que sur la même période de 2015.

Apple ne divulgue pas officiellement ses chiffres de ventes, mais IDC les évalue à 1,1 million d'unités, soit 41,3% du marché mondial et un recul de 71,6% sur un an.

Au deuxième trimestre, IDC avait estimé la baisse à 32% pour l'ensemble du marché, et à 55% pour l'Apple Watch.

Le cabinet invoque en partie le calendrier de renouvellement des appareils: la deuxième génération d'Apple Watch n'est arrivée sur le marché que fin septembre, la nouvelle Gear S3 de Samsung n'est pas encore sortie, et plusieurs fabricants hésitent à proposer un nouvel appareil avant les fêtes car Google a repoussé à l'an prochain la mise à jour de son logiciel d'exploitation (Android Wear 2.0).

Toutefois, "il devient également évident que les montres connectées actuelles ne sont pas pour tout le monde", relève Jitesh Ubrani, un analyste d'IDC.

"Avoir un but et une utilisation clairs est primordial, c'est pourquoi beaucoup de fabricants se concentrent sur le fitness à cause de sa simplicité. Mais à terme, différencier l'usage de la montre connectée et du smartphone sera un élément clé", prévient-il.

Au troisième trimestre, Garmin a pris la deuxième place mondiale derrière Apple, avec environ 600.000 unités vendues (20,5% du marché).

Samsung arrive en troisième position (environ 400.000 unités, soit 14,4% du marché), suivi par Lenovo et Pebble (quelque 100.000 unités chacun, pour respectivement 3,4% et 3,2% du marché)

afp/rp

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Re : Hi-Tech

Amazon teste un magasin physique sans caisses à Seattle
(05.12.2016 / 18:16:13)

San Francisco (awp/afp) - Le géant américain de la distribution en ligne Amazon a dévoilé lundi un concept de supermarché où le client n'a plus besoin de passer à la caisse, grâce à des technologies d'intelligence artificielle.

Sur son site internet, Amazon dit tester un magasin physique d'environ 170 mètres carrés à Seattle, où il propose des produits alimentaires de base (pain, lait, fromages, chocolats) ainsi que des plats à emporter. Il est accessible pour l'instant seulement pour les employés du groupe, mais devrait s'ouvrir au grand public "début 2017".

"Amazon Go" promet aux consommateurs qu'ils n'auront "jamais à y faire la queue": Après avoir utilisé l'application mobile du groupe pour rentrer dans le magasin, ils pourront remplir leur caddie comme dans n'importe quel supermarché, puis partir sans avoir à passer à la caisse.

C'est "rendu possible par le même type de technologies que celles utilisées dans les voitures autonomes", à savoir des capteurs combinés à de l'intelligence artificielle permettant aux ordinateurs de "voir" et d'apprendre, explique le groupe.

Ces technologies "détectent automatiquement quand les produits sont pris ou remis dans les rayons, et en garde la trace dans un panier virtuel. Quand vous avez fini vos courses, vous pouvez simplement quitter le magasin. Peu après, nous facturerons votre compte Amazon et vous enverrons un reçu", détaille-t-il.

Ce n'est pas la première fois que le géant du commerce en ligne ouvre un magasin physique: il avait inauguré l'an dernier sa première librairie, également à Seattle où le groupe a son siège, et quelques ouvertures supplémentaires ont été annoncées depuis dans d'autres villes américaines.

Néanmoins, si le test de Seattle s'avère concluant et qu'Amazon confirme également son positionnement sur les produits frais et d'épicerie, il est susceptible de mettre beaucoup plus la pression sur les commerçants traditionnels comme Wal-Mart, vers lesquels les consommateurs continuent encore à se tourner en grande majorité pour leurs courses alimentaires.

afp/rp

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Re : Hi-Tech

CES: robotique et intelligence artificielle à l'aide des handicapés
(08.01.2017 / 12:16:39)

LAS VEGAS (awp/afp) - Grâce aux progrès de la robotique et de l'intelligence artificielle, le secteur technologique offre de nouveaux espoirs pour améliorer la qualité de vie des handicapés.

La startup américaine BrainRobotics présentait ainsi cette semaine au salon d'électronique CES de Las Vegas une prothèse de main capable d'interpréter les signaux envoyés par les muscles résiduels de l'utilisateur.

Le fondateur de BrainRobotics, Bicheng Han, dit vouloir "fournir une prothèse à bas coût" mais "fonctionnelle", permettant un contrôle précis de la force exercée par chaque doigt.

L'entreprise ambitionne une commercialisation d'ici un an pour moins de 300 dollars, quand les produits similaires actuels peuvent selon elle en atteindre plusieurs dizaines de milliers.

"L'utilisateur peut contrôler (la prothèse) en se servant de la force de ses muscles", comme il le ferait de manière naturelle pour bouger les doigts de la main, selon Kacper Puczydlowski, un expert expliquant le fonctionnement du prototype à Las Vegas.

Le système d'intelligence artificielle repère certaines caractéristiques de ces signaux musculaires, comme leur ampleur par exemple, et "les passe à travers un algorithme de classification" qui "sépare les différents types de geste" (poing fermé, index levé, etc). Il transmet ensuite celui qu'il a identifié et son intensité au moteur de l'appareil, détaille-t-il.

La prothèse est calibrée initialement pour chaque individu en "entraînant" l'intelligence artificielle: l'utilisateur fournit une base de données de comparaison en répétant chaque "geste" à plusieurs reprises. La procédure, qui peut se faire à domicile, "devrait prendre moins d'un mois pour un utilisateur moyen, avec au moins 50% de musculature résiduelle", selon Kacper Puczydlowski.

