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Sujet : Investir en bourse, stade 1

Pour les débutants et non-initiés, ce document peut les aider à se lancer :
http://r.mel.monfinancier.com/tr/cl/a25 … 1c6b88f373
Il concerne surtout les résidents français.

Cordialement,
Docanski

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Re : Investir en bourse, stade 1

Résumé de l'expérience de l'économiste Richard Thaler, à l'attention des investisseurs débutants :

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Cordialement,
Docanski

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Re : Investir en bourse, stade 1

merci Doc,
je vais relire les 5 erreurs ; çà ne peut pas faire de mal ... même quand on a un petit peu d'expérience ;=)

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Il faudra bien un jour arrêter de confondre ce qui se vend et ce qui est bien.    Bob Dylan
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Re : Investir en bourse, stade 1

Bonjour Doc,

On doit tous se reconnaître dans ton document.
Quand on ne veut acheter que les plus performantes comme acheter demain J&J.
Que ce soit avec des lunettes roses pour IBA.
Que ce soit pour vendre les gagnants pour Pharming et garder les perdants pour CGG.
Et quand on suit les troupeaux.

smile

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Re : Investir en bourse, stade 1

Faut-il pénaliser les spéculateurs boursiers à court terme ?

18 janvier 2018 10:34 Bruno Colmant
Professeur à l'ULB et à l'UCL, membre de l'Académie royale de Belgique.

Définir la spéculation relève de l’imposture intellectuelle. Qu’on soit actionnaire à court terme ou long terme, le cours de bourse est le même.

Des membres du G-20 aux gouverneurs des banques centrales, il ne se passe pas un jour sans qu’une autorité de contrôle prudentiel exige légitimement un meilleur contrôle des prédateurs boursiers. Le problème est qu’on arrive difficilement à désigner ces vampires du marché. Alors, pêle-mêle, on cite les hedge funds, les fonds spéculatifs de private equity et autres actionnaires activistes.

Ces actionnaires en transit, réunissant quelques pourcents des titres d’un groupe, en pilotent la stratégie sans démontrer d’affectio societatis. Ils ne sont, bien sûr, ni nouveaux ni innovateurs. Par contre, ils se singularisent parce qu’ils opèrent parfois hors des canaux boursiers traditionnels, aidés en cela par la libéralisation des flux financiers.
" Retarder une vente revient à favoriser un acheteur futur qui pourrait être lui-même un spéculateur. "
Bruno Colmant

Certains voudraient pénaliser les actionnaires qui le sont restés trop peu longtemps. Cela se révèle difficile dans la pratique. Tout d’abord, ce ne sont pas les acheteurs à court terme, mais bien les vendeurs qu’il faudrait, en tout état de cause, sanctionner. En effet, ce n’est pas l’acte d’achat, mais plutôt la décision de vendre à court terme qui pourrait se révéler blâmable. Dans ce cas, il convient de s’interroger sur les motivations de l’actionnaire qui vend ses titres. La raison en est simple : dans la plupart des cas, il vend parce qu’il anticipe que le cours pourrait baisser. Dans l’hypothèse inverse, il attendrait la hausse de cours anticipée avant de vendre.

S’il fallait contraindre les actionnaires à conserver leurs titres plus longtemps qu’ils ne le souhaitent, cela reviendrait à les immobiliser au-delà de la période de hausse de cours qu’ils anticipent et à leur faire supporter une perte ou un moindre gain. Qui serait le bénéficiaire de cette perte ? L’acheteur à qui le vendeur n’a pas pu vendre immédiatement ses titres. En d’autres termes, retarder une vente revient à favoriser un acheteur futur, qui pourrait être lui-même un spéculateur !

On peut voir les choses sous un autre angle. Si la vertu était associée à l’horizon de détention des actions, il conviendrait de récompenser l’acheteur à long terme, en lui permettant de profiter d’un prix d’achat plus bas ou d’un prix de vente plus haut.  Ceci annihilerait immédiatement le bien-fondé des marchés boursiers, dont la finalité est la formulation d’un prix unique, exprimé de manière continue. Cela conduit à une impasse intellectuelle. Finalement, il y a qu’une leçon absolue en matière boursière : l’incertitude associée aux cours de bourse réside dans l’horizon d’investissement.
" Un marché boursier ne fonctionne pas mieux si les actionnaires sont, d’une manière ou d'une autre, avantagés lorsqu’ils détiennent leurs titres à long terme. "
Bruno Colmant

Nul ne sait quand la prime de risque, correspondant à un surcroît de rendement, sera obtenue par l’actionnaire. Cette incertitude est exclusivement prospective, elle ne dépend pas de la période de temps durant laquelle l’action a déjà été détenue.

Un marché boursier ne fonctionne donc pas mieux si les actionnaires sont, d’une manière ou d'une autre, avantagés lorsqu’ils détiennent leurs titres à long terme. Au contraire, car cette situation peut parfois conduire à des poches d’actionnariat immobile. Or, le marché boursier fonctionne mieux si tous les actionnaires sont actifs, et ce indépendamment de la durée de détention de leurs titres. Un marché animé par un volume important de transactions incorpore, en effet, plus instantanément les informations susceptibles de modifier les cours de bourse.

