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L'introduction en bourse d’Aramco,le plus grand producteur de pétrole du monde, reportée à 2019 (source elwatan.com)

Le ministre saoudien de l'Energie a laissé entendre que l’introduction en Bourse de la compagnie pétrolière d'Etat Aramco pourrait être reportée jusqu'en 2019.

Khalid Al Falih a également déclaré, selon l’agence Bloomberg, que l'introduction en Bourse serait annoncée «en temps opportun». Les responsables saoudiens avaient jusqu’alors insisté sur le fait que l'introduction en Bourse était «en bonne voie» laissant entendre qu’elle aurait lieu en 2018, mais deux mois après le début de l'année, il semble que la date limite ait été repoussée.

«La seule chose certaine à propos de l'introduction en Bourse de Saudi Aramco est que cela se produira, et le marché d'ancrage sera la Bourse de Tadawul en Arabie Saoudite et l’opération sera annoncé lorsque nous jugerons que les conditions du succès de cette inscription sont réunies».

Il est à savoir que l'introduction en Bourse est la pierre angulaire du programme économique du prince saoudien Salmane. Baptisé «Vision 2030», le plan vise à transformer profondément les données économiques de l'Arabie Saoudite.

Les autorités saoudiennes espèrent pouvoir lever 100 milliards de dollars en vendant environ 5% des actions de l'entreprise, valorisant Aramco à 2000 milliards de dollars. Pourtant, de nombreux observateurs ont remis en question, selon Bloomberg, l'évaluation, suggérant qu’un chiffre réaliste serait plus proche de 1000 milliards de dollars.

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Il faudra bien un jour arrêter de confondre ce qui se vend et ce qui est bien.    Bob Dylan
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Gaz et pétrole: la Nouvelle-Zélande n'accordera plus de permis d'exploration offshore
Wellington (Nouvelle-Zélande) - La Nouvelle-Zélande va renoncer à toute nouvelle exploration pétrolière ou gazière offshore afin de lutter contre le réchauffement climatique, a annoncé le gouvernement, que l'opposition a d'emblée accusé de "vandalisme économique".

"Nous prenons une mesure importante pour nous attaquer au changement climatique et créer un avenir propre, vert et durable pour la Nouvelle-Zélande", a annoncé la Première ministre Jacinda Ardern (centre gauche).

L'industrie pétrolière et gazière néo-zélandaise génère chaque année 2,5 milliards de dollars néo-zélandais (1,4 milliard d'euros), dont 1,5 milliard pour les seules exportations. Elle emploie 11.000 personnes.

A l'instar de la Nouvelle-Zélande, la France a également amorcé une sortie des énergies fossiles, son Parlement ayant adopté en décembre un projet de loi sur la fin de la recherche et l'exploitation des hydrocarbures en France d'ici 2040.

Mme Ardern a cependant précisé que cette décision ne portait pas sur les permis d'exploration et de forage déjà accordés, ce qui fait qu'aucun emploi actuel ne serait affecté.

Elle a également annoncé une limitation des nouveaux permis inshore qui seraient octroyés dans la région de Taranaki, sur l'île du Nord, où se concentre le secteur pétrolier et gazier néo-zélandais.

"Nous visons un juste équilibre pour la Nouvelle-Zélande. Nous protégeons un secteur existant et nous protégeons du réchauffement climatique les générations futures", a-t-elle dit.

Les questions environnementales avaient été l'an passé au coeur de la campagne de Mme Ardern qui a formé une coalition avec les Verts.

Décision sans fondement

Elle a indiqué avoir été témoin des impacts du réchauffement climatique en visitant le mois dernier les Samoa et les Tonga qui ont récemment été frappés par un violent cyclone. Elle a estimé que la Nouvelle-Zélande se devait d'être à la pointe du combat contre le réchauffement climatique.

"Nous avons été leaders mondiaux sur des sujets importants, en nous tenant à l'écart du nucléaire, en étant les premiers à soutenir le droit de vote pour les femmes", a-t-elle rappelé.

