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Sujet : Economie et marchés : infos diverses

PhilM a écrit:

Apple & Co sont devenues des gérants d’actifs (Le Temps)

Les entreprises techs gèrent des dizaines de milliards de dollars depuis qu’elles parquent leurs bénéfices à l’étranger. Avec la réforme fiscale américaine, tout va changer. Ces fonds vont être rapatriés, avec un risque pour les marchés

C’était l’un des buts de la réforme fiscale américaine: rapatrier les centaines de milliards de dollars que les grandes entreprises avaient parqués et laissé enfler à l’étranger, dans des juridictions à faible imposition. Pour éviter de voir le fisc ponctionner leurs bénéfices réalisés hors des Etats-Unis, elles ont accumulé des butins offshore qui atteignent plus de 2000 milliards de dollars, selon l’estimation d’un analyste de Credit Suisse.

Une moitié de cette somme a été utilisée entre-temps pour des acquisitions ou des investissements dans la recherche et le développement. Restent environ 1000 milliards, répartis entre 150 entreprises du S&P 500 (sans les banques), investis dans différents instruments financiers, qui devraient être rapatriés, du fait de la réforme qui diminue de plus de moitié l’impôt sur les bénéfices.

Tech et pharma

Ces «économies gigantesques», que l’analyste Zoltan Pozsar compare aux réserves de devises de la Chine, appartiennent surtout aux entreprises technologiques. D’après ses calculs, Apple compte un peu plus de 200 milliards, suivie de Microsoft, avec 100 milliards. Au total, révèle l’étude, qui a passé au crible des documents du gendarme financier américain, la SEC, pour déterminer les montants et le type d’investissements, les dix entreprises les plus dotées contrôlent 60% des réserves. Outre les deux mentionnées plus haut, Cisco, Oracle, Alphabet (la maison mère de Google) et Qualcomm en font partie. Le reste de ce top 10 est constitué de géants de la pharma, Johnson & Johnson, Pfizer, Amgen et Merck.


C’est ainsi que ces entreprises sont devenues de véritables gérants d’actifs, avec une nette préférence pour les obligations d’entreprises (50% de leurs investissements). Certaines, comme Apple ou Oracle, ont même créé leurs propres sociétés de gestion, Braeburn Capital et Delphi Asset Management. Car éviter les impôts est une chose, laisser des fonds sans les investir en est une autre. Après la dette d’entreprises, ce sont les emprunts souverains et d’agences qui comptent pour 40% du total, suivis de titres hypothécaires basés sur des actifs (MBS), d’instruments du marché monétaire et des emprunts de gouvernements étrangers, jugés moins intéressants car leur rendement est plus faible tout en étant moins sûr que la dette du Trésor américain.

Des portefeuilles qui rivalisent avec les banques

Braeburn et Delphi n’achètent pas de dette notée en dessous de A, préfèrent les entreprises industrielles et détiennent des emprunts de banques américaines, australiennes, canadiennes et japonaises (toujours libellées en dollars). Microsoft, pour sa part, ne détient pratiquement que des emprunts du Trésor américain. Un portefeuille devenu tellement volumineux qu’il dépasse celui de toutes les banques, à l’exception de celui de Citibank. Bank of America et JP Morgan, par exemple, détiennent la moitié moins d’obligations souveraines américaines que le fabricant de logiciels. De même, le portefeuille de crédit d’Apple est aussi grand que celui de Citibank et de JP Morgan.

La question, désormais, est de savoir comment ces portefeuilles vont évoluer. Apple l’a déjà dit: elle s’est engagée à ramener ses réserves aux Etats-Unis, ce qui l’amènera à s’acquitter de 38 milliards de dollars d’impôts au fisc américain. Elle a ensuite promis d’utiliser ce butin pour créer de nouveaux emplois, distribuer des dividendes ou effectuer des rachats d’actions. Mais sans préciser, pour l’instant.