- Parler à l'oreille -

L'intelligence artificielle peut aussi venir en aide aux mal-voyants. Facebook et Microsoft notamment ont dévoilé l'an passé des systèmes capables de "voir" des images et d'en décrire le contenu pour les aveugles.

La société israélienne Orcam montre pour sa part au CES un petit appareil baptisé MyEye, qui s'adapte assez discrètement sur une branche de lunettes et est commercialisée depuis peu en France par l'intermédiaire d'Essilor.

Le dispositif intègre une caméra, qui "regarde" ce qui est devant l'utilisateur ou ce qu'il montre du doigt, et un haut-parleur qui lui parle à l'oreille. Il peut lire un texte, identifier des produits au supermarché ou des personnes, grâce aux technologies de reconnaissance visuelle d'une autre société israélienne avec laquelle Orcam partage un fondateur, MobilEye. Cette dernière est également fortement impliquée dans un autre domaine susceptible d'améliorer la mobilité des personnes handicapées: les voitures autonomes.

Chez le danois Oticon, ce sont les objets connectés de la maison qui parlent à l'oreille du consommateur, malentendant cette fois: l'appareil auditif connecté que montre l'entreprise au CES peut par exemple recevoir un message, directement dans l'oreille de son utilisateur, quand quelqu'un sonne à la porte, ou déclencher automatiquement la cafetière quand on l'allume le matin, suggère une porte-parole de l'entreprise.

- Bouger avec des exosquelettes -

Hyundai ambitionne de son côté de s'attaquer à la paralysie avec des exosquelettes robotisés. Un prototype montré au CES s'adresse plus particulièrement aux paraplégiques, auxquels il rend la capacité de se lever, marcher ou monter des escaliers, détaille Jung Kyungmo, un ingénieur de recherche du groupe sud-coréen.

L'appareil, baptisé H-MEX, longe le bas de la colonne vertébrale et tout l'arrière des jambes, avec des attaches au niveau de la taille, des cuisses, des genoux et des pieds. Un système de motorisation permet de déclencher des mouvements de rotation au niveau des articulations, depuis des boutons de commande placées sur les béquilles et par l'intermédiaire d'une connexion sans fil.

"Nous n'avons pas de plan pour produire des produits grand public", prévient Jung Kyungmo, mais "nous faisons des études cliniques dans des hôpitaux" pour le modèle H-MEX.

Le milieu médical, et plus particulièrement les centres de rééducation, c'est également le marché visé par la startup Japet de Lille (nord de la France) pour son exosquelette lombaire Atlas. Le dispositif repose sur quatre colonnes motorisées qui s'étirent "pour décompresser la colonne vertébrale et soulager les douleurs lombaires", explique un des cofondateurs, Damien Bratic.

Japet espère commercialiser son produit d'ici fin 2017 ou début 2018, et n'exclut pas par la suite de le décliner pour les problèmes au niveau des cervicales, ou pour les myopathies.

soe/cr

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Re : Hi-Tech

Semi-conducteurs: la Chine construit une usine géante pour rattraper les USA
(20.01.2017 / 10:30:00)

Pékin (awp/afp) - Un groupe étatique chinois va investir 30 milliards de dollars dans une usine géante de puces mémoires, faute d'avoir pu racheter des technologies étrangères, a-t-il annoncé, à l'heure où Pékin veut doper la production nationale de semi-conducteurs pour réduire sa dépendance vis-à-vis des Etats-Unis.

Tsinghua Unigroup, un fabricant public de puces électroniques, va investir cette somme colossale (environ 28 milliards d'euros) pour construire un nouveau site à Nankin (est), où seront produites 100.000 plaquettes de silicium par mois, a-t-il indiqué jeudi dans un communiqué.

Les puces seront notamment destinées aux smartphones. Les semi-conducteurs sont également cruciaux dans les technologies d'intelligence artificielle et les objets connectés.

Or, le régime communiste encourage le développement de technologies locales dans les semi-conducteurs pour réduire la dépendance des entreprises à l'égard de leurs onéreuses importations de composants électroniques étrangers.

Les exportations américaines de semi-conducteurs vers la Chine avaient ainsi atteint 6,93 milliards de dollars en 2015, selon un chiffre officiel américain rapporté par Bloomberg.

Tsinghua Unigroup avait certes tenté en 2015 de racheter l'américain Micron Technology afin de mettre la main sur ses technologies: un échec cuisant, dû à d'intenses pressions réglementaires.

Il s'est finalement décidé à construire, avec l'appui du gouvernement, ses propres usines de pointe après une salve de recrutements de responsables de firmes étrangères. Des ex-dirigeants de l'américain Micron Technology et des taïwanais United Microelectronics et Nanya Technology ont ainsi rejoint le groupe chinois.

Tsinghua Unigroup avait déjà annoncé, en mars 2016, la construction d'une usine de puces mémoires à Wuhan (centre) pour un investissement de 24 milliards de dollars.

Pékin encourage cette accélération du développement de technologies "made in China", d'autant que les opportunités d'acquérir des "champions" étrangers se raréfient face au durcissement des gouvernements occidentaux.

En décembre, le fonds d'investissement chinois Grand Chip a ainsi annoncé l'échec de sa tentative d'acquisition de l'allemand Aixtron, face à la farouche opposition des Etats-Unis, mais aussi aux réticences de Berlin.

La Maison Blanche a bloqué purement et simplement le rachat des activités américaines d'Aixtron, arguant de "risques pour la sécurité nationale" en raison d'une "prise de contrôle par un intérêt étranger" de techniques utilisées dans la composition des semi-conducteurs et pouvant être employées à des fins militaires.

afp/al

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Re : Hi-Tech

"L'ouverture" des marchés chinois ..... lol....