"Maintenant, nous pourrions être un leader mondial en neutralisant les émissions de carbone. Nous le devons aux générations futures."

Le gouvernement néo-zélandais a indiqué qu'il y avait actuellement 31 permis d'exploration gazière et pétrolière, dont 22 offshore.

Des associations environnementales ont salué cette décision, Greenpeace affirmant notamment: "La tendance s'est irrémédiablement retournée contre les Supermajors en Nouvelle-Zélande."

"C'est un grand pas en avant pour la Nouvelle-Zélande et un tournant dans la transition vers une économie fondée sur les énergies propres", a déclaré de son côté la directrice de WWF en Nouvelle-Zélande, Livia Esterhazy.

Mais l'opposition conservatrice du Parti national a accusé Mme Ardern de "vandalisme économique" qui pourrait mettre en péril des milliers d'emplois.

Le député Jonathan Young a indiqué que le gaz contribuait à l'indépendance énergétique du pays et observé que la décision du gouvernement signifiait que la Nouvelle-Zélande devrait d'ici 10 ans importer des ressources beaucoup plus polluantes comme le charbon quand les réserves gazières seraient épuisées.

"C'est une décision sans fondement qui n'a rien à voir avec le changement climatique", a accusé le responsable des questions énergétiques au sein de l'opposition. "Cela ne fera que déplacer ailleurs le lieu de production, ça ne réduira pas les émissions."

L'organisation professionnelle Petroleum Exploration and Production NZ (PEPANZ) a dénoncé une absence de consultation.

"Nous rejoignons maintenant le Belize, le Costa Rica et la France dans le club très fermé des pays interdisant l'exploration", a ironisé son directeur général Cameron Madgwick sur TV3. "Je ne crois pas que ce soit la direction que le monde ait choisie."

Mais Mme Ardern a indiqué que cette décision laissait beaucoup de temps au secteur pour se retourner.

"Les transitions doivent débuter à un moment et si nous ne prenons pas aujourd'hui des décisions qui se ressentiront dans 30 ans, le choc sera rude", a-t-elle dit.

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Pétrole: une alliance Arabie-Russie se dessine au détriment de l'Opep


'Arabie saoudite cherche à amener la Russie dans un nouveau club de producteurs de pétrole afin de stabiliser le marché sur la durée, remettant en cause le rôle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qu'elle préside actuellement, estiment des analystes.

L'Arabie saoudite est le premier exportateur de pétrole et la Russie le premier producteur mondial de brut.

Cette nouvelle alliance devrait être plus large que celle des 14 membres de l'Opep, ce cartel qui a dominé le marché mondial du pétrole depuis 1960 et dont le poids s'estompe de jour en jour, ajoutent ces experts. Certains affirment même que l'Opep est "de facto morte".

En janvier, l'Arabie saoudite a publiquement lancé l'idée de pérenniser un accord de coopération conclu fin 2016 entre 24 producteurs (les 14 de l'Opep et 10 autres) pour réduire la production et faire remonter les prix.

Le prince héritier Mohammed ben Salmane et le ministre saoudien de l'Energie Khaled al-Faleh ont souhaité un cadre de coopération à long terme entre producteurs.

L'idée a été appuyée par plusieurs membres de l'Opep, principalement les Emirats arabes unis et le Koweït.

Un porte-parole du Kremlin a déclaré le mois dernier que la Russie et l'Arabie saoudite ont discuté d'un "large éventail d'options" pour une coopération sur le marché mondial du pétrole.

- "Maintenir les prix stables" -

Pays membres et non-membres de l'Opep se réunissent justement vendredi à Jeddah (ouest de l'Arabie) pour évaluer le respect des quotas de production conformément à l'accord de 2016 et, éventuellement, parler d'une coopération sur le long terme.

