Telefonica

Le géant espagnol des télécommunications Telefonica a publié jeudi un bénéfice net en hausse de 16,9% en 2013, à 4,593 milliards d'euros, grâce à l'Amérique latine et l'activité de téléphonie mobile.

Le chiffre d'affaires annuel du deuxième groupe de télécommunication en Europe, après Vodafone, est en revanche en baisse de 8,5%, à 57,061 milliards d'euros. Son excédent brut d'exploitation (Ebitda) recule de 10,01% sur un an, à 19,077 milliards d'euros.

Ces résultats étaient mal accueillis à la Bourse de Madrid où le titre perdait 1,92% à 11,26 euros à 10H00 GMT, dans un marché orienté à la baisse (-1,3%).

"Telefónica Latinoamérica (51% du chiffres d'affaires, en hausse de 9,6% sur l'année) et les revenus de l'activité des téléphones mobiles (+9,3%) restent les principaux moteurs de la croissance du groupe et font plus que compenser la pression sur les revenus en Europe (-8,6%) touchés par les mesures de
régulation et un environnement très compétitif", affirme Telefonica dans un communiqué.

Le groupe cherche depuis des années à moins dépendre de l'Espagne, pays plongé dans la crise depuis l'éclatement de sa bulle immobilière en 2008 et sortie timidement de la récession au troisième trimestre.

La part de Telefónica Europe dans les revenus du groupe a diminué de 1,1 point de pourcentage, à 47% du total, et le poids de l'Espagne ne représente plus que "moins de 23%" du chiffre d'affaires, souligne le groupe.

Cela entre dans sa stratégie visant à quitter certains marchés pour se désendetter, tout en se renforçant sur d'autres, comme le marché allemand.

Il a annoncé en novembre la vente de 65,9% de sa filiale tchèque pour 2,5 milliards d'euros, dernier épisode de sa stratégie. En juin, il a vendu sa filiale irlandaise à Hutchison Whampoa pour 850 millions d'euros.

En Allemagne, il a conclu en juillet un accord sur la vente de la filiale allemande de téléphonie E-Plus du néerlandais KPN. Revu à la hausse depuis, le montant total est estimé à plus de 8,5 milliards d'euros, dont 5 milliards en numéraire et une participation de 20,5% dans Telefonica Deutschland.

En Italie, Telefonica a renforcé fin septembre sa participation indirecte au capital de Telecom Italia, via une opération qui lui coûtera 441 millions d'euros.

Le groupe détient désormais 100% du réseau social sur internet Tuenti, concurrent hispanophone de Facebook, après avoir racheté la part minoritaire qui lui manquait.

La filiale argentine du groupe Telefonica d'Espagne a annoncé en décembre qu'elle investirait 11,7 milliards de pesos (1,86 milliard de dollars) en 2014 et en 2015 en Argentine où le groupe s'attend à un doublement du trafic internet cette année.

Telefonica a également annoncé en octobre vouloir prendre une part dans le service d'écoute de musique sur abonnement Rhapsody, propriétaire de Napster, pionnier de l'échange de fichiers musicaux, lui permettant d'accéder au marché latino-américain.

L'opérateur, qui s'était engagé à réduire sa dette sous les 47 milliards après un pic à 56,3 milliards fin 2011, affichait une dette nette fin décembre 2013 de 45,381 milliards d'euros et s'est engagé à la faire passer
sous les 43 milliards fin 2014.
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