Pas d’effet sur le dollar

Le flou existe pour toutes les sociétés. Pour Gaël Dal Pan, analyste obligataire de Mirabaud à Genève, il y a beaucoup «d’effets d’annonce» parmi les plans dévoilés par les entreprises jusqu’ici qui leur «permettent d’améliorer leur image». Comme AT&T qui dit vouloir offrir un bonus de 1000 dollars à tous ses employés grâce à la baisse de l'impôt sur les entreprises.

Pour l’expert, l’effet sur les marchés de ce changement fiscal «est très difficile à évaluer». Il n’y aura pas d’effet sur le billet vert, assure-t-il, car la plupart de ces investissements sont en dollars. Il ne voit pas d'effet à court terme sur les marchés, car elles ne liquideront pas leurs positions dans l'immédiat: «Elles n'ont pas forcément intérêt à le faire, déjà parce qu'elle risquent de vendre à perte avant l'échéance des obligations suite à la récente hausse des taux américains», explique Gäel Dal Pan. En revanche, il prévient: «La masse récurrente d'achat naturel d'obligations, venant de ces entreprises, va disparaître parce qu'ils n'auront plus de cash à "parquer" à mesure qu'ils font des bénéfices, ils les rapatrieront immédiatement pour être investis ou distribués.»

Double effet de «tapering»

Zoltan Pozsar, l’analyste de Credit Suisse, est d’un autre avis: «L’année 2020 est souvent mentionnée dans les discussions avec des trésoriers comme étant la date limite absolue à laquelle les montants offshore devraient être complètement distribués.» Pour une raison simple: ce sera une année électorale et la réglementation pourrait à nouveau changer, avec des dispositions moins favorables pour le rapatriement.

Il craint, lui, davantage un impact pour les marchés obligataires. «Deux cent cinquante milliards sont investis dans la dette américaine. Si les dix entreprises décident de les liquider cette année, les marchés devraient s’en accommoder, comme une sorte d’écho au tapering de la Fed, c’est-à-dire des 230 milliards qu’elle va enlever cette année de son bilan» parce qu’elle ne réinvestit plus les emprunts arrivés à maturité, prévient l’analyste.

Si cela se produit, les taux d’intérêt pourraient augmenter, pointe Rana Foroohar, une chroniqueuse du Financial Times. Or, rappelle-t-elle, on vient de voir comment les marchés réagissent lorsqu’ils doivent revoir leurs anticipations de taux d’intérêt. Dans la tourmente boursière.

Cordialement,
Docanski

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Re : Economie et marchés : infos diverses

çà me laisse perplexe quand même ... vu le niveau de rendement de cette partie obligataire, le taux moyen de rendement des actifs globaux de ces sociétés sont tirés vers le bas.


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Re : Economie et marchés : infos diverses

peut-être font-ils ça pour d'autre raison que le rendement.

C'est comme ceux qui achète de la dette allemande à des taux négatif. C'est pas pour le rendement.

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Re : Economie et marchés : infos diverses

citation du jour de Danny Lamotta :

"Les marchés boursiers N'ont Pas l'air de croire A Une possibilité De guerre commerciale. Les marchés des changes, Si."


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Re : Economie et marchés : infos diverses

glané sur le net ... du blog Les Experts ... juste qq extraits :

Les principales conditions à la poursuite de la hausse boursière long terme – même si le chemin est sinueux – semblent toujours réunies. Les résultats des entreprises s’inscrivent en tout cas dans une trajectoire haussière rarement vue. Les groupes américains y jouent les vedettes.  Mais les entreprises de Chine, d’Inde et de la plupart des pays européens surprennent aussi très agréablement en affichant des hausses bénéficiaires à deux chiffres.

Les évolutions économiques ne justifient pas, en soi, une augmentation de l’incertitude. Au contraire, les indices conjoncturels américains se stabilisent à un niveau élevé et ne laissent apparaître aucun risque de surchauffe, alors que la dynamique économique dans la zone euro et en Chine est plutôt en phase de ralentissement.

L’indice « surprise » indique cependant toujours que les performances économiques continuent à surpasser les attentes, sur fond de forte croissance des offres d’emploi.  La croissance de la productivité est cependant trop limitée pour permettre un dérapage des salaires.