Les producteurs ont été encouragés par les résultats de leur accord: celui-ci a rétabli l'équilibre sur le marché du brut, contribuant à un rebond des prix qui sont passés de moins de 30 dollars le baril début 2016 à plus de 70 dollars à ce jour.

"Sans la coopération de la Russie et d'autres producteurs non-membres de l'Opep, il aurait été difficile d'obtenir ce succès. Il aurait fallu des mesures douloureuses de la part des membres de l'Opep", explique l'analyste Kamel al-Harami, basé au Koweït.

"La nouvelle forme de coopération ressemble essentiellement à une alliance entre l'Arabie Saoudite et la Russie", dit-il à l'AFP.

Pour Jean-François Seznec, expert pétrolier enseignant aux Etats-Unis, "les deux plus grands fournisseurs de pétrole conventionnel --Ryad et Moscou-- peuvent travailler ensemble pour maintenir des prix stables ou se battre l'un contre l'autre en augmentant la production pour tuer le marché des producteurs de schiste mais, ce faisant, ils se tuent eux-mêmes".

"La seule approche logique et intelligente est de maintenir les prix stables", estime-t-il.

Les prix s'étaient effondrés à la mi-2014 car les producteurs, principalement l'Arabie saoudite, avaient refusé de réduire leur production pour maintenir leur part de marché face à la rude concurrence du pétrole de schiste américain, ce qui a conduit à une surabondance de pétrole.

- Projet de charte -

Lundi, à Koweït, le secrétaire général de l'Opep, Mohammed Barkindo, a parlé de la nouvelle alliance entre producteurs comme d'un "nouveau chapitre" dans l'histoire de l'industrie pétrolière.

Dans les prochains mois, a-t-il dit, les producteurs chercheront à "institutionnaliser ce cadre à long terme", avec une participation large et inclusive.

Souhail al-Mazrouei, ministre émirati de l'Energie, a déclaré le mois dernier qu'un "projet de charte" pour la nouvelle alliance serait élaboré d'ici la fin de 2018, date à laquelle l'accord actuel sur les quotas de production expirera.

Et M. Faleh a affirmé que la coopération saoudo-russe durerait "des décennies et des générations".

"Nous allons travailler ensemble, non seulement avec les 24 pays, mais aussi en invitant de plus en plus de participants", a-t-il dit.

"L'Opep a perdu un peu de son éclat après l'adhésion de la Russie à l'accord de coopération. Cela voulait dire qu'elle ne pouvait plus faire le travail seule", explique M. Harami.

Selon M. Seznec, "l'Opep est de facto morte", mais elle est "toujours utile dans le sens où elle donne aux Saoudiens un forum pour échanger des idées avec des producteurs mineurs et fournir des informations appropriées à tous".

Pour Anas al-Hajji, expert pétrolier basé aux Etats-Unis, "l'Opep, en tant que club de producteurs de pétrole, ne s'arrêtera pas, mais la question porte sur le centre de la puissance (pétrolière): il s'agit de l'Arabie saoudite et de la Russie".

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Norvège: la production de pétrole recule en mars
Oslo - La production pétrolière de la Norvège, plus gros producteur d'Europe de l'Ouest, a reculé en mars à cause de problèmes techniques sur certains gisements, a annoncé jeudi la Direction norvégienne du pétrole.

Le pays nordique a pompé 1,519 million de barils par jour (mbj) le mois dernier, selon une estimation encore provisoire, soit 2,9% de moins qu'en février et 5% de moins qu'attendu.

Les ventes de gaz naturel ont en revanche augmenté, à 10,9 milliards de m3 sur l'ensemble du mois, soit 800 millions de m3 de plus qu'en février.

Depuis le début de l'année, la production pétrolière norvégienne est inférieure d'environ 3% aux projections officielles.

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Re : Pétrole

Pétrole: le PDG de Total met en garde sur "l'énorme volatilité" du marché
Paris - Le PDG de Total, Patrick Pouyanné, a mis en garde jeudi sur la "volatilité" du marché du pétrole et sur les risques de baisse des cours, alors que ces derniers se sont nettement redressés.

