Télécoms

Orange et Bouygues ont annoncé vendredi, dans deux communiqués, la «fin des discussions» pour le rachat de la filiale télécoms du groupe industriel français par l'opérateur. Ils ont expliqué qu'un «accord en vue d'un rapprochement n'a pu être trouvé».

«Après trois mois de discussions avec Orange, un accord n'a pu être trouvé. En conséquence, le conseil d'administration de Bouygues a décidé à l'unanimité de mettre fin aux négociations», a indiqué la firme hexagonale dans un communiqué.

«A l'issue de discussions approfondies, le conseil d'administration d'Orange a constaté qu'un accord en vue d'un rapprochement avec Bouygues Telecom n'a pu être trouvé. Il a donc été décidé de mettre un terme aux discussions», a confirmé de son côté Orange.

«Conditions très strictes»

Plusieurs écueils étaient apparus dans la dernière ligne droite des discussions, en particulier concernant la valorisation des deux opérateurs. Sans oublier les risques pour le groupe Bouygues d'une non réalisation de l'opération, suspendue à un feu vert de l'autorité de la concurrence.

«L'Etat veut que les actions Orange soient valorisées à un prix très supérieur au marché en imposant des conditions très strictes en matière d'actionnariat à Bouygues», expliquait un peu plus tôt une source proche du dossier. Elle jugeait ces conditions difficilement acceptables pour le groupe industriel.

Trop compliqué

«Cela avait atteint un tel niveau de complexité que cela a échoué. Nous avons abouti à un monstre contractuel avec de trop grosses incertitudes sur le plan concurrentiel, Bouygues a trouvé au final que c'était trop risqué», a fait valoir une autre source proche des négociations.

Les discussions entre Orange et Bouygues, entamées officiellement le 5 janvier, devaient initialement s'achever jeudi. Mais les conseils d'administration des deux entreprises s'étaient donnés jusqu'à dimanche pour régler les dernières difficultés.