De ce côté-ci de l’Atlantique, l’indice « surprise » s’inscrit dans une tendance baissière, alors que les chiffres Caixin en Chine indiquent que l’accélération observée ces derniers mois ne se confirme pas, écartant ainsi tout danger de surchauffe.

Les turbulences du marché trouvent bien davantage leur origine dans l’incertitude géopolitique croissante et l’imprévisibilité d’un président américain décidément très capricieux.


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Re : Economie et marchés : infos diverses

La querelle commerciale étouffera les baisses d'impôt aux Etats-Unis

BANGALORE (Reuters) - Les tensions commerciales avec la Chine vont freiner le dynamisme de l’économie américaine et limiter l’impact attendu des baisses d’impôt sur la croissance, montre une enquête Reuters.

Les dernières prévisions d’un panel de plus d’une centaine d’économistes interrogés du 9 au 17 avril donnent à penser que les espoirs de la Maison blanche d’une croissance économique durablement supérieure à 3% aux Etats-Unis ne se concrétiseront pas, ce qui pourrait accroître le risque d’un creusement du déficit budgétaire dans les années à venir.

Le consensus établi par le biais de cette enquête donne une prévision moyenne de croissance de 2,8% cette année avant un ralentissement à 2,4% en 2019.

La récente décision du président américain Donald Trump d’imposer des droits de douane à diverses importations en provenance de Chine a nourri les craintes de guerre commerciale entre les deux premières puissances économiques mondiales.

Près de 90% des 50 économistes ayant répondu à une question supplémentaire sur le sujet jugent que cet affrontement commercial pèsera sur la croissance américaine.

“Les Etats-Unis durcissent leur politique commerciale et s’éloignent de plus en plus des règles de l’Organisation mondiale du Commerce. Après avoir applaudi les baisses d’impôts de Donald Trump, les marchés d’actions sont moins séduits par ses menaces protectionnistes”, écrivent les économistes de BNP Paribas dans une note à leurs clients.

Ils soulignent en outre que les désaccords prolongés font désormais partie du paysage du commerce mondial.

Les prévisions relatives à la croissance, à l’inflation et à la politique monétaire de la Réserve fédérale sont largement identiques dans cette enquête à ce qu’elles étaient dans la précédente en mars. Cela donne à penser que les tensions commerciales étouffent désormais complètement le regain d’optimisme observé en début d’année.

ACCÉLÉRATION ATTENDUE DE L’INVESTISSEMENT
“Les projets de droits de douane américains sur les importations chinoises perturberaient assurément la chaîne de valeurs répartie au niveau international. Tout le monde sait bien que les grandes entreprises américaines de la haute technologie et les distributeurs utilisent le travail chinois relativement bon marché pour assembler leurs produits et les analyses brutes sur les flux commerciaux pourraient sous-estimer l’effet perturbateur”, dit Stefan Koopman, économiste de Rabobank.

“Relever les droits de douane sur les biens finaux et intermédiaires qui sont acheminés aux Etats-Unis, cela va pousser à la hausse les prix domestiques payés par les consommateurs et les producteurs américains. En tant que tel, si ces droits de douane deviennent effectifs, cela va infliger un nouveau choc aux marchés d’actions et peser sur le moral des producteurs et des consommateurs”, ajoute-t-il.

L’investissement des entreprises américaines devrait connaître une franche accélération cette année, pensent 60% de la cinquantaine d’économistes ayant répondu à une question sur le sujet.

“Nous nous attendons à ce que l’investissement des entreprises monte avec la stimulation bienvenue fournie par la réforme fiscale (...)”, dit Stefan Koopman. “Mais nous n’attendons aucun miracle sur ce front.”

James Orlando, de TD Bank, abonde dans le même sens.

“Nous ne pensons pas que cela (le soutien budgétaire-NDLR) sera excessivement bénéfique pour l’économie américaine”, dit-il.

“Si nous nous plaçons sur la perspective des cycles de long terme, nous souhaitons que le gouvernement réduise les déficits en période d’expansion afin de disposer effectivement de munitions supplémentaires pour lutter contre la récession suivante”, ajoute-t-il.