La Chine a 731 mio d'internautes, soit la population de l'Europe
(23.01.2017 / 07:36:00)

Pékin (awp/afp) - Le nombre d'internautes en Chine, déjà le plus élevé au monde, s'établissait fin décembre à 731 millions de personnes, soit l'équivalent de la population du continent européen, ont annoncé les autorités.

Au total, 53,2% des 1,37 milliard de Chinois sont désormais considérés comme des internautes, a indiqué dimanche dans un communiqué le Centre d'information sur l'internet (CNNIC), un organisme gouvernemental.

La Chine a ainsi gagné 43 millions d'utilisateurs d'internet en un an (+6,2%), a précisé le CNNIC -- soit presque autant que la population de l'Espagne.

Pékin bloque l'accès depuis la Chine à de nombreux sites internet étrangers: Facebook, Instagram, Google, YouTube, Dailymotion, Twitter ou encore des sites d'information. Les contenus publiés par les médias chinois et sur les réseaux sociaux locaux sont par ailleurs très étroitement surveillés. La rapidité de diffusion, le volume des informations et l'utilisation de logiciels permettent cependant parfois de devancer ou contourner la censure.

Pour autant, la Chine mise sur l'internet, les start-ups innovantes et l'explosion des ventes en ligne pour dynamiser le modèle de croissance économique du pays, dont les moteurs traditionnels (exportations, industries lourdes, production manufacturière) s'essoufflent. Pékin a lancé un ambitieux plan ("Internet plus") pour stimuler l'usage du web et l'essor des nouvelles technologies.

Illustration avec les paiements en ligne via smartphone: leur nombre d'utilisateurs a explosé en 2016 (+31,2%). Ces systèmes novateurs (WeChat Pay, Alipay, etc.) quasi-inconnus en Occident, s'imposent désormais partout en Chine et permettent de régler en quelques secondes un achat: des courses au supermarché, un billet de cinéma, un repas au restaurant, une facture d'électricité ou encore un voyage en taxi.

Au total, 67,5% des internautes chinois (469 millions) ont effectué un achat en ligne à l'aide de leur téléphone portable l'an passé, contre 57,7% en 2015, selon le CNNIC.

afp/al

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Re : Hi-Tech

Twitter s'effondre après des résultats et des prévisions décevantes
(09.02.2017 / 13:49:27)

New York (awp/afp) - L'action du réseau social américain Twitter s'effondrait jeudi dans les échanges électroniques de pré-séance à Wall Street après que le groupe a annoncé des résultats et des prévisions qui ont déçu le marché.

Le titre baissait de plus de 11% vers 12h30 GMT à 16,61 dollars.

Twitter a notamment déçu avec un chiffre d'affaires très en-dessous des attentes pour les trois derniers mois de l'année dernière à 717 millions de dollars. La progression n'est que de 1% par rapport à la même période de l'an dernier et également en-dessous des prévisions des analystes financiers qui étaient de 740 millions de dollars.

Twitter n'a jamais dégagé de bénéfice net depuis sa création il y a dix ans et le retour aux commandes de son cofondateur Jack Dorsey, en 2015, ne semble pas suffire à relancer sa croissance.

Twitter a encore peiné à engranger de nouveaux utilisateurs au 4e trimestre: fin décembre, ils étaient 319 millions contre 317 millions à la fin du trimestre précédent.

L'augmentation du nombre d'utilisateurs est cruciale pour que Twitter puisse convaincre les investisseurs de sa capacité à améliorer ses résultats et arriver à dégager des bénéfices.

Sur l'année, le chiffre d'affaires s'est établi à 2,5 milliards de dollars, en hausse de 14% et juste en-dessous des attentes du marché (2,55 milliards de dollars).

Twitter a également livré des prévisions pessimistes pour l'année en cours, indiquant notamment que la progression de ses revenus publicitaires ne devrait pas être aussi rapide que celle de ses utilisateurs en raison notamment de la concurrence des autres réseaux sociaux sur le marché de la publicité en ligne.

afp/rp

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Re : Hi-Tech

Les secrets des objets connectés sont une mine d'or judiciaire
(19.03.2017 / 06:00:11)

WASHINGTON (awp/afp) - Bracelets fitness, réfrigérateurs, enceintes et thermostats intelligents... Les objets connectés envahissent le quotidien des consommateurs et la justice américaine utilise de manière croissante les informations qu'ils collectent, laissant toujours moins de place pour une vie vraiment privée.

L'an dernier, un homme de l'Ohio, qui affirmait s'être enfui précipitamment par la fenêtre quand sa maison avait pris feu, a été trahi par son pacemaker: les données enregistrées par l'appareil ont démenti sa version des faits, et il a finalement été inculpé pour incendie volontaire et fraude à l'assurance.

En Pennsylvanie, une plainte pour viol a été classée grâce à un bracelet Fitbit: il contrôlait en permanence l'activité de la plaignante, et contredisait ses accusations.

Dans une affaire de meurtre dans l'Arkansas, les autorités comptent sur un témoin inédit pour faire avancer l'enquête: elles ont réclamé, et obtenu, l'accès aux enregistrements du haut-parleur à commande vocale Amazon Echo du principal suspect, qu'ils avaient saisi sur les lieux du crime.

Cette semaine encore, le fabricant canadien du sex-toy "intelligent" We-Vibe a accepté de verser plusieurs millions de dollars à ses utilisateurs américains, car "des données très intimes et sensibles" avaient été collectées par l'application mobile du vibromasseur et stockées sans autorisation sur le serveur de l'entreprise.

