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RWE de nouveau dans le rouge au 3e trimestre, maintient ses objectifs 2016
(14.11.2016 / 08:39:58)

Berlin (awp/afp) - L'énergéticien allemand RWE, en pleine refonte, a accusé une nouvelle perte nette au troisième trimestre liée à la pression persistante sur les prix de gros de l'électricité, mais a maintenu ses objectifs pour 2016, selon des chiffres publiés lundi.

Le groupe de Essen (ouest) a inscrit une perte nette de 446 millions d'euros sur trois mois, après un bénéfice de 193 millions sur la même période de l'an passé.

Au deuxième trimestre, il avait déjà essuyé une perte d'un peu plus de 400 millions d'euros.

Sur neuf mois, le bénéfice net ajusté plonge de 58% à 227 millions d'euros, indique aussi le deuxième groupe énergétique allemand, qui vient de regrouper ses activités dans les renouvelables, les réseaux et la vente d'énergie dans une nouvelle filiale, Innogy.

Ces résultats s'expliquent essentiellement "par une rentabilité opérationnelle comme prévu plus faible et une dégradation du résultat financier", qui avait été gonflé l'an passé par des gains sur la vente de valeurs mobilières.

L'électricité produite par les centrales à charbon et nucléaire a "été vendue à des prix de gros plus faibles qu'en 2015", souligne-t-il.

Comme la plupart de ses concurrents européens, RWE, opérateur du plus gros parc à charbon d'Europe, souffre depuis plusieurs années de la faiblesse des prix de gros de l'électricité et de la concurrence des énergies renouvelables subventionnées.

Le patron du groupe Markus Krebber a qualifié de "respectable" la performance du groupe à fin septembre, compte tenu "des conditions difficiles dans la production d'électricité conventionnelle", selon un communiqué. Il a réitéré dans la foulée sa prévision d'un bénéfice net ajusté compris entre 500 et 700 millions d'euros et d'un résultat opérationnel entre 2,8 et 3,1 milliards d'euros.

Grâce à l'entrée en Bourse d'Innogy, dont il détient encore les trois quart du capital, RWE a gagné "une marge de manoeuvre financière" qu'il veut utiliser notamment pour remplir ses obligations auprès du gouvernement dans le cadre de l'abandon progressif de l'énergie nucléaire en Allemagne.

Berlin a récemment adopté un projet de loi prévoyant le transfert par les opérateurs nucléaires du pays de plus de 23 milliards d'euros dans un fonds chargé de la gestion des déchets, auquel le numéro un du secteur EON doit participer à hauteur de près de 10 milliards d'euros, tandis que la part de RWE se monte à 6,8 milliards d'euros.

afp/al