D’après cette enquête, l’indice “core” des prix à la consommation (PCE), indicateur privilégié par la Fed pour mesurer l’inflation, n’atteindra l’objectif de 2% qu’au cours du troisième trimestre avant de se stabiliser légèrement au-dessus de ce seuil en 2019.

La Fed a relevé ses taux en mars pour la sixième fois depuis le début de son cycle actuel de hausses, lancé en décembre 2015, et elle prédit actuellement deux relèvements supplémentaires d’ici la fin de l’année.

Les économistes pensent pour leur part que la banque centrale américaine les relèvera en juin puis encore une fois au cours de chacun des deux trimestres suivants, ce qui ferait un total de quatre hausses en 2018.

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Re : Economie et marchés : infos diverses

L'UE prolonge les droits antidumping sur les câbles en acier chinois

BRUXELLES (Reuters) - L’Union européenne a prolongé pour cinq ans les droits antidumping imposés sur les importations de câbles en acier chinois, selon une notice publiée vendredi au Journal officiel des communautés européennes.

Des droits de 60,4% sont appliqués aux importations de câbles en acier chinois depuis 1999. Ils ont ensuite été étendus au Maroc et à la Corée du Sud parce que des enquêtes menées par l’UE ont révélé que ces produits transitaient par ces deux pays avant d’être expédiés vers l’Europe.

Certains entreprises exportatrices sud-coréennes ont bénéficié d’exemptions.

La Commission européenne a estimé que la suppression de ces mesures entraînerait probablement une hausse des importations de ces produits à des prix inférieurs à ceux des producteurs européens.

L’UE a importé pour 100 millions d’euros de câbles et tuyaux en acier chinois en 2016, ce qui représente une part de marché de quelque 40%.

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Re : Economie et marchés : infos diverses

La BLI vient de publier son "Highlights" de mai ... je vous le met en pièce jointe (une page)

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Iran: pas "acceptable" que les Etats-Unis soient le "gendarme économique de la planète" (ministre français)

Paris - Il n'est "pas acceptable" que les Etats-Unis se placent en "gendarme économique de la planète", a affirmé mercredi le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire sur la radio France Culture après la décision de Donald Trump de rétablir les sanctions visant l'Iran.

En annonçant cette décision, M. Trump avait précisé que les entreprises étrangères auront entre trois et six mois "sortir" d'Iran avant d'être frappées à leur tour par des mesures punitives leur barrant l'accès aux marchés américains.

Jugeant que le retrait américain de l'accord nucléaire était "une erreur" pour la sécurité internationale mais aussi du point de vue économique, le ministre a observé que cette décision aurait des "conséquences" pour les entreprises françaises, telles que Total, Sanofi, Renault ou encore Peugeot.

"En deux ans, la France avait multiplié par trois son excédent commercial avec l'Iran", a souligné M. Le Maire. Or la décision américaine impose aux entreprises étrangères des "délais très courts de l'ordre de six mois" pour se retirer de l'Iran, a noté M. Le Maire.

Cela va "poser des difficultés à toutes les entreprises européennes (...) mais plus important encore que le problème économique, c'est le problème de principe, d'avoir des sanctions extraterritoriales", a-t-il jugé.

Le ministre a annoncé qu'il aurait "un entretien téléphonique d'ici la fin de la semaine avec le secrétaire au Trésor américain Steve Mnuchin pour étudier avec lui quelles sont les possibilités" pour éviter ces sanctions.

Parmi les solutions envisagées, il a évoqué des clauses d'antériorité et des "exemptions".

Il doit aussi en parler avec ses homologues européens "pour voir quelle réaction nous pouvons avoir face à ces sanctions".

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Re : Economie et marchés : infos diverses

cnico il est grand temps si ce n,est deja pas trop tard de remetre ce ( choisissez le nom que vous voulez )trump a ca plzace et de l,envoyer en enfer sinon c,est encore les entreprises europeennes qui vont perdre alors un conseil a nos (dirigeants ) arretons d,acheter des f 16 et achetons des avions de chasse europeen ce qui serait deja un bon point de pression sur ce (restons poli )a plus  condor

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Re : Economie et marchés : infos diverses

@Condor
Ce sont les joyeusetés du démoniaque Trumpomen !!

