Carmignac

Les raisons de la sousperformance de Carmignac Patrimoine

Le fonds principal de Carmignac a pâti de son exposition importante aux marchés en dehors de la zone euro. Des choix de valeur ont aussi pesé sur la performance.

Patrimoine, le fonds phare de la firme française de gestion d’actifs Carmignac, a connu une année 2017 décevante. Avec 0,09% de performance l’année passée, la sicav mixte (qui investit en actions et en obligations) s’est retrouvée distancée par les produits similaires des autres sociétés de gestion de fonds (lire L’Echo du 2 janvier).

Lors d’une conférence de presse organisée mardi à Paris, les gestionnaires de Patrimoine ont expliqué leur contre-performance.

Edouard Carmignac, le fondateur de la firme, a reconnu que la "performance n’a pas été à hauteur de mes attentes". Didier Saint-Georges, directeur général de Carmignac, a indiqué que les devises ont eu un impact significatif sur la performance de Patrimoine l’année passée. "Deux tiers de notre portefeuille sont investis en dehors de la zone euro", a-t-il expliqué. En 2017, la composante en actions du fonds a gagné 5,6% en devises locales et la partie obligataire a pris 0,8%. Mais à cause de la remontée de l’euro de plus de 14% face au dollar et son appréciation face à toutes les autres devises exceptés le zloty polonais et la couronne tchèque, l’année passée, l’impact négatif a été de 6,3% sur la performance du portefeuille de Patrimoine. La firme de gestion a couvert cet impact négatif, sans quoi la performance aurait été grevée de 7,8%. Mais la hausse de l’euro n’a pas été la seule explication à la mauvaise performance du fonds.

Impact négatif du secteur énergétique

Didier Saint-Georges a reconnu que les valeurs du secteur énergétique ont eu un impact négatif sur la performance de Patrimoine l’année passée. Des choix de valeurs ont également pesé dans le portefeuille, à l’image de la société de télécoms Altice. L’action du groupe qui détient le câblo-opérateur SFR a provoqué une perte de 140 points de base dans le portefeuille en actions de Patrimoine, a reconnu le gérant David Older.

La performance décevante du fonds a poussé les investisseurs à se retirer en nombre. Didier Saint-Georges a indiqué que 2 milliards d’euros ont quitté Patrimoine l’année passée, soit 7% de l’encours total sous gestion. Mais 2 milliards d’euros ont été souscrits dans Patrimoine Securité.

Pour cette année, Carmignac table sur un nouvel environnement sur les marchés, entre une augmentation légère de l’inflation et une croissance économique tournant au ralenti aux Etats-Unis. Frédéric Leroux, gestionnaire, a indiqué que les marchés se trouvent dans une période semblable à celle de 1996, où les quelques actions de sociétés capables de produire de la croissance dans un environnement difficile ont surperformé. D’après lui, le secteur technologique est le mieux positionné pour bénéficier de l’environnement actuel. "Le secteur reste bon marché et est désendetté. Dans un contexte de remontée de taux d’intérêt, les sociétés les moins endettées vont éviter cet impact négatif", relève-t-il.

Ablynx privilégiée

La firme mise en particulier sur les sociétés au potentiel disruptif dans leur secteur, et parmi celles-ci, on retrouve la biotech belge Ablynx, actuellement sous les feux des projecteurs en raison des projets de rachat de Novo Nordisk, jusqu’à présent refusés par la société belge.

J'avais acheté Carmignac Patrimoine en 2016 et regarder vivoter sans jamais monter, puis je m'en suis débarrassée (sans moins value, mais autant laisser l'argent sur un compte, finalement ...).

Je n'arrive pas à voir l'intérêt des fonds flexibles, je préfère alors investir dans un fond comme H2O Multistrategies, qui a fait déjà plus de 4% depuis le début de l'année et a fait 20% l'année dernière...

Pour la lisibilité des chiffres (je ne sais pas mettre une image ici), le premier % c'est sur la semaine. Le second % c'est par rapport au début d'année.