Le fabricant de téléviseurs Vizio a aussi dû payer une amende aux Etats-Unis parce que ses appareils connectés enregistraient secrètement des informations sur les téléspectateurs et les revendaient à des annonceurs.

Une étude l'an dernier du Berkman Klein Center de l'université de Harvard dressait une longue liste d'appareils bardés de capteurs et se connectant sans fil à internet, et donc susceptibles d'enregistrer des preuves pour les forces de l'ordre. Cela "allait des téléviseurs aux grille-pain en passant par les draps, les ampoules, les appareils photos, les brosses à dents, les serrures, les voitures, les montres et d'autres accessoires vestimentaires".

"Les capteurs audio et vidéo des objets connectés vont ouvrir de nombreuses voies aux acteurs gouvernementaux voulant accéder à des données en temps réel ou enregistrées", prévenaient les chercheurs.

John Sammons, ex-policier et professeur à l'université Marshall de Virginie occidentale, souligne néanmoins que les données ne sont utiles pour les enquêteurs que si ceux-ci sont capables de trouver, et d'analyser, celles réellement pertinentes.

"La plupart des policiers ne penseraient même pas à regarder un Fitbit ou un thermostat", relève-t-il. Et même s'ils le font, retrouver des éléments spécifiques dans l'énorme volume de données collectées réclame d'importantes ressources informatiques. "Cela peut parfois prendre des semaines à traiter", note-t-il.

- Mort de la vie privée? -

"Le résultat net de ces technologies, c'est que nous renonçons à notre vie privée, à notre autonomie personnelle, et même à notre souveraineté en tant qu'humain, et que nous abandonnons tout cela à l'Etat, aux collecteurs de +big data+, à des institutions et des systèmes omniprésents", affirme Erik Laykin du cabinet de conseil Duff & Phelps.

Cet expert judiciaire a servi de consultant ou de témoin pour des affaires de fraude à l'assurance, des divorces, ou d'autres procédures légales où des preuves numériques entraient en jeu. Et pour lui, "la vie privée est morte".

Il souligne en effet que les appareils connectés sont "toujours allumés", et que cela s'accompagne par la circulation sur internet et le transfert dans le "cloud", le système de stockage en ligne de leurs fabricants, d'énormes volumes d'informations personnelles. Parallèlement, il y a très peu de règles pour protéger ces données ou encadrer leur utilisation.

Jay Stanley, un analyste de l'organisation de protection des droits civils ACLU, estime que l'accès aux données enregistrées par des appareils comme les enceintes Echo devrait répondre aux mêmes conditions que les mises sur écoutes, à savoir être autorisé par un mandat signé par un juge et lié à un motif raisonnable de soupçonner un crime.

"A son domicile, on devrait avoir une protection absolue de sa vie privée", fait-il valoir. Il concède une "zone grise" pour les conversations enregistrées par ce type d'enceintes et stockées en ligne, donc par "une tierce partie", mais réclame "des mesures juridiques et législatives" pour régler ce problème. "Les invasions de la vie privée sont trop importantes", déplore-t-il.

rl/soe/jld/pb

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Re : Hi-Tech

Clément Javerzac-Galy
Doctorant en Physique à l’EPFL, entrepreneur
6 Avril 2017

L'industrie rejoint la course à l'ordinateur quantique. Pourquoi?


2017 est une année pivot pour les technologies quantiques dont on parle souvent dans les lignes des journaux tels que la MIT Technology Review, et faisant même la une du magazine The Economist ce mois-ci. L'industrie a récemment rejoint la course pour construire un ordinateur quantique universel. Mais de quoi parle-t-on en réalité?

En 2015 déjà, l’Institut européen des normes de télécommunications (ETSI) alertait les organisations de la menace imminente de l’ordinateur quantique en termes de cybersécurité contre les systèmes de cryptographie actuels. L’ETSI préconisait de passer à des techniques de cryptage “quantique-sécurisées” d’ici à 10 ans. Cette annonce souligne la menace posée par les futurs ordinateurs quantiques, qui, en principe, pourraient être utilisés pour briser les systèmes de cryptage (classique) des données sensibles sur Internet. La même année, la NSA (l’Agence nationale de la sécurité américaine) annonçait qu’elle allait mettre à jour tous ses systèmes de cryptographie pour être sécurisée vis à vis des ordinateurs quantiques.

De même, l’an dernier, Google commençait à développer et tester une version de son navigateur Chrome conçu pour garder nos secrets même lorsqu'ils sont (et seront) attaqués par un ordinateur quantique dans l’ère post-quantique.

Il ne s’agit là que de quelques signes montrant que les promesses d’un ordinateur quantique commencent à sortir des laboratoires de recherche et à être utilisés. Des géants de l’industries high-tech comme Google, Intel, IBM et Microsoft (pour n’en citer que certains, hors industrie de la défense) ont leurs propres programmes de développement et investissent largement dans les technologies quantiques. Même des industriels comme Airbus ou Baidu se lancent dans la course à l'ordinateur quantique. The Economist répertoriait plus de 1.5 milliards USD de dépenses (non classifiées) pour la recherche dans les technologies quantiques à travers le monde en 2015, dont 67 millions en Suisse. Et ce nombre ne fait que grandir.

En 2016, l’Union Européenne a annoncé un programme majeur à 1 milliard d’euros pour développer et commercialiser des technologies quantiques dans la course avec la Chine et les USA (voir le quantum manifesto dont nous discutions l’an dernier). La semaine dernière encore, la startup américaine Rigetti Computing obtient un financement de série C de 64 millions USD seulement 3 ans après sa création.

