Sujet : 10 actions phares cf Bincbank
Quelles sont les 10 actions phares pour 2014 ?
5 experts boursiers divulguent leurs actions favorites pour la nouvelle année
En 2013, les actions se sont fort bien comportées : le Bel20 a progressé l’an dernier de 16,24 % et le S&P500 même de 26,65 %. Pour l’année à venir également, plusieurs experts boursiers s’attendent à ce que les actions poursuivent sur leur lancée, justifiant cette belle forme par le redressement progressif de l’économie européenne et par la croissance de l’économie mondiale en 2014.
Mais quelles actions sont aujourd’hui les plus intéressantes ?
Nous avons demandé à 5 experts boursiers de nous révéler leurs actions favorites pour 2014.
Dans la newsletter de BinckBank de janvier 2013, nous avions posé la même question à cinq experts boursiers. En moyenne, ces 10 actions ont enregistré un return de 8,8% pour 2013. Vous pouvez relire cet article ici.
Peter Devaere, du site web PeterDevaere.com, recommande SGL Carbon et Citigroup :
« Au début, l’enthousiasme qui accompagne tout nouveau développement technologique est souvent excessif. Rapidement, la production est relevée pour mener ensuite au constat que la demande de suivi du nouveau produit laisse à désirer. Le producteur de fibres de carbone SGL Carbon de Wiesbaden en a fait l’expérience.
L’industrie automobile ne montre aucun empressement à intégrer les nouveaux développements. Mais après que SGL a lancé une joint-venture avec BMW, cette situation a changé. Le carbone est 30 % plus léger que l’aluminium et moitié moins lourd que l’acier. SGL fournit la carrosserie tout entière des nouvelles voitures électriques i3 et i8.
Depuis le premier janvier 2014, on attend du nouveau CEO Jürgen Köhler qu’il permette à l’entreprise de renouer avec le bénéfice. En fait, le nouvel homme fort pourra récolter au cours des années à venir ce que son prédécesseur Robert Koehler a semé au cours des 20 années qu’il a dirigé l’entreprise. Un tel scénario pourra redorer le blason de l’action SGL.
Ma seconde recommandation est issue du monde bancaire : Citigroup. Lorsqu’on se penche sur le graphique de cette action, on observe après la crise financière de 2008 une longue période de consolidation comprise dans un canal entre 25 et 52 USD. C’est exactement la formation d’un plancher idéal pour un come-back potentiel. Tous ceux qui ont réalisé une perte sur cette position l’ont vendue depuis longtemps. Et toutes les mauvaises nouvelles sont déjà escomptées dans le cours.
Fondamentalement, Citi a fait ses devoirs et est en voie de redevenir la maison solide et stable qu’elle était autrefois. La valeur de cette action par rapport aux actifs n’a jamais été aussi bon marché. »
Bart Goemaere, rédacteur en chef du bulletin TuyauxBourse, recommande Lumina Copper et EnWave Corporation :
« Un return de 17 %, tel était le résultat moyen sur 2013 de nos deux actions favorites pour la newsletter de BinckBank l’an dernier. Resilux s’est appréciée de 68 % grâce aux bons résultats du département préformes PET et les belles perspectives pour l’emballage Airopack. Lumina Copper, en revanche, a lâché 34,5 % en raison d’un désintérêt des investisseurs pour les actions de matières premières et par l’absence d’une reprise.
Lumina Copper peut remettre le couvert. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Les grands risques d’exploitation du projet de la mine de cuivre Taca Taca junior (propriété à 100 % de Lumina) ont aujourd’hui disparu, ce qui a permis une nette baisse de la consommation de trésorerie. En 2013, une étude économique a d’ailleurs révélé que la valeur actualisée nette du projet est estimée prudemment à 45 CAD/action.