Certains s'insurgent aussi contre la trahison des marchés. Comment ces derniers ont-ils pu se tromper si lourdement pour devoir ensuite corriger un enthousiasme déraisonnable ? Les petits porteurs auraient-ils été abusés par de puissants investisseurs institutionnels qui auraient faussé les règles du jeu ? Que penser alors des traders à très court terme, les day-traders, dont la seule activité se limite à détenir des titres pendant une période très courte, parfois quelques heures ou même quelques secondes ? Selon une rhétorique commune, c'est le marché boursier lui-même qui devrait être puni pour ses excès.

Le paradoxe est là : le marché boursier n'est pas un agrégat autonome et dénué de règles. C'est le lieu de rencontre d’acheteurs et de vendeurs, reflétant la confrontation continue d'anticipations antagonistes. Le marché n'a donc pas raison ou tort, il reflète simplement un équilibre consensuel de la valeur des actifs. Et si les marchés boursiers ont instantanément raison, cette vérité est fragile et évolutive.
" Le marché boursier est le lieu de rencontre d’acheteurs et de vendeurs, reflétant la confrontation continue d'anticipations antagonistes. "
Bruno Colmant

Certains auteurs développent des théories basées sur le mimétisme des anticipations, selon lesquelles ce ne serait pas la valeur fondamentale d'un titre qui importe, mais bien l'anticipation du comportement des autres investisseurs, qui expliquerait les accroissements de volatilité. Cette théorie séduisante est fragile, puisque chaque anticipation de hausse doit être rencontrée par une anticipation de baisse de cours.

Dans ce contexte, les critiques formulées à l'encontre d'actionnaires spéculateurs et surtout des day-traders sont dénuées de fondement conceptuel. Tout actionnaire a la liberté de son horizon d'investissement. Pourquoi ostraciser les acheteurs à court terme dans un marché boursier haussier et, en même temps, se féliciter de la possibilité de vendre rapidement dans un marché baissier ? Les day-traders contribuent, comme les autres investisseurs, à l'alimentation de l'efficience des marchés. Ils jouent un rôle fondamental et utile.

"Aussi vite que possible mais aussi lentement que nécessaire"

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Re : Investir en bourse, stade 1

L'intelligence artificielle tuera-t-elle la bourse ? Prévoir les cours boursiers en se servant du passé ? ...

15 janvier 2018 15:50 Bruno Colmant
Professeur à l'ULB et à l'UCL, membre de l'Académie royale de Belgique. ©Kristof Vadino

L’intelligence artificielle permettra de paramétrer et d’infléchir le futur. La bourse ne serait donc plus la seule institution à le négocier. Au risque d’un dialogue délicat avec le Tout-Puissant…

La bourse est un rouage essentiel à l’économie. Pour les investisseurs, elle entraîne des images mythiques, car elle polarise les sentiments les plus extrêmes : l’envie et la peur. C’est sans doute la seule institution qu’on rejoint avec l’envie du gain et le frisson des pertes, mais qu’on quitte avec le regret de n’avoir pas été assez patient. De manière lucide, Warren Buffet a d’ailleurs dit que la bourse était un instrument destiné à transférer la richesse de l’impatient vers le patient. La bourse exerce donc une fascination, car elle entre en résonnance avec les pulsions les plus secrètes de l’investisseur, comme si elle représentait un être virtuel. Pourtant, la bourse n’existe pas à l’état naturel. Elle a été créée par l’homme pour formuler des valeurs.

Etant une construction humaine, la bourse est-elle rationnelle ? Ou est-elle, au contraire, irrationnelle ? Elle est parfaitement rationnelle dans son fonctionnement, mais imprévisible dans son mouvement. La bourse, c’est le jeu ordonné (rationnel) de millions de libertés d’achats et de vente face à des milliers d’actions concurrentes. C’est une pulsation universelle, un immense mouvement d’adaptation collectif à la diversité mouvante de l’économie.
" "La prédiction des valeurs boursières est impossible. Et pour cause : la fonction principale de la bourse est d’explorer l’utilité des biens dans le futur." "
Bruno Colmant

D’ailleurs, la prédiction des valeurs boursières est impossible. Et pour cause : la fonction principale de la bourse est d’explorer l’utilité des biens dans le futur. Cela va même plus loin : la bourse permet de négocier le futur sur base d’anticipations antagonistes. C’est une machine non pas à remonter, mais à se projeter dans le temps. Cette réalité est irritante pour l’esprit cartésien qui recherche des cycles répétitifs et des schémas prévisibles. Et comme l’incrédulité fait bon ménage avec l’obscurantisme, cela conduit à l’imagerie populaire d’une sphère financière dévoyée et dissociée des vertus rédemptrices de l’économie qualifiée de " réelle ". En fait, il n’y a pas d’économie réelle, à opposer à une économie financière ou virtuelle. C’est plutôt une question d’échelle de temps que de réalité ou de virtualité : il y a des transactions économiques révolues à comparer avec un marché boursier d’anticipations et d’engagements futurs.