Cet engouement récent est bien fondé: les blocs fondamentaux de l’information quantique ont fait leurs preuves et sont maintenant prêts à être assemblés en des dispositifs puissants. Cependant les experts sont d’accord: les challenges technologiques pour arriver à un ordinateur quantique universel restent très grands mais ne sont pas insurmontables!

Au coeur du sujet

Dans un ordinateur classique l’information est représenté par des bits, qui peuvent être dans un des deux états 0 ou 1. Dans un ordinateur quantique, les quantum bits (ou qubits) peuvent être 0 et 1 en même temps grâce à la propriété purement quantique de superposition. Ainsi N qubits peuvent en principe traiter 2 puissance N états simultanément, rendant un ordinateur quantique exponentiellement plus rapide que sa contrepartie classique (recherchez par exemple le problème de l'échiquier de Sissa pour se rendre compte des nombres dont on parle ici).

Les qubits doivent être encodés dans l’état quantique d’objets physiques particuliers; parmis les différents concurrents, ony trouve le spin (de noyaux atomiques ou d’électrons) par exemple dans des diamants dans lesquels on vient introduire des défauts bien contrôlés; oudes circuits supraconducteurs (à très basse température). C’est la piste suivie par Google et IBM par exemple; ou des ions piégés dans un champ électrique et manipulés par des lasers. C’est par exemple le qubit utilisé par la startup IonQ (spin-off du NIST aux USA). Il peut aussi s’agir de circuits photoniques, où l’état quantique est encodé dans des photons.

Seulement, faire marcher ensemble un grand nombre de ces qubits reste un vrai challenge pour opérer un quelconque algorithme quantique, comme le célèbre algorithme de Shor (un des premiers algorithmes quantiques de factorisation proposé par Peter Shor en 1995). Une des difficultés techniques est de préserver les qubits de quelconques perturbations externes qui pourraient détruire leur fragile superposition. Les physiciens développent des outils pour palier à ce processus, connu sous le nom de décohérence quantique, en utilisant par exemple des codes correcteur d’erreurs. Ainsi, la fidélité de l’état des qubits peut être largement améliorée afin d’arriver à des machines commerciales (pour en savoir plus).

Les promesses du calcul quantique sont grandes, comme par exemple l’optimisation assistée quantiquement. L’optimisation est une tâche computationnelle centrale dans de nombreuses activités. Les problèmes d’optimisation sont difficiles à résoudre avec des ordinateurs conventionnels car il est nécessaire de passer en revue un grand nombre de solutions possibles. C’est par exemple le cas des problèmes de planification de distribution quotidienne pour les entreprises de logistique ou les problèmes de recommandations lors de requêtes sur Internet. La qualité des recherches ou des recommandations de produits pour les entreprises comme Amazon ou Facebook pourraient être drastiquement améliorés. Les algorithmes quantiques pourraient aussi améliorer les diagnostics dans le domaine de la santé, aider à développer de nouvelles molécules médicamenteuses et faire décoller le machine-learning quantique.

En attendant, les physiciens travaillent sur ce qu’ils appellent des simulateurs quantiques. Des machines moins puissantes qu’un ordinateur quantique universel mais qui permettent de simuler des phénomènes quantiques qu’il serait impossible de calculer même avec la puissance du meilleur ordinateur classique (idée introduite par Richard Feynman en 1981). Les laboratoires cherchent aussi à démontrer ce qu’ils appellent une expérience de suprématie quantique: faire fonctionner un algorithme quantique sans application particulière mais qui ferait quelque chose qu’un ordinateur classique ne saurait faire.

Dans cette perspective IBM annonçait courant 2016 sa mise à disposition de moyens de calcul quantique par Internet. Oui, il est possible aujourd’hui pour tout à chacun de s’initier au calcul quantique sur un vrai ordinateur quantique (seulement 5 qubits) sur le cloud! Cet ordinateur est bien moins puissant qu’un ordinateur classique ou qu’un smartphone, mais c’est un premier pas. Les géants comme Google, IBM et Microsoft se sont fixés de grands objectifs pour 2017, comme par exemple de passer de 5 à 50 qubits disponibles sur le cloud. Leurs ambitions reflètent la transition plus vaste qui prend place dans les laboratoires des startups et universités: passer de la science fondamentale à l’ingénierie.

Cherche ingénieurs quantiques

L’ordinateur quantique universel semble toujours bien loin, mais les évolutions récentes dans le domaine sont très encourageantes! Et comme toujours dans les sciences et technologies, qui sait quelles directions ou nouvelles découvertes seront sur le chemin? Le fait est qu’aujourd’hui il est nécessaire de former la prochaine génération d'ingénieurs quantiques. Des universités comme le Massachusetts Institute of Technology (MIT, USA), l’Université de Waterloo (Canada) ou l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL, Suisse) utilisent déjà l’ordinateur quantique en ligne d’IBM comme outil d’enseignement pour leurs étudiants. Heureux sont ces étudiants ! Les tous nouveaux défis hardware et software qui les attendent sont passionnants.

A lire ou à regarder:

Here, There and Everywhere - The Economist (Mars 2017)
Quantum Leaps - The Economist (Mars 2017)
Supplement Quantum Computing - Nature (Mars 2017
Quantum computers: Computing the impossible - Nature Video sur Youtube
Simulating Physics with Computers - Richard P. Feynman, 1981
IBM Q - Communiqué de presse (Mars 2017)

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Re : Hi-Tech

Automobile: des ordinateurs sous le capot, nouveau Graal des constructeurs
(22.04.2017 / 08:21:04)

SHANGHAI (awp/afp) - Des voitures qui identifient le trafic, obéissent à la voix et prédisent les obstacles: les constructeurs rivalisent d'investissements dans l'"intelligence artificielle" et le chinois Baidu entend désormais partager avec eux ses secrets de véhicules "autonomes".

