Pour mes pauvres amis qui sont dans cette galère.... ("Mais qu'avait-il besoin d'aller dans cette galère ... ?" JBP :-) )
Nyrstar poursuit sa transformation dans la douleur
Olivier Gosset (Echo de ce matin)
Bill Scotting sera resté moins d'un an et demi à la tête du spécialiste mondial du zinc, qui poursuit sa stratégie de cession de ses avoirs miniers. La mine péruvienne de Contonga ainsi que d'autres actifs au Québec ont été cédés.
Les nouvelles s'enchaînent chez Nyrstar: au lendemain du remplacement surprise du CEO Bill Scotting par Hilmar Rode, le producteur de zinc a annoncé la vente de sa mine de Contonga située au Pérou, ainsi que d'autres actifs au Québec. L'opération gonflera les caisses de la société cotée de 26 millions de dollars en tout. Contonga avait été acquise à la mi-2010 en même temps qu'une autre concession dans la région, la mine de Pucarrajo. Sa vente rapportera 21 millions de dollars.
Le conseil d'administration de Nyrstar a annoncé ce mardi le départ de Bill Scotting. Depuis son arrivée en août 2015 à la tête du spécialiste mondial du zinc, il a notamment joué un rôle clé dans la mise en oeuvre du changement de stratégie visant à renforcer le bilan, à céder le secteur minier, à réaliser des économies et à baisser les coûts substantiels du groupe. Les raisons de son départ, plutôt inattendu, n'ont pas été communiquées.
Il a été directement remplacé par Hilmar Rode, qui a fait l'unanimité du conseil d'administration grâce à son expérience significative dans le traitement des métaux (chez BHP Billiton, Glencore et Anglo American).
Les cessions annoncées ce mercredi s'inscrivent dans le programme de cession d'actifs entamé par Nyrstar en janvier dernier.
Fin septembre, Nyrstar avait vendu sa mine d'El Mochito au Honduras à la société minière canadienne Morumbi Resources, pour le modeste montant de 500.000 euros. Peu après sa nomination, Bill Scotting avait expliqué vouloir se défaire progressivement de tous ses avoirs miniers et recentrer le groupe sur la transformation des métaux. "Le Nyrstar de demain sera sans mines", avait-il fait valoir.
Plus de Belges au CA
Une stratégie à l'opposé de celle de l'ex-CEO, Roland Junck, qui entendait développer un groupe minier intégré et spécialisé dans le zinc. Mais après un milliard d'euros d'investissements dans le secteur minier, la chute des prix des matières premières avait porté un coup fatal à cette stratégie, emportant Roland Junck au passage.
Depuis lors, Nyrstar navigue en eaux troubles. Ce qui n'est pas sans répercussions sur la hiérarchie du groupe, comme on a pu le voir. D'autres changements ont eu lieu ces derniers mois. L'ex-directeur financier Heinz Eigner a été remplacé par Christopher Eger, issu de chez Trafigura, société néerlandaise spécialisée dans le courtage des matières premières et principal actionnaire de Nyrstar. Au sein du conseil d'administration, l'ancien président Julien De Wilde, en poste depuis 2007, a cédé sa place en avril 2016 à Martyn Konig. Depuis le départ de Julien De Wilde et de Karel Vinck, il n'y a plus de Belge siégeant au conseil d'administration de Nyrstar, où dominent désormais les personnalités issues de chez Trafigura.
Pour ne rien arranger à la situation de la société, Nyrstar a dû revoir récemment ses prévisions à la baisse en raison de plusieurs contrariétés survenues aussi bien dans sa division traitement du métal que dans celle des mines. Plusieurs incidents - un feu d'hydrogène et un feu de cabine à Balen (Belgique), des dégâts structurels à Hobart (Australie), des températures élevées à Clarksville (USA) et une panne de courant à Port Pirie en Australie - ont entraîné une perte de production de zinc. Des difficultés sont également survenues du côté du segment minier.
Dernière modification par PhilM (15-12-2016 08:41:07)
