Sujet : K+S Group (DE000KSAG888)
K+S: Finance.net est à sell
K+S, pris dans la tourmente de la potasse, tente de rassurer
FRANCFORT (Hesse), 13 août 2013 (AFP) -: K+S, fabricant allemand d'engrais, a tente mardi de rassurer les investisseurs sur son avenir, sur fond de chamboulements dans le secteur de la potasse et...
de vives inquiétudes sur sa profitabilité.
"Oui, il y a des turbulences, mais pour le moment elles sont principalement dans nos esprits", a affirmé lors d'une conférence téléphonique le patron du groupe, Norbert Steiner. Il a également assuré que "si nécessaire, K+S ferait face pour maintenir l'intégrité de la société", sans autre précision.
La conférence téléphonique sur les résultats au deuxième trimestre du groupe a été presque entièrement consacrée aux changements annoncés sur le marché de la potasse, jusqu'à présent oligopolistique.
Le géant russe des engrais, Uralkali, a décidé fin juillet de rompre ses liens avec son partenaire bélarusse pour les exportations. Le divorce des deux partenaires va vraisemblablement se traduire par une concurrence accrue et les prix de la potasse -- composant essentiel de nombre d'engrais -- pourraient tomber à 300 dollars par tonne d'ici à la fin de l'année, contre environ 400 dollars actuellement, a prévenu Uralkali.
Selon nombre d'analystes, l'activité potasse de K+S ne serait plus rentable à ce niveau de prix. Début août, la société a perdu en quelques jours plus de 2 milliards d'euros de capitalisation boursière, partis en fumée après l'onde de choc provoquée par le changement de stratégie d'Uralkali.
Prenant acte du nouvel environnement de marché, K+S avait renoncé dès la semaine dernière à ses prévisions de bénéfices pour 2013.
Mais M. Steiner a fait valoir mardi que l'été était une période creuse sur le marché très cyclique de la potasse, avec peu de signatures de contrats, et donc peu d'occasions d'apprécier les effets réels des annonces d'Uralkali.
"Nous avons des relations stables et durables avec nos clients", a-t-il dit, estimant qu'il n'y avait "pas de raison d'être complètement pessimiste pour le moment".
"Nous examinons plusieurs scénarios", a-t-il aussi dit, là encore sans précisions, demandant aux analystes de lui "faire confiance pour prendre les bonnes décisions au bon moment". Cela vaut aussi pour l'usine en cours de construction de K+S au Canada, son plus gros investissement à ce jour.
Les investisseurs semblaient peu réconfortés par ses propos: à 14H30 GMT, l'action perdait 1,86% à 18,24 euros, deuxième plus forte baisse de l'indice Dax.
Dans la matinée le groupe, qui est aussi le numéro un mondial du sel, avait fait état d'un recul de 26% de son bénéfice net au deuxième trimestre, à 102 millions d'euros.
mtr/esp/tl
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