Voilà 18 mois que Lumina Copper est officieusement “à vendre”, et plus de 10 grands groupes de matières premières ont manifesté de l’intérêt pour le projet. Ce n’est pas difficile car Taca Taca figure parmi les 10 plus grands réservoirs de cuivre non exploités du monde. Et les groupes de matières premières sont obligés, tôt ou tard, de compléter leurs réserves. Ils peuvent le faire en procédant eux-mêmes à des explorations risquées ou en reprenant des projets existants.
Nous tablons sur le fait que, tôt ou tard, Lumina Copper sera reprise. Hormis le fait que Taca Taca est situé en Argentine (un pays qui connaît des problèmes politiques), le projet a tout pour séduire des repreneurs potentiels : une masse de cuivre, d’or et de molybdène sous terre, aucune rainette verte en voie d’extinction ni aucun grand village à proximité, et le projet est situé près d’une ligne de chemin de fer et d’une ligne à haute tension. Nous tablons sur un prix de vente de l’ordre de 20 CAD/action. Si les groupes de matières premières ressortent leur plan de reprise du frigo, ils pourraient bien se battre pour Lumina Copper.
Le Canadien EnWave Corporation est notre deuxième favori pour 2014. EnWave a développé et commercialisé la technologie de séchage REV (séchage au moyen d’un vide et de micro-ondes) qui pourrait bien se révéler révolutionnaire dans le monde du séchage industriel. Les technologies de séchage existantes sont soit très chères, soit elles engendrent un produit final de piètre qualité. La technologie REV bon marché constitue dès lors, sur ce plan, une véritable percée. Le résultat final est un produit parfaitement séché sans perte significative au niveau de la forme et des saveurs.
Après quelques échecs et une période de développement plus longue que prévu, EnWave est aujourd’hui à la veille d’une croissance gigantesque. Le groupe a déjà conclu des contrats commerciaux avec de grands noms tels que le producteur de légumes Bonduelle, le producteur de viande Hormel Foods et le producteur de fruits Milne Fruits. Par ailleurs, des accords en phase de précommercialisation ont été conclus avec le producteur de tabac R.J. Reynolds, les groupes alimentaires Nestlé et Kellogg et le groupe pharmaceutique Merck.
EnWave a ceci d’intéressant qu’elle travaille avec un business model basé sur les royalties, où une partie des économies engendrées par la technologie REV revient à l’entreprise. Celle-ci ne réalise pas des profits que sur la vente de machines. Parfois, elle participe elle-même à la commercialisation d’un produit séché.
Le processus de réduction des risques d’EnWave est quasiment bouclé puisque les premières machines ont été livrées et qu’un grand nombre de commandes de nouvelles machines sont attendues. Sur le plan financier, le groupe estime pouvoir atteindre son seuil de rentabilité dans les deux ans, et il dispose de liquidités en suffisance. À la fin de l’an dernier, il a en effet procédé à un placement privé qui lui permet d’attendre la rentabilité en toute sérénité.
Notre objectif de cours pour Enwave se situe à 3 CAD. Si l’entreprise enregistre des commandes supplémentaires pour des machines REV et si les royalties commencent à affluer, cet objectif de cours peut être relevé sensiblement ! »
Danny Reweghs, rédacteur en chef de l’Initié de la Bourse, recommande EVS Broadcast Equipment et Syngenta :
« EVS occupe une position unique dans le segment des informations sportives live (marque premium qui domine 1/3 du marché mondial) et tente également de percer dans le segment du Divertissement, de l’Actualité et des Médias. Cette position unique génère des marges bénéficiaires élevées, mais engendre aussi des écarts importants en termes de chiffre d’affaires et de bénéfices entre les années paires et les années impaires.
Les grands événements sportifs tels que les Jeux Olympiques d’été et d’hiver et la Coupe du Monde de football ont lieu les années paires. 2013 se révélera certainement moins fructueuse que l’année record 2012, mais nous tablons sur une nouvelle amélioration en 2014 (JO d’hiver à Sotchi en Russie et Coupe du Monde de football au Brésil), y compris sur la base d’un carnet de commandes record de 61 millions d'euros au 30 septembre.