Le marché reste marqué par une "énorme volatilité", a rappelé le patron du géant pétrolier et gazier en ouverture d'un sommet pétrolier international à Paris.

Après la dégringolade des cours à l'été 2014, les cours se sont nettement repris. Le baril de Brent valait plus de 73 dollars jeudi matin.

Mais la demande de pétrole a été soutenue par la faiblesse des cours, a souligné Patrick Pouyanné. "Ne sous-estimons pas l'impact de cours plus élevés du pétrole sur le demande", a-t-il mis en garde.

Le rééquilibrage du marché est également menacé par une offre plus abondante, en particulier de la part des Etats-Unis.

"Je suis absolument convaincu de la solidité du dynamisme de l'écosystème américain et nous allons assister encore une fois à une forte augmentation de la production du pétrole de schiste cette année, c'est clair", a déclaré Patrick Pouyanné.

Le patron de Total a par ailleurs salué l'accord de 2016 entre pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et pays non membres du cartel, notamment la Russie, pour contenir leur production.

Les partenaires se réunissent vendredi à Jeddah (ouest de l'Arabie) pour évaluer le respect des quotas de production conformément à l'accord et, éventuellement, parler d'une coopération sur le long terme.

L'accord "a été un succès, peut-être au-delà des attentes de l'Arabie Saoudite et de la Russie", a estimé Patrick Pouyanné.

Mais la poursuite de la discipline est "nécessaire", a-t-il affirmé, au moment où certains pays pourraient être tentés de profiter de cours plus élevé pour augmenter leur production.

"Le marché n'est pas bien équilibré, il reste des efforts à faire mais je suis convaincu que (les ministres saoudien et russe de l'Energie) Khalid al-Faleh et M. Novak sont sur la même longueur d'onde", a jugé le dirigeant.

Total doit par ailleurs publier ses résultats du premier trimestre le 26 avril. "Vous savez que les prix sont plus élevés donc ils devraient être bons", a indiqué M. Pouyanné à des journalistes en marge du sommet.

"Les marchés a apprécié le fait qu'en 2017 tous les résultats étaient assez prévisibles et nous ne les avons jamais déçus", a-t-il souligné.

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Pétrole: le marché peut absorber des prix plus élevés, selon le ministre saoudien de l'Energie

Le ministre saoudien de l'Energie Khaled al-Faleh a estimé vendredi que le marché avait la capacité de supporter des prix du brut plus élevés.

"Je n'ai constaté aucun impact sur la demande avec les prix actuels. Dans le passé, nous avons connu des prix beaucoup plus élevés -- deux fois plus qu'aujourd'hui", a indiqué le ministre à la presse peu avant une conférence ministérielle Opep -non Opep à Jeddah, en Arabie saoudite.

"L'intensité énergétique (de l'économie) a comme vous le savez baissé de façon importante (...), ce qui me fait dire que (le marché) a la capacité d'absorber des prix plus élevés", a-t-il jugé.

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Re : Pétrole

Tout se passait bien pour le pétrole, avant que Trump ne se réveille


(Boursier.com) - Sur le Nymex, le baril de brut (contrat de mai) évolue désormais à 67,8$ (-0,7%), après la réunion de l'OPEP et de ses alliés à Djeddah, en Arabie saoudite. Les cours du brut consolident donc après avoir atteint leur meilleur niveau en trois ans et demi.

Un tweet nerveux du président américain Donald Trump explique sans doute ce repli : "Les prix du pétrole sont artificiellement Très Élevés! Ce n'est pas bon nous ne l'accepterons pas!", a donc taclé Trump.

L'OPEP et ses partenaires, y compris la Russie, se réunissaient ainsi en Arabie saoudite, ce 20 avril, pour explorer les moyens de prolonger leur coopération afin de poursuivre leurs efforts pour équilibrer le marché pétrolier. L'OPEP et ses alliés ont réduit la production depuis 2017, relançant ainsi mécaniquement les cours du brut. L'accord actuel doit expirer en fin d'année.