Car, quand on analyse froidement leur formation, les cours découlent d’une mécanique élémentaire : ils résultent de la confrontation d’anticipations contraires portant sur un même nombre de titres achetés et vendus. L’acheteur anticipe une hausse du cours, tandis que le vendeur spécule sur une baisse. Chaque opérateur, par sa contribution à la transaction, anticipe donc une certaine volatilité. Cette réalité s’oppose à nouveau à la critique de marchés boursiers trop volatils, alors que cette volatilité fonde les transactions.

La bourse gardera donc toujours sa part de mystère. De manière imagée, on pourrait donc envisager le cours de bourse comme la porte, ouverte mais jamais franchie, vers le futur. Car si, d’aventure, la prévision du futur était concevable, il serait possible de savoir si un cours va monter ou baisser, ce qui entraînerait des achats sans vendeurs ou des ventes sans acheteurs de titres. Il n’y aurait aucune transaction, donc pas de bourse. Ou, inversement, la bourse existe parce que nul n’est capable, de manière établie, d’augurer le futur. Elle porte en elle la volatilité des évaluations qui fonde son existence. Sans volatilité, il n’y aurait pas de bourse.
" "Le cours ne constitue qu’une indication pour les acheteurs et vendeurs potentiels. Ceux-ci créeront leur cours au moment de la transaction." "
Bruno Colmant

Le cours est donc, par essence, doublement éphémère. Il est, en effet, destiné à être contredit à tout moment. Il n’emporte aucune pérennité, puisqu’il reflète la dernière transaction qui, au moment de sa publication, appartient déjà au passé. En d’autres termes, la formation du cours entraîne sa propre précarité, puisque sa seule pertinence est d’avoir été, plutôt que d’être, comme un futur qui n’est qu’un passé en préparation. Mais il y a plus : le cours n’est valable pour les acheteurs et les vendeurs qui effectuent la transaction. Il ne constitue qu’une indication pour les acheteurs et vendeurs potentiels. Ceux-ci créeront leur cours au moment de la transaction.

C’est d’ailleurs dans cette perspective que la valeur d’une action procède de l’actualisation des dividendes espérées. Cette actualisation s’effectue à un taux dont la modélisation est, elle aussi, impossible, puisqu’elle intègre, selon des pondérations inconnues, l’ensemble des anticipations relatives aux marchés financiers et à l’action concernée. Au reste, la théorie boursière a bien identifié la marche au hasard des actions, dont les cours sont soumis à des oscillations aléatoires. La leçon de la bourse, qu’on peine paradoxalement à se remémorer est bien là : les marchés n’ont pas de mémoire.

Les procès inquisitoires ou en sorcellerie sur les marchés financiers sont donc souvent vides de sens. La bourse n’est ni vertueuse, ni odieuse, et encore moins une machine infernale. Elle est juste une mesure du temps et des valeurs prospectives.
" "Les opérateurs et plateformes digitaux pourraient manipuler le futur et s’essayer à jouer le rôle du seul à qui l’avenir appartient : Dieu." "
Bruno Colmant

Mais, si la bourse explore le futur, serait-il possible qu’elle perde cette fonction si le futur pouvait être – même à court terme – prévu ou même façonné sur base d’impulsions ? Si, un jour, l’intelligence artificielle décèle les pulsations de l’économie et que les réseaux sociaux configurent ces dernières, serait-il envisageable que certains bénéficient d’un avantage concurrentiel au détriment du plus grand nombre ? C’est plausible. Les opérateurs et plateformes digitaux pourraient manipuler le futur et s’essayer à jouer le rôle du seul à qui l’avenir appartient : Dieu.

Dans le domaine de la finance, on se souviendra des mémorables paroles prononcées en 2009 par Lloyd Blankfein, le CEO de Goldman Sachs, à savoir qu’il effectuait le travail de Dieu, imaginant sans doute contribuer aux fluences de la main invisible d’Adam Smith par ses fusions et acquisitions. On se rappellera aussi que les patrons de Google, se drapant dans les habits d’un démiurge, veulent façonner l’humanité 2.0, c’est-à-dire un nouveau genre humain. Et, pour faire un lien plus direct avec la bourse, il n’est pas possible de ne pas voir une confusion du genre lorsque les bâtiments boursiers ressemblent, avec leurs colonnades, à des temples. Alors, l’intelligence artificielle va-t-elle tuer la bourse ? Peut-être pas. Mais elle va enrichir ceux qui seront capable d’infléchir le futur au risque d’un dialogue avec le Tout-Puissant. Mais, pour 30 deniers d’argent, certains vendraient leur âme.

"Aussi vite que possible mais aussi lentement que nécessaire"

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Re : Investir en bourse, stade 1

Bonjour à tous,

Optimisez votre rendement 
avec les astuces de Martin Zweig

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JeanG

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Re : Investir en bourse, stade 1

Bonjour à tous,

Battez la Bourse avec les
7 astuces de Mohnish Pabrai

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JeanG