Pourtant, le cours a plongé après le rapport d’activités du troisième trimestre, suite à quelques déclarations malheureuses formulées par le patron du groupe lors de la vidéoconférence. Mais ce plongeon a créé une belle occasion d’achat à 14 fois le bénéfice attendu pour 2014. En outre, EVS est une belle action de rendement (les dividendes représentent un rendement de 6,5 % brut).
Syngenta est, sur le plan international, le concurrent de Monsanto. Là où les Américains dominent le marché des graines, Syngenta est le numéro un mondial dans la protection des cultures. Les Suisses occupent la première ou la deuxième place mondiale pour la plupart des cultures en lançant constamment de nouveaux produits qui remportent un franc succès.
La croissance incessante de la population mondiale, la modification des habitudes alimentaires dans les pays émergents et l’urbanisation prononcée forcent l’agriculture à améliorer sa productivité, et ceci n’est possible qu’en recourant à des meilleurs produits de protection des cultures et à des graines de meilleure qualité.
En dépit de ces belles perspectives sur le long terme, l’action n’a réalisé qu’une piètre performance au cours de l’année écoulée. Des récoltes record ont tellement fait baisser les prix des ressources agricoles que les fermiers ont vu leurs revenus baisser et qu’ils ont temporairement réduit leurs dépenses. Nous nous attendons à ce que cette situation change en 2014. »
Nico Pantelis, rédacteur en chef de Slim Beleggen, recommande Google et McEwen Mining :
« Google est le leader mondial dans le domaine des revenus publicitaires sur internet. De plus, malgré une capitalisation de marché de 370 milliards de dollars, la croissance de l’entreprise se poursuit à un rythme impressionnant. Non seulement sur le plan du chiffre d’affaires mais aussi sur celui du bénéfice : une croissance bénéficiaire de 20 à 30 pour cent est inédite.
La croissance vigoureuse s’explique par le fait que l’entreprise innove sans cesse dans les toutes dernières technologies. Et ce contrairement à des concurrents comme Apple, dont une grande partie des revenus de trésorerie sont parqués en banque. Google œuvre à son expansion future, tant à l’interne qu’à l’extérieur. C’est ainsi que le groupe a directement embrayé sur la dernière tendance de la “wearable technology” avec les fameuses Google Glass, des lunettes hypertechnologiques. Par ailleurs, l’entreprise a racheté récemment Boston Dynamics, une référence en matière de robotique. Et ce ne sont que quelques exemples parmi d’autres. Google est actif sur tous les fronts technologiques.
On pourrait s’attendre à ce que cette perle technologique se négocie en bourse à un prix particulièrement élevé, mais ce n’est pas le cas. Avec un rapport C/B attendu de 20, l’action Google cote au niveau de la moyenne sectorielle. Ajoutez-y un matelas de liquidités de 55 milliards de dollars, et il est clair que Google continuera encore longtemps à donner le ton dans le secteur technologique. Dans le Rapport Technologique de Slim Beleggen, nous donnons une recommandation d’achat à GOOG, avec un objectif de cours de 1 250 USD.
Avec McEwen Mining nous abordons le secteur aurifère délaissé. Ce segment a connu l’année boursière la plus médiocre depuis des décennies ! Cette méforme s’explique en partie par la chute du prix de l’or, mais par ailleurs, les entreprises aurifères se sont retrouvées dans l’impasse en raison d’une envolée de leurs frais de production. Cette combinaison a engendré une énorme pression à la baisse.
Nous nous attendons à ce que le secteur aurifère revienne sur le devant de la scène en 2014. D’une part grâce à la stabilisation du prix, mais aussi grâce au grand nettoyage auquel on a assisté au sein du secteur au cours de l’année écoulée. Une fois que la poussière sera retombée, les investisseurs verront que de nombreuses actions aurifères affichent une valorisation très intéressante. La chasse aux bonnes affaires au sein du secteur ne tardera pas à être ouverte.