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Re : Economie et marchés : infos diverses

Le gouvernement italien et la dette reviennent hanter la BCE
(01.06.2018 / 11:04:00)

Berlin (awp/afp) - L'arrivée des populistes au pouvoir en Italie ravive les craintes autour de l'énorme dette du pays, illustrant les périls qui guettent la Banque centrale européenne à l'heure de durcir sa politique monétaire.

"C'est +l'éléphant dans la pièce+, parce qu'on n'a jamais réglé le problème": l'Italie est "le seul pays" très endetté "qui n'est pas entré dans un programme structurel", explique à l'AFP Frederik Ducrozet, économiste chez Pictet Wealth Management.

Vendredi, le premier gouvernement d'alliance entre un mouvement antisystème et un parti d'extrême droite doit prêter serment Rome. Cette perspective a semé un temps cette semaine la panique sur le marché obligataire, faisant s'envoler les taux d'endettement italiens.

Mardi le rendement à 10 ans de l'Italie avait atteint à 3,439%, son niveau le plus haut depuis le 24 mars 2014 alors que l'écart ("spread") avec le Bund à 10 ans de l'Allemagne, avait dépassé la barre des 300 points.

Depuis, la tendance s'est inversée et les taux se détendent mais il n'en fallait pas plus pour ressusciter le spectre de "l'Italexit", surtout dans une Allemagne exaspérée par la dette de ses voisins du Sud: l'économiste Hans-Werner Sinn, de l'institut Ifo, a jugé jeudi "vraisemblable" une sortie italienne de la zone euro.

L'effet d'un tel scénario serait sans commune mesure avec celui des deux crises grecques (2009-2011 et 2015): la dette italienne représente un quart de toute la dette publique en zone euro, contre 2,5% pour la dette grecque.

Déjà, le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung s'inquiète de la possible "contagion" d'une défiance autour de la dette italienne (130% du PIB) à celle de l'Espagne (98%) ou du Portugal (125%), menaçant à terme la monnaie unique.

- Inflation providentielle -

La Banque centrale européenne, pompier en chef à chaque crise financière, se serait bien passée de ce "cadeau" d'anniversaire alors qu'elle fête vendredi son 20ème anniversaire.

Elle préfère pour l'heure laisser passer l'orage. L'institut s'en tient à son vaste programme de rachats d'actifs (le "QE"), qui implique d'acquérir quelques milliards d'euros d'obligations italiennes chaque mois.

Déjà détentrice de "22 à 25%" de la dette publique italienne, "la BCE ne peut pas être perçue comme aidant spécifiquement un pays", analyse Frederik Ducrozet.

A court terme, la crise italienne a même un effet "paradoxalement positif" pour la BCE, selon l'économiste, en faisant refluer la monnaie unique face au dollar, un mécanisme favorable à la remontée des prix en zone euro - soit l'unique mandat officiel de l'institut.

La banque centrale peut aussi s'appuyer sur les providentiels chiffres d'inflation de mai orientés vers le haut (+1,9% en zone euro, +2,0% en France et +2,2% en Allemagne), qui tombent à pic pour conforter l'abandon progressif du "QE".

Même présente dans tous les esprits, l'Italie devrait donc être tenue à l'écart de la prochaine réunion de politique monétaire de la BCE, le 14 juin: il s'agira surtout de programmer l'arrêt progressif du QE d'ici la fin de l'année, première étape avant une hausse des taux directeurs attendue courant 2019.

- "Aucune option facile" -

Mais le problème n'est en rien réglé et risque de ressurgir à moyen terme, lorsque la remontée des taux ardemment réclamée par certains Etats, en tête desquels l'Allemagne, compliquera le financement des pays les plus endettés, dont l'Italie et l'Espagne.