Avant le Salon de Shanghai cette semaine, Volkswagen a inauguré sa coentreprise avec Mobvoi, start-up chinoise spécialisée dans la reconnaissance vocale. L'allemand y investira 180 millions de dollars.

"Une alliance capitale! Nous voulons des commandes vocales qui vous permettent de parler normalement, pour jouer une chanson, régler la température ou sélectionner l'itinéraire" sans devoir apprendre des commandes préenregistrées, s'enthousiasme Jochem Heizmann, patron de Volkswagen Chine.

Mobvoi assure pouvoir distinguer les innombrables accents chinois et développe un rétroviseur "intelligent" affichant itinéraires et textos.

Les autres constructeurs ne sont pas en reste: dès 2015, Toyota dévoilait un investissement d'un milliard de dollars dans l'intelligence artificielle, aux Etats-Unis.

Fin mars, le nippon a précisé qu'il consacrerait aussi 35 millions de dollars à l'élaboration de batteries "intelligentes" régulant la consommation d'énergie.

L'américain Ford compte investir un milliard de dollars, sur cinq ans, dans la firme d'intelligence artificielle Argo.

Objectif affiché: une voiture autonome capable d'accomplir des actions sans intervention du conducteur dans certains contextes, grâce à des capteurs et de puissants logiciels. Toyota en a déjà présenté un prototype en janvier au salon de l'électronique de Las Vegas.

"Se garer, faire du surplace dans un embouteillage, c'est super-ennuyeux, d'où l'utilité de ces technologies", commente Dietmar Voggenreiter, chef du marketing chez Audi.

La marque allemande s'est associée en Chine aux géants de l'internet Tencent et Baidu pour proposer des voitures hyper-connectées avec cartographie interactive, indiquant en chemin restaurants, magasins ou stations d'essence.

- Gage de sécurité -

Mais l'enjeu va bien au-delà des fonctionnalités de "confort".

"Un système prédictif ayant étudié votre style de conduite et ralentissant automatiquement le véhicule avant un carrefour, cela permet d'économiser la consommation d'énergie", relève Peter Oberndorfer, patron de la communication produits chez Audi.

Surtout, l'intelligence artificielle "rend les voitures plus sûres" en identifiant les obstacles (voitures, piétons, animaux...), insiste-t-il auprès de l'AFP.

L'auto du futur saura ainsi anticiper une plaque de verglas au prochain virage, que les capteurs d'autres véhicules auraient déjà détectée en communiquant l'emplacement, prédit-il. Et le risque de piratage depuis l'extérieur est selon lui "extrêmement faible"

Une sécurité accrue, c'est aussi l'argument avancé par le suédois Volvo Cars, propriété du chinois Geely et pionnier de la voiture autonome, qu'il expérimente en Chine.

"Les humains sont excellents (pour percevoir la réalité) mais une fois l'environnement routier connu, l'ordinateur peut faire mieux que l'humain" pour prendre des décisions, confie à l'AFP le patron de Volvo, Hakan Samuelsson.

Le tempo s'accélère déjà: le constructeur chinois Changan, qui a fait rouler l'an dernier des prototypes sur 2.000 km via montagnes et tunnels, annonce désormais la production "de masse" de voitures autonomes pour 2025.

Et la startup chinoise Nio a promis en mars de commercialiser dès 2020 un véhicule électrique autonome aux Etats-Unis.

- Le pari de Baidu -

Suivant l'exemple de l'américain Google, le défi titille les mastodontes du web chinois: Baidu a testé à Pékin son premier prototype de voiture sans conducteur fin 2015, et LeEco planche sur des modèles similaires.

Leur intérêt est logique: les systèmes intégrant interface et pilotage automatique "font basculer les véhicules vers des objets ressemblant davantage à des smartphones ou des ordinateurs", observe Sébastien Amichi, analyste du cabinet Roland Berger.

Il reste cependant compliqué pour les groupes high-tech de s'improviser constructeurs, prévient-il.

Baidu, le "Google chinois", semble en avoir conscience: il a dévoilé mercredi une ambitieuse "plateforme ouverte", Apollo, où il partagera ses technologies de voiture autonome avec les constructeurs pour qu'ils puissent développer leurs propres systèmes.

"Baidu considère que cela peut être une technologie +libre de droits+ qu'il veut étendre au maximum de constructeurs, à l'image d'Android", le système d'exploitation pour smartphone popularisé par Google et qui aujourd'hui domine le marché, décrypte James Chao, du cabinet IHS.

Un pari potentiellement très rentable pour Baidu, qui y voit l'occasion d'attirer de nouveaux usagers vers ses services.

Mais également un gage d'efficacité: pour fonctionner, l'intelligence artificielle doit se nourrir du plus grand nombre possible de données.

jug/laf/mcj

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Re : Hi-Tech

Le 1er cargo électrique autonome va être construit en Norvège
(10.05.2017 / 12:40:00)

Oslo (awp/afp) - La Norvège va lancer en 2018 le premier navire cargo 100% électrique et autonome au monde, qui permettra d'éviter annuellement près de 40.000 trajets polluants en camion, ont annoncé mercredi les promoteurs du projet.