Les intervenants de la réunion de Djeddah ont déterminé une très forte conformité à l'accord de réduction de production... Durant la conférence de presse qui a suivi la réunion, le ministre saoudien de l'énergie, Khaled al-Faleh, a déclaré que bien que le niveau de conformité soit le plus élevé jamais atteint (149%), les producteurs avaient encore un long chemin à parcourir.

Ainsi, pour ce responsable, ancien PDG du colosse pétrolier Saudi Aramco, l'OPEP et ses alliés seraient encore loin d'avoir atteint leur objectif, la réduction des stocks devant se poursuivre. L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, désire sans nul doute soutenir encore les cours du brut avant l'introduction en bourse de son champion Saudi Aramco, jugent plusieurs experts...

Les stocks de pétrole des nations développées en mars sont ressortis supérieurs de 12 millions de barils à la moyenne à cinq ans, indique d'ailleurs une source de l'agence Reuters, alors que ces stocks dépassaient de 340 MB la moyenne à cinq ans en début d'année dernière.

Le ministre russe de l'énergie, Alexander Novak, a précisé qu'une discussion sur l'assouplissement des quotas pourrait débuter au second semestre de cette année ou en 2019. Le ministre russe estime néanmoins que le caractère durable du rééquilibrage du marché reste à confirmer...

Hier jeudi, le WTI et le Brent avaient atteint leurs meilleurs niveaux depuis novembre 2014. Le WTI effleurait même les 70$ !

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Re : Pétrole

Pétrole : Le dilemme saoudien d'un baril à 80 USD

L'Arabie Saoudite fourbit ses armes en vue de l'arrivée en bourse de Saudi Aramco. Si Riyad a tout intérêt à soutenir les cours de l'or noir pour mieux valoriser son poulain, l'exercice pourrait surtout profiter aux producteurs américains de pétrole de schiste.
L’Arabie Saoudite prolonge le suspense sur l’arrivée en bourse de son navire-amiral Saudi Aramco, le « premier producteur mondial de pétrole et de condensats ». L’opération n’aurait lieu qu’en 2019, a affirmé récemment le ‘Financial Times’, au lieu du second semestre 2018, comme cela avait été envisagé auparavant. Changement d’agenda ou pas, les derniers bruits de couloir en provenance des autorités saoudiennes ont toutes les chances de contribuer à renforcer les cours de l’or noir.

Avec l’introduction en bourse de Saudi Aramco, Riyad devrait faire d’une pierre deux coups : renflouer ses caisses et s’offrir une superbe vitrine. Peu importe, au final, que l’ouverture du capital du fleuron du pays soit décalée de 2018 à 2019, comme cela a récemment été évoqué. Sauf coup de théâtre, le premier producteur mondial de pétrole, 10,2 millions de barils par jour selon les données publiées sur son site internet, sera la plus grosse entreprise cotée de la planète, loin devant les stars américaines de l’internet. La valorisation de l’ancienne Arabian American Oil Company est généralement estimée à 2.000 milliards de dollars, même si de nombreux chiffres ont circulé, certains dépassant 3.000 milliards de dollars sur la base des multiples des autres majors pétrolières. De quoi faire pâlir un CAC40 dont la somme des capitalisations ne représente que l’équivalent de 1.500 milliards de dollars. A vrai dire, Aramco serait un monstre boursier quelle que soit sa place d’atterrissage. La capitalisation totale des valeurs du London Stock Exchange représente en effet environ 3.500 milliards de dollars. Les 500 plus grandes entreprises américaines réunies dans le S&P500 en sont à quelque 23.500 milliards de dollars. La société sera cotée à Riyad, mais pourrait aussi viser un marché complémentaire, selon toute probabilité New York, Londres ou Hong-Kong. L’Arabie Saoudite n’a prévu d’introduire que 5% du tour de table, ce qui pourrait donc représenter 100 à 150 milliards de dollars. Un montant élevé certes, mais un flottant extrêmement modeste.

