Casino va atteindre son objectif de rentabilité !
Beaucoup d’analystes doutaient de la capacité du distributeur stéphanois à tenir ses promesses. Ils ont eu tort. Mais doit-on acheter l’action pour autant ?
Souvent décevant ces derniers mois, Casino redonne le sourire aux investisseurs. Avec la cession de ses actifs asiatiques début 2016 et le récent reclassement de ses filiales brésiliennes Viavarejo (électronique, etc.) et Nova (e-commerce) en activités abandonnées, le distributeur stéphanois a enfin réduit son périmètre d’activité.
Par la même occasion, Casino a surtout simplifié sa structure et rendu la lecture de son compte de résultat bien moins fastidieuse. La publication du quatrième trimestre de l’exercice 2016 laisse ainsi apparaitre, pour la première fois, seulement trois segments d’activité : la distribution alimentaire en France (49% du total), celle basée en Amérique latine (45%) et l’e-commerce (6%), réuni sous l’enseigne Cdiscount.
Sur la période, le chiffre d’affaires du distributeur a augmenté de 4,2% en données comparables, à 10,04 milliards d’euros. Au global, les revenus sont ressortis parfaitement en ligne avec les attentes des analystes, mais les performances commerciales des magasins français méritent d’être approfondies étant donné leur prépondérance dans le nouvel organigramme.
Objectif de résultat opérationnel confirmé
Les chiffres dévoilés par Casino pour son marché domestique montrent une évolution positive des ventes. Entre le troisième et le quatrième trimestre de l’an passé, la croissance a notamment doublé, à 0,6%, dans les hypermarchés Géant (12% des revenus) et a été portée de 2,8 à 3,2% dans les supermarchés (8%). L’enseigne Monoprix a même renoué avec la croissance (+0,4%, contre -2,3%).
Ces bons signaux ont permis aux dirigeants de confirmer leur unique objectif d’un résultat opérationnel courant légèrement supérieur à 500 millions d’euros pour la France, au titre de l’exercice 2016. Dans la foulée, l’action rebondit de 2% en séance ce 17 janvier, alors que la plupart des analystes jugeaient cet objectif très, voire trop, ambitieux.