Re : D.B. Deutsche Bank
Merkel attendue au chevet de la Deutsche Bank
Angela Merkel va-t-elle intervenir pour sauver la Deutsche Bank ? La première banque d'outre-Rhin est en effet dans la tourmente et la planète finance retient son souffle, dans l'attente d'un signe du gouvernement allemand pour éviter une faillite façon Lehman Brothers qui ébranlerait l'Europe.
L'action est passée vendredi sous la barre fatidique des 10 €, semant un vent de panique sur les places financières européennes. Victimes des fonds spéculatifs américains, qui ont décidé de réduire leur volume d'affaires avec l'établissement de Francfort, la Deutsche Bank n'est plus qu'un « tas de ruines », déplore la presse allemande. Aux Etats-Unis, la banque est aussi menacée d'une amende infligée par le ministère de la Justice pour solder un litige lié à la « crise des subprimes » (prêts hypothécaires à risque aux Etats-Unis ayant causé la crise de 2008). D'un montant de 14 Mds$ (12 Mds€), elle a ensuite été ramenée à 5,4 Mds$ (4,8 Mds€). La banque doit aussi régler 8 000 litiges dans le monde pour lesquels elle a provisionné plus de 5 Mds€. L'établissement paye les errements des « golden boys » qui ont transformé ce fleuron de la finance en « boîte de spéculateurs », accuse le magazine « Der Spiegel ». Dans le top 10 des plus grandes banques mondiales il y a cinq ans, Deutsche Bank se retrouve aujourd'hui au niveau de la banque publique malaisienne, au 78e rang !
Après une perte de près de 7 Mds€ en 2015, la direction a engagé un plan de restructuration prévoyant la suppression de 9 000 postes dans le monde et des baisses de salaires.
Après avoir piloté des centaines d'OPA hostiles, la Deutsche Bank est devenue elle-même une proie en Bourse. « Mais personne ne veut la racheter », explique Hans-Peter Burghof, professeur d'économie bancaire à l'université de Hohenheim (Allemagne).
Une faillite serait désastreuse pour toute l'économie allemande ...