Atos renonce au rachat de DXC, mais le mal est fait ... le soulagement des marchés n’aura pas été à la hauteur de la déception.
Le CA a décidé à l’unanimité de ne pas poursuivre ses démarches en vue de cette acquisition. Mais le titre n’a pris que 1,9 % le jour de
cette déclaration et la baisse du titre depuis le début de l’année se chiffre toujours à plus de 10 %.
Ce rapprochement allait à l’encontre de la stratégie annoncée par le groupe, à savoir un renoncement à racheter des sociétés en retournement ou ayant une forte exposition aux métiers traditionnels des services informatiques comme l’infogérance, afin de se concentrer sur des cibles rentables sur des
activités en forte croissance, comme la cybersécurité.
Prendre à revers les attentes des investisseurs et revenir sur sa stratégie ne figurent pas exactement comme une feuille de route exemplaire pour un groupe structurellement malaimé en Bourse.
L’abandon de cette opération laisse un potentiel d’appréciation à court terme. Le groupe va devoir choisir d’autres voies et risque de faire face à un certain scepticisme du marché après cette opération.
Atos va donc pouvoir poursuivre sa politique d’acquisitions ciblées, après les dix rachats effectués en 2020, mais il ne devra pas, cette fois, se tromper de cible.
Très fortement décotée par rapport à ses concurrents et perspectives d’amélioration de croissance et de rentabilité, l’action ne se paie que 8 fois ses bénéfices anticipés pour 2022.
Prochain rendez-vous: 18 février, résultats annuels.
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Il faudra bien un jour arrêter de confondre ce qui se vend et ce qui est bien. Bob Dylan
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