D'une autonomie de plus de 65 milles nautiques (120 kilomètres), le bateau pourra transporter une grosse centaine de conteneurs, soit de 3.000 à 3.500 tonnes de port en lourd, à une vitesse de 12 à 15 noeuds, a indiqué à l'AFP le responsable du projet, Bjørn Tore Orvik.

Fruit d'un partenariat entre le fabricant d'engrais Yara International et le groupe industriel Kongsberg, il livrera des fertilisants entre les ports de Porsgrunn (sud de la Norvège) et de Brevik et Larvik, à respectivement 8 et 30 milles nautiques de là.

"Tous les jours, plus de 100 trajets de camions diesel sont requis pour transporter des produits de l'usine de Porsgrunn aux ports de Brevik et Larvik, d'où on les expédie à nos clients à travers le monde", a noté le directeur général de Yara, Svein Tore Holsether, dans un communiqué.

"Avec ce nouveau cargo autonome à batterie, nous déplaçons le transport de la route vers la mer et, ce faisant, réduisons le bruit et les émissions de poussières, améliorons la sécurité routière et réduisons les émissions de CO2 et de NOx (oxyde d'azote)", a-t-il souligné.

Ce basculement devrait permettre d'économiser 678 tonnes de CO2 par an, selon Yara.

La méthode est d'autant plus "verte" que l'électricité qui servira à charger le bateau au port est en Norvège quasi intégralement d'origine hydraulique.

Le navire aux lignes futuristes, d'après les ébauches, s'élancera sans équipage à partir de 2020, à condition d'avoir reçu les autorisations nécessaires.

La Norvège, pourtant un important producteur de pétrole, est en pointe dans l'électrification du transport. Elle est le leader mondial de la voiture électrique en nombre de véhicules vendus par habitant, et expérimente déjà des ferries électriques pour la traversée des célèbres fjords.

afp/al

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Re : Hi-Tech

Savoie Technolac, 30 ans et de l'énergie à revendre
(11.06.2017 / 16:45:20)

LE BOURGET-DU-LAC (awp/afp) - Né d'une volonté politique sur une friche militaire, Savoie Techolac est devenu en 30 ans un technopôle dédié aux réseaux et aux énergies nouvelles fort de 230 entreprises, à l'origine de la création de 200 nouveaux emplois chaque année.

Tout a commencé en 1985 par un "choc", raconte à l'AFP Luc Berthoud, président de la structure et maire de la commune voisine de la Motte-Servollex: "l'annonce de la fermeture de la base aérienne 725 avec son école de formation et ses 1.000 personnes".

Sur cet ancien marécage bordant le lac du Bourget, enserré dans les montagnes, des élus locaux "visionnaires", dont Jean-Pierre Vial et Michel Barnier, mais aussi des chefs d'entreprise et des techniciens imaginent créer une Silicon Valley "à notre taille", après un voyage en Californie, relate M. Berthoud.

Savoie Technolac nait en 1987, "pensé dès le départ pour être un pôle d'excellence dans les énergies renouvelables et les réseaux numériques", ajoute celui qui a succédé à la présidence à M. Vial en 2015.

Dans les années 80, l'université Savoie Mont-Blanc connaît une forte croissance et ses nouvelles filières scientifiques viennent s'implanter sur le site.

En 1996, Vial encore et Jean Therme, l'emblématique directeur de la recherche au CEA (Commissariat à l'énergie atomique), oeuvrent pour y installer l'INES, le tout nouvel Institut national de l'énergie solaire. L'INES est aujourd'hui dans le trio de tête mondial avec le NREL américain et l'institut Fraunhofer allemand.

Du passé militaire restent des bâtiments aux noms d'hélicoptères - "Alouette" ou "Puma" - ou l'incubateur de jeunes pousses - toujours le plus gros d'Auvergne-Rhône-Alpes - baptisé "la Base". Pour le reste, "c'est une culture libre, un état d'esprit entreprenant, bref, pas de cravate !", résume Jean-Jacques Duchêne, directeur général de Savoie Technolac, présent depuis le début de l'aventure.

Le site abrite, dans son entrelacs de rues aux noms de lacs du monde entier, bordées d'arbres et de pistes cyclables, 230 entreprises, dont 87% ont été créées in situ. D'autres sont des poids lourds du secteur comme le Centre d'ingénierie hydraulique d'EDF.

Chaque jour "près de 10.000 +technopolitains+ viennent ici, dont 5.600 étudiants et 4.000 employés". "Le rythme de croissance est de 200 emplois nets par an", s'enorgueillit M. Duchêne. Et "on veut doubler la population d'ici 15-20 ans" en densifiant le bâti existant sur les 100 hectares déjà occupés.

Les nouveaux bâtiments se voient imposer la présence de centrales solaires sur les toits, et, a minima, une haute qualité environnementale (HQE).

Des projets reposant sur l'utilisation des eaux froides du lac sont à l'étude pour rendre le plus autonome et énergétiquement sobre possible le technopôle et les futurs logements d'un éco-hameau.

- Terreau fertile -

C'est dans cet environnement que des start-up croissent, 30 projets en moyenne incubent par an, parfois germés dans le cerveau d'étudiants poussés à l'entrepreneuriat. 93% sont toujours en activité après trois ans (contre 71% en moyenne nationale).

Energy Pool, actuel leader européen de la modulation énergétique, est né ici en 2009 d'un ex-Péchiney. Parti seul avec son idée de trouver des industriels prêts à diminuer leur consommation d'électricité contre rémunération lors des pics de tension, Olivier Baud a aujourd'hui 100 collaborateurs: 70 en France et les autres dans ses filiales en Grande-Bretagne, au Cameroun, au Japon et en Turquie. Et un centre opérationnel toujours au bord du lac.