Un soutien pour le marché pétrolier…

Ces derniers jours, la question s’est posée de savoir si l’IPO pourrait avoir une influence sur le marché du brut. Toutes choses égales par ailleurs, nous serions tentés de répondre par la négative. Après tout, il ne s’agirait que d’une major cotée supplémentaire, dont l’entrée en bourse sert son actionnaire plus que l’entreprise elle-même. Mais Riyad a décidé de baliser le terrain, histoire de garantir des conditions optimales pour l’opération. Les autorités saoudiennes ont par conséquent laissé entendre la semaine dernière qu’elles verraient bien les cours pétroliers remonter vers 80 USD voire 100 USD le baril. Un puissant soutien pour l’or noir et une forme de revirement par rapport à la doctrine du pays ces dernières années. Il est évident que plus les cours pétroliers seront élevés, mieux Aramco sera valorisé. Finalement, le marché a pris la rumeur très au sérieux et gardera en tête ce cap des 80 USD d’ici l’arrivée du groupe pétrolier en bourse. Par ricochet, les producteurs américains de pétrole risquent de s’agiter.

… qui profite surtout aux producteurs de pétrole de schiste

« Si les Saoudiens visent un prix de 80 USD, s’il y a bien un producteur qui devrait jubiler, c’est l’Américain », souligne le stratège en matières premières d’ING Warren Patterson. Car dès que le WTI évoluera entre 70 et 80 USD, les Américains devraient investir et pomper tout ce qu’ils peuvent, estime le spécialiste. Mi-avril, la production américaine avait déjà touché un record à 10,53 millions de barils par jour, soit un million de plus qu’au début de l’année. Le pays comptait alors 815 forages actifs, au plus haut depuis 2015.

Pour comprendre cet essor, il convient de s’attarder sur les caractéristiques techniques des pétroles de schistes. Ces derniers, aussi appelés « shale oil », sont extraits via la technique de fracturation hydraulique. Grossièrement, il s’agit de creuser un puits vertical jusqu’au plateau de schiste. Une fois cette étape réalisée, les opérateurs creusent un puits horizontal dans la couche rocheuse où le pétrole est capturé. La fracturation hydraulique consiste ensuite à injecter à très haute pression un liquide généralement composé d’eau, de sables et d’agents chimiques dans le puits de forage afin de faire craquer la roche ; et ainsi libérer le pétrole prisonnier vers la surface du puits. Il est nécessaire de souligner qu’une fois la roche fracturée, le pétrole est rapidement extrait via cette technique. De ce fait, en moyenne 60% à 70% de la production d’un puits est réalisé dès la première année de son activité : c’est le taux de déplétion, à savoir la part de la réserve qui a été consommée dans une période donnée. Les hydrocarbures de schiste sont donc caractérisés par un taux de déplétion très élevé relativement aux réserves de pétrole conventionnel où ce taux se limite à 4% ou 5% en moyenne par an. Afin de maintenir leurs productions, les producteurs américains doivent sans cesse ouvrir de nouveaux puits de forage, ce qui demande un flux d’investissement continu. Le cycle d’investissement des « shale oil » est ainsi plus court relativement à la production d’hydrocarbure conventionnel du fait d’un cycle de production plus court. Il est ainsi aisé de comprendre que les acteurs américains sont les plus à même de profiter d’une remontée des cours du baril, flexibilité oblige.

Un numéro d’équilibriste

La possibilité de voir évoluer durablement le WTI au-delà des 80 USD se frotte donc à de sérieux obstacles. Si un prix du baril aussi élevé fait les affaires du Royaume saoudien dans son entreprise d’IPO, il laisse néanmoins la capacité aux producteurs de « shale oil » de prendre davantage de parts de marché à l’OPEP, toujours contrainte par des quotas de production. Ceci raisonne comme une évidence, l’appréciation des cours pétroliers incite les producteurs les plus réactifs à augmenter leur offre. Coïncidence ou non, l’Australie a récemment autorisé la fracturation hydraulique au nord du pays, de quoi donner le ton quant à la volonté de ces « nouveaux acteurs » à se faire une place de choix parmi les plus grands. C’est tout le dilemme de l’Arabie Saoudite, prise en étau entre la défense de ses parts de marché et l’introduction dans de bonnes dispositions de son précieux poulain Aramco.