Pour profiter de manière optimale de ces aubaines, il s’agira de privilégier la meilleure qualité. Dans le secteur aurifère, la qualité correspond à une rationalisation opérationnelle, à une croissance des réserves, à un bilan solide et un management qui a fait ses preuves. Nous avons sélectionné McEwen Mining, qui affiche un bon score sur tous les points, mais surtout sur le dernier, avec son patron Rob McEwen, l’homme qui a fait de Goldcorp une entreprise aurifère de premier plan sur le marché mondial. Il croit pouvoir rééditer cette prouesse avec McEwen Mining. Dans le Rapport Or & Argent de Slim Beleggen, nous émettons pour MUX une recommandation d’achat avec un objectif de cours à 3 USD. »
Dirk Vandycke, fondateur de Monest et Chartmill, recommande Twitter et 3D Systems :
« L’année boursière 2013 est derrière nous. J’espère qu’elle vous a été favorable. Elle l’a été en tout cas pour ceux qui ont acheté nos deux candidats de la newsletter précédente, Facebook ayant grimpé de 105,33 % et FBHS de 56,5 %. De superbes résultats, bien supérieurs aux performances affichées par la plupart des indices sur la période : de 26,39 % pour le S&P500 à 16,24 % pour le BEL20 et 14,72 % seulement pour l’AEX.
Il est donc toujours payant de sélectionner des actions individuelles ! Bien que Facebook réponde toujours aux attentes, nous avons sélectionné pour 2014 deux nouveaux candidats.
Twitter (TWTR) n’a pas besoin d’être présenté. Une introduction boursière qui ne baisse pas mérite d’être suivie de près. Après une évolution à l’horizontale pendant près d’un mois, l’action semble à présent lancée, portée par un intérêt soutenu de la part des institutionnels. Une force relative considérable.
3D Systems (DDD) a déjà bien progressé. Cependant, l’entreprise domine toujours dans le secteur de l’impression 3D – un secteur qui donne le ton – et affiche une force relative peu commune. On l’a vu de nouveau lors du repli sectoriel de la mi-novembre, lorsque DDD a perdu le moins de marché de tous les constructeurs d’imprimantes 3D.
De plus, le volume effectif indique qu’il reste un joli potentiel de hausse pour les grands acteurs. Puisqu’il s’agit d’une industrie qui présente un potentiel gigantesque et qui n’en est qu’aux débuts de son évolution, nous n’hésitons pas à acheter une valeur qui affiche un niveau record.
En outre, ce type de valeurs constituent des candidats de choix pour des positions short une fois que les leaders passent le relais. Repérez pour cela une baisse de cours d’au moins 5 %, suivie par la formation d’un canal horizontal. Une fois que ce canal est percé à la baisse, l’action est mûre pour une position short. Mais d’ici là, il convient d’élaborer une position long.
Comme pour Twitter, il s’agit de procéder comme suit : suivez le cours à la baisse avec un ordre d’achat (stop) conditionnel au-dessus du cours, jusqu’à ce que l’action soit en votre possession. Ensuite, suivez avec un ordre de vente (stop) sous le cours, que vous relevez progressivement à mesure qu’il grimpe. Si vous le perdez en cours de route, vous pouvez de nouveau le suivre à l’aide d’un ordre d’achat (stop).
N’oubliez pas que le rendement est déterminé pour la plus grande partie par le prix auquel nous achetons ou vendons, et par la manière dont nous maîtrisons le risque. Non par ce que nous achetons ou vendons ni par le moment auquel nous le faisons. Dans mon livre “Risicobeheersing en position sizing”, les techniques ci-dessus sont expliquées en détail. »
Les actions conseillées par les experts boursiers sont négociables chez BinckBank :
Action ISIN
SGL Carbon DE0007235301
Citigroup US1729674242
Lumina Copper CA55025N1042
EnWave Corporation CA29410K1084
EVS Broadcast Equipment BE0003820371
Syngenta CH0011037469
Google US38259P5089
McEwen Mining US58039P1075
Twitter US90184L1026
3D Systems US88554D2053