Sanofi and Regeneron annoncent les premiers résultats d`une étude de monothérapie de phase 3 démontrant la supériorité du sarilumab sur l`adalimumab chez des patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde active
Paris (France) et Tarrytown (New York) - Le 11 mars 2016 - Sanofi et Regeneron Pharmaceuticals, Inc. annoncent aujourd`hui qu`une étude de monothérapie de phase 3 a atteint son critère d`évaluation principal et démontré la supériorité du sarilumab sur l`adalimumab (commercialisé par AbbVie sous le nom d`HUMIRA®) en ce qui concerne l`amélioration des signes et symptômes de la polyarthrite rhumatoïde active, après 24 semaines de traitement. L`étude, baptisée SARIL-RA-MONARCH, a également atteint d`importants critères d`évaluation secondaires, dont d`autres indicateurs de l`amélioration des signes et symptômes de la polyarthrite rhumatoïde et de la fonction physique. Sarilumab est un anticorps monoclonal humain expérimental dirigé contre le récepteur IL-6.
« Dans le cadre de cette étude, la monothérapie par sarilumab a affiché une efficacité supérieure à la monothérapie par adalimumab. L`adalimumab est l`un des agents biologiques les plus fréquemment prescrits dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde », a indiqué le Dr Janet van Adelsberg, Senior Directeur, Sciences Cliniques, Immunologie et Inflammation de Regeneron. « C`est la première fois qu`un inhibiteur du récepteur IL-6 administré par voie sous-cutanée démontre sa supériorité sur une monothérapie par adalimumab dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde. »
L`étude SARIL-RA-MONARCH a recruté 369 patients adultes atteints de polyarthrite rhumatoïde active non répondeurs ou intolérants au méthotrexate (MTX) ou pour lesquels ce type de traitement est contre-indiqué. Les patients ont été randomisés afin de recevoir soit une monothérapie par sarilumab par voie sous-cutanée (200 mg toutes les 2 semaines), soit une monothérapie par adalimumab (40 mg toutes les 2 semaines) ; les patients qui ne répondaient pas adéquatement à l`adalimumab pouvaient passer à une dose hebdomadaire.
« Malgré la disponibilité d`un large éventail d`options thérapeutiques, nous pensons que de nouveaux traitements sont nécessaires pour répondre aux besoins non satisfaits des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde », a expliqué le Dr Simon Cooper, Vice-Président MBBS, Chef de Projet Global, Immunologie et Inflammation de Sanofi. « Ces données laissent penser que le sarilumab, s`il venait à être approuvé, pourrait être une option pour les patients intolérants au méthotrexate ou pour lesquels ce traitement est contre-indiqué. Nous sommes impatients de faire connaître les données détaillées de cette étude dans le cadre d`un prochain congrès scientifique. »
Le critère d`évaluation principal était les variations, par rapport au départ, du score DAS28-ESR après 24 semaines. Ces scores ont affiché une différence statistiquement significative en faveur du sarilumab (-3,25 pour le sarilumab contre -2,22 pour l`adalimumab, p < 0,0001). L`étude a également atteint d`importants critères d`évaluation cliniques secondaires dont des améliorations des signes et symptômes de la polyarthrite rhumatoïde, mesurées par les patients ayant enregistré une amélioration de 20 % du score de l`American College of Rheumatology (ACR) (72 % pour le sarilumab contre 58 % pour l`adalimumab, p < 0,01). Les autres critères d`évaluation secondaires positifs incluaient les scores ACR50 et ACR70 et les améliorations de la fonction physique mesurées par le Questionnaire HAQ-DI (Health Assessment Questionnaire - Disability Index) comparativement à l`adalimumab (p < 0,01 pour toutes ces mesures). Le score DAS28-ESR est une mesure de l`activité de la maladie, qui inclut l`évaluation de 28 articulations au titre de la sensibilité et de l`oedème (DAS28), soit une évaluation générale de l`état de santé, tandis que l`ESR est un indicateur biologique de l`inflammation.
L`incidence des effets secondaires (64 % pour les deux groupes), des effets secondaires graves (5 % pour le sarilumab contre 7 % pour l`adalimumab), des infections (29 % pour le sarilumab contre 28 % pour l`adalimumab) et des infections graves (1 % pour les deux groupes) a été généralement comparable entre les groupes. Les cas de neutropénie, non associée à des infections, ont été plus fréquents dans le groupe sarilumab (14 % pour sarilumab contre 1 % pour l`adalimumab), conformément à ce qui a déjà été observé dans le cadre d`études antérieures portant sur des inhibiteurs IL-6. Les érythèmes au point d`injection (8 % pour le sarilumab contre 3 % pour l`adalimumab) ont également été plus fréquents dans le groupe sarilumab.
A propos de sarilumab
Le sarilumab un anticorps monoclonal humain expérimental dirigé contre le récepteur IL-6 qui inhibe l`activité inflammatoire de la polyarthrite rhumatoïde modulée par la voie de signalisation IL-6. IL-6 est une cytokine présente en quantité importante dans le sérum et le liquide synovial des patients atteints de PR et dont les concentrations sont corrélées à la fois à l`activité de la maladie et à la destruction des articulations.2
En janvier, Sanofi et Regeneron ont annoncé que la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis avait accepté l`examen de la demande de licence de produit biologique (biologics license application ou BLA) pour sarilumab. Une décision devrait être rendue vers le 30 octobre 2016. La demande de licence de produit biologique s`appuie sur les données d`environ 2 500 patients adultes atteints de polyarthrite modérée à sévère active ayant présenté une réponse inadéquate aux traitements antérieurs, dont celles de sept études du programme international de phase 3 SARIL-RA. Les résultats de SARIL-RA-MONARCH ne font pas partie du dossier actuellement examiné par la FDA. Une soumission réglementaire est prévue dans l`Union européenne au troisième trimestre de 2016.
Aucun organisme de réglementation n`a encore pleinement évalué les profils de sécurité et d`efficacité de sarilumab.