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Re : Pétrole

Le pétrole orienté à la hausse en Asie

7 mai 2018 - 06:41  AWP 1 minutes de lecture
Le WTI franchit la barre des 70 dollars dans les échanges électroniques en Asie et le Brent passe celle des 75 dollars.

Les cours du pétrole étaient orientés à la hausse, lundi matin en Asie, toujours portés par les tensions géopolitiques et l’imminence de la décision du président américain Donald Trump sur le nucléaire iranien.

Vers 03h40 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en juin, progressait de 71 cents à 70,43 dollars dans les échanges électroniques en Asie.

Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en juillet, gagnait 85 cents à 75,72 dollars.

Le pétrole continue de voler à des niveaux très hauts alors que l’avenir de l’accord nucléaire iranien sera décidé par les Etats-Unis le 12 mai.

Donald Trump menace de se retirer des signataires du texte et de rétablir les sanctions contre Téhéran.

Un retour des sanctions contre le troisième producteur de pétrole de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) aurait pour effet de perturber l’offre mondiale.

L’Iran a averti jeudi qu’il quitterait l’accord sur le nucléaire si le président américain mettait à exécution sa menace de s’en retirer.

«L’absence de progrès sur la question nucléaire entre l’Iran et les Etats-Unis est justement ce qui pousse les prix à la hausse», a déclaré Stephen Innes, expert chez OANDA.

«Au vu des cours du pétrole, les paris sont que le président Trump se retirera de l’accord», a déclaré Greg McKenna, d’AxiTrader.

«Le pétrole pourrait être plus haut de cinq dollars à la fin de la semaine, ou plus bas de cinq à 10 dollars. Tout dépendra de ce que le président Trump décidera de faire au sujet de l’accord nucléaire iranien», a-t-il dit.

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Re : Pétrole

L'Opep continuera de travailler à stabiliser le marché selon Barkindo

LONDRES (Reuters) - Les efforts sous l’égide de l’Opep pour stabiliser le marché du pétrole seront maintenus, a déclaré mardi le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole en réponse à une question sur les conséquences d’un possible retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien.

Le président américain, Donald Trump, doit dire mardi s’il retire les Etats-Unis de l’accord nucléaire iranien ou s’il reste et décide de travailler avec ses alliés européens pour qui le plan signé à Vienne en 2015 a réussi à stopper les ambitions nucléaires de Téhéran.

“Nous avons confiance dans la capacité de nos dirigeants, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Opep, de continuer à donner une direction dans ces temps incertains - ces dirigeants qui ont fermement soutenu nos efforts conjoints avec nos partenaires non-membres de l’Opep pour permettre au marché pétrolier de retrouver la stabilité après le pire cycle pétrolier de l’Histoire”, a dit Mohammad Sanusi Barkindo à Reuters.

“Le rééquilibrage du marché pétrolier est un long processus qui est maintenant dans sa quatrième année. C’est en chantier qui est toujours en cours et demande de la stabilité”, a-t-il ajouté.

L’Opep, dont l’Iran fait partie, et des pays extérieurs au cartel dont la Russie, ont signé un accord afin de réduire leur production cumulée de 1,8 million de barils par jour (bpj). Cet accord, entré en vigueur en 2017, a été prolongé en novembre jusqu’à fin 2018.

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Re : Pétrole

Le pétrole s'envole en Asie

Singapour (awp/afp) - Les cours du pétrole s'envolaient mercredi en Asie après l'annonce par Donald Trump du retrait des Etats-Unis de l'accord nucléaire avec l'Iran et le rétablissement des sanctions contre Téhéran.