Dans un clin d'oeil pour les 30 ans, la course cycliste du Critérium du Dauphiné a fait arriver sa 6e étape vendredi devant l'INES. Les stars de la petite reine ont roulé à leur insu sur les dalles d'un bout de route solaire.

A terme, l'idée serait de connecter cette route à une borne de rechargement électrique mise au point par la start-up Atawey (née en septembre 2012, 9 salariés). La société déploie en ce moment ses première bornes de recharge mixtes électricité/hydrogène pour voiture et vélo. A Savoie Technolac évidemment.

sla/fga/dar/cj

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Re : Hi-Tech

tiré du magazine Stratégies du 8/06/2017 "Les Gafa dominent le monde ?  C'est oublier les géants chinois du secteur":

... une réalité parfois méconnue chez nous : l'économie et l'usage numériques chinois sont les plus avancés de la planète
... qui ne connait pas les Gafa ?  La chine à poussé ses propres acteurs, aujourd'hui des géants incontestables : les Batx (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi)

Baidu : indexe, comme Google (quasi inexistante en Chine) plus de 800 millions de pages.  On ne peut accéder au web chinois sans cet acteur.

Alibaba : géant local de l'e-commerce mais aussi place de marché diffusant les offres de commerçants réels.  Son CA équivaut à celui du commerce électronique américain.

Tencent : avec son réseau social WeChat, il est depuis 2016 au 6ème rang des plus grosses sociétés mondiales en termes de capitalisation.  Avec presque 900 millions d'utilisateurs, WeChat a créé 18 millions d'emplois en Chine (2 x la population de NY).  WeChat est le phare de la feuille de route de l'américain Facebook.

Xiaomi: constructeur de smartphones (entre autres) ayant dépassé en part de marché Samsung ou Apple en moins de 5 ans.  Ce géant a fait passer la Chine au "Mobile Only" là où les européens commencent à parler de "Mobile First".

... Révolution chinoise : et s'il fallait s'adresser à une génération pré-numérique, l'expression du siècle dernier "Quand la Chine s'éveillera ..." rappellera peut-être à certains d'où nous sommes partis.  Pourtant l'expression devrait maintenant être : "Quand allons-nous nous éveiller à la révolution digitale chinoise ?"


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Il faudra bien un jour arrêter de confondre ce qui se vend et ce qui est bien.    Bob Dylan
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Re : Hi-Tech

@MarcG,
J'ai Baba, ai trop hésité à acheter TenCent, sur un an il fait 20% de plus qu'Amazon, aussi 20% de plus que Googl...

1,371 milliards de Chinois, et moi, et moi, et moi..

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Re : Hi-Tech

voici, en résumé, un article intitulé Faut-il craindre l'Amazon Bank ou Facebank ? de P. Bernard (du blog "C’est pas mon idée")

Avec leurs moyens quasi-illimités, les GAFA représenteraient pour les banques une menace plus sérieuse que les startups de la FinTech s'ils se décidaient à attaquer leurs marchés. Bien qu'Amazon soit le plus enclin à se lancer, il n'est peut-être pas celui dont il faut le plus craindre l'impact…

Au premier abord, les efforts continus du numéro 1 du e-commerce, notamment dans les paiements et le crédit, en font un concurrent de plus en plus frontal des institutions financières traditionnelles. D'autant plus que le parallèle avec le chinois Ant Financial – la filiale spécialisée d'Alibaba qui couvre désormais quasiment tous les métiers de la banque – esquisse une voie toute tracée pour l'avenir.

La plupart des initiatives actuelles d'Amazon ne concernent que les États-Unis et, surtout, elles reflètent fidèlement les opportunités que peut rechercher un géant de la distribution sur le marché des services financiers. Ainsi, même s'il apporte un soin particulier à l'expérience utilisateur, il ne s'inscrit pas (pour l'instant) dans une transformation profonde des pratiques historiques.

Pour Facebook, les services financiers n'apportent pas de valeur intrinsèque à son modèle.  En revanche, l'argent fait partie du quotidien de ses 1,2 milliards d'utilisateurs et cela en fait naturellement un facteur d'attraction extraordinaire pour une entreprise dont l'ambition ultime est d'être présente dans chaque minute de la vie des consommateurs ; comment lutter contre un réseau social qui s'approprie les outils de la banque (et les rend invisibles), de manière à accompagner les internautes dans leurs envies, en effaçant toute friction ?

Ce qu'Amazon fait dans le commerce en ligne (et, bientôt, en dur), Facebook veut le faire dans toutes les interactions de la vie courante et, de surcroît, sans s'embarrasser de gérer lui-même les produits sous-jacents. Il lui suffira d'intégrer les offres de spécialistes (banques ou startups) au sein de sa plate-forme pour remplir le rôle qu'il s'est choisi et devenir un intermédiaire incontournable et tout-puissant.


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Il faudra bien un jour arrêter de confondre ce qui se vend et ce qui est bien.    Bob Dylan
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Re : Hi-Tech

@MarcG,
Facebook compte 2 milliards d'utilisateurs (dans le monde), Wechat, (de Tencent) en compte 800 et quelques millions, alors vaut-mieux acheter FB ou TenCent?
Car utilisateur, c'est une chose, comment faire payer d'une façon ou d'une autre ces mêmes utilisateurs, c'est autre chose.

Difficile de savoir lequel des deux est plus habile à monnayer ses services?

Un avis? Les 2 actions sont à la hausse depuis des mois.

Amicalement

Birdie