Or si les deux partis populistes à Rome tiennent leurs promesses de dépenses nouvelles, le déficit italien pourrait monter à "5 à 7% du PIB", calculent les analystes de la banque Warburg, poussant l'Italie à "la confrontation" avec ses partenaires européens.

La BCE pourrait certes dégainer l'arme lourde fourbie en 2012, lorsque son président Mario Draghi s'engageait à faire "tout ce qu'il faudra" pour sauver l'euro: un programme d'achat de dettes souveraines baptisé OMT et jamais utilisé depuis.

Mais l'OMT est conditionnée à de strictes réformes structurelles, soit "exactement l'inverse" de ce qu'attend l'électorat eurosceptique italien, rendant une telle issue peu probable, selon Warburg.

Frederik Ducrozet penche plutôt pour "réactiver un précédent programme conçu en 2010, le SMP", politiquement moins explosif pour l'Italie même si l'Allemagne ne manquerait pas de hurler à la gabegie.

"Il n'y a aucune option facile s'il fallait aider l'Italie demain", avertit l'économiste, "et c'est pour cela que la BCE sera très prudente en relevant ses taux".

afp/jh

"Aussi vite que possible mais aussi lentement que nécessaire"

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Re : Economie et marchés : infos diverses

Le produit intérieur brut par habitant (ou PIB par tête) est un indicateur du niveau d'activité économique.

Pour 2017, avec 60 000 USD, les USA sont bien placés dans le top mondial (même si le Qatar fait 2 fois mieux).
Parmi les pays qui font mieux que les USA :
- Luxembourg (plus de 100 000 dollars internationaux => https://fr.wikipedia.org/wiki/Dollar_Geary-Khamis)
- Singapour (proche des 90 000)
- Irlande et Emirats Arabes Unis (proche de 70 000)

Proche des USA, il y a : Suisse, Hong Kong Arabie Saoudite, Pays-Bas

La Belgique est à 46 000, alors que l'Allemagne est proche de 50 000, La France et le Royaume Unis sont à 43 000.

L'Union Européenne est proche de 40 000, tirée vers le bas par le trio Bulgarie-Roumanie-Croatie (derniers entrés dans l'UE)

La puissance chinoise ne présente pour l'instant qu'un PIB de 16 000 dollars internationaux par habitant, alors que la Russie est à 28 000 et le Japon à 43 000.


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Re : Economie et marchés : infos diverses

Rothschild a publié L'HEBDO DES ÉCONOMISTES (04/07/2018) :

https://www.edmond-de-rothschild.com/si … americains


En bref
Aux États-Unis, l’indice des prix PCE, qui est l’indicateur privilégié par la Fed, a vu sa croissance annuelle augmenter de 0.3 point de pourcentage pour atteindre 2.3% en mai...
… ce qui a pesé sur la consommation des ménages, dont la croissance en glissement annuel a décéléré à 2.3% sur la même période après 2.6%
En zone euro, l’inflation totale a atteint 2.0% en juin en raison de la hausse des prix de l’énergie tandis que l’indice sous-jacent a baissé de 0.1 point de pourcentage à 1.0%...
… ce qui conforte la décision de la BCE de retarder la sortie de son programme d’achats de titres


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Re : Economie et marchés : infos diverses

Tant les USA que la zone euro et la Chine subissent actuellement un ralentissement de leur croissance.
Ce recul (limité) s’explique par la baisse des investissements des entreprises (rien d'étonnant au vu du contexte actuel), mais aussi par la faiblesse de la croissance salariale qui empêche les consommateurs américains et européens de donner un coup de fouet à la machine économique.

Les résultats des entreprises restent cependant (du moins pour l’instant) supérieurs aux prévisions alors que les taux d’intérêt à long terme ne semblent pas vouloir se hisser à des niveaux supérieurs (en tout cas dans l’immédiat).
Les taux américains sans risque à 10 ans ont reculé sensiblement sous la barre symbolique des 3 % alors que leurs équivalents allemands sont même retombés sous 0,3 %.

Et dans qq jours démarrera la salve des premiers résultats T2 ...


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