Vers 05H00 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en juin, gagnait 1,56 dollar à 70,62 dollars dans les échanges électroniques en Asie.

Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en juillet, prenait 1,81 dollar à 76,66 dollars.

Donald Trump a annoncé le retrait pur et simple des Etats-Unis de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien avec un retour de toutes les sanctions.

Les marchés avaient anticipé cette annonce -atteignant des plus hauts de plus de trois ans ces derniers jours- et dans un premier temps, les cours ont reculé.

Mais ils ont nettement rebondi en Asie, certains analystes évoquant la possibilité d'un baril à 80 dollars. La hausse est alimenté également par la crise au Venezuela, l'accord Opep/Russie sur la limitation de la production, une demande mondiale qui a le vent en poupe et des données sur une baisse de la production américaine.

"Les marchés sont portés principalement par le refus de Washington de renoncer aux sanctions contre l'Iran, et la perspective d'un resserrement de l'offre dans un marché aux marges de manoeuvres déjà étroites", a jugé Benjamin Lu, analyste chez Phillip Futures à Singapour.

"Les observateurs dressent un parallèle avec le Venezuela, où, après les sanctions, les niveaux de productivité ont décliné et il y avait moins d'offre dans un marché resserré".

Certains analystes ont toutefois estimé que l'Iran pourrait être tenté d'augmenter sa production avant l'entrée en vigueur des nouvelles sanctions tandis que la demande mondiale pourrait être alimentée par d'autres grands producteurs.

Mardi à New York, le WTI a cédé 1,67 dollar pour clôturer à 69,06 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

A Londres, le Brent a terminé à 74,85 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 1,32 dollar.

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Re : Pétrole

Bonjour
En tout cas, valourec et technip font yoyo depuis quelques jours avec trump qui souffle chaud et froid.
Difficile de se positionner
Cordialement

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Re : Pétrole

Ce mercredi midi en Europe, le prochain contrat à terme sur le baril de Brent de mer du Nord se tassait de 0,9% à 78,9 dollars, le WTI américain cédant 0,7% à 71,7 dollars. Pas de quoi fouetter un chat, en somme.
Et pourtant, des parapétrolières comme Vallourec ou Technip-FMC chutent d'environ 5 %, Shell baisse son froc de plus de 3 % et Maurel et Prom plonge de 9 % ...
Les marchés boursiers sont décidément de plus en plus dingues et leurs variations sans commune mesure avec l'économie et ses fondamentaux. confus

Cordialement,
Docanski

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Re : Pétrole

Bonjour
J'avais vendu une ligne hier de valourec.
J'ai repris une à moins 5% ce matin
On verra si la volatilité va durer
Cordialement

300

Re : Pétrole

Puisqu'on est dans le pétrole et dérivés.....



MUMBAI (AFN / BLOOMBERG) - Jaguar Land Rover a vendu beaucoup moins de voitures en Europe et en particulier au Royaume-Uni. La filiale de la société automobile indienne Tata Motors accuse la baisse des ventes par crainte de règles plus strictes pour les voitures diesel.

Les ventes britanniques ont chuté de près de 13% durant l'exercice qui a duré jusqu'à la fin mars et de plus de 5% dans la région européenne. Le vent contraire en Europe a été compensé par les ventes en Chine, qui ont augmenté de près d'un cinquième. Le chiffre d'affaires total de Jaguar Land Rover a augmenté de 6% à 25,8 milliards de livres (29,4 milliards d'euros). Le bénéfice brut s'est élevé à 1,5 milliard de livres.

Topman Ralf Speth ne s'inquiète pas du marché européen difficile. Selon lui, l'entreprise a ses propres affaires, principalement en raison des bonnes ventes en Asie. L'introduction de nouveaux modèles tels que Land Rover Discovery et la poursuite des bonnes ventes de la Jaguar F-PACE y contribuent également.