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Acier: l'UE rend définitives des mesures anti-dumping contre des produits chinois et russes

Bruxelles - La Commission européenne a rendu définitives des mesures anti-dumping imposées de manière provisoire en février contre des produits en acier laminés à froid en provenance de Chine et de Russie, a-t-elle annoncé jeudi.

Ces droits de douane seront mis en place pour cinq ans et pour la première fois, ils seront aussi prélevés de manière rétroactive sur la période de deux mois précédant l'adoption des mesures provisoires le 12 février, a précisé la Commission dans un communiqué.

Les droits de douane imposés aux entreprises chinoises se situeront entre 19,7% et 22,1%, et entre 18,7% et 36,1% pour les compagnies russes.

Ces mesures visent à rétablir une situation équitable entre les producteurs de l'Union européenne et étrangers, a souligné la Commission.

Le ministre russe de l'Economie, Alexeï Oulioukaïev, a critiqué la décision de l'Union européenne, prise à l'issue d'une procédure inadéquate, et n'a pas exclu de saisir l'OMC.

Nous estimons que la procédure en elle-même a été menée de manière inadéquate, avec des infractions aux droits des exportateurs russes, a déclaré M. Oulioukaïev, cité par l'agence Interfax, en marge d'une visite au Laos. Malheureusement, les arguments russes n'ont même pas été examinés.

Une enquête avait été ouverte par l'UE le 14 mai 2015 après une plainte d'industriels.

L'acier laminé à froid est un produit utilisé dans l'industrie automobile, la construction ou encore l'électroménager.

Plus de 100 mesures de défense commerciales ont été mises en place par l'Union européenne, dont 37 concernent les importations de produits en acier, parmi lesquelles 15 visent la Chine.


(©AFP / 04 août 2016 16h31)

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La sidérurgie mondiale a accumulé une dette record

LONDRES (Reuters) - La dette des 30 premiers sidérurgistes mondiaux atteint le montant record de 150 milliards de dollars (133 milliards d'euros), selon le cabinet comptable EY, qui ajoute que les mesures publiques de soutien ne seront efficaces que si elles s'accompagnent d'une restructuration radicale du secteur.

Cette dette est cependant largement dépassée par celle des aciéries chinoises, estimée à 500 milliards de dollars.

Dans son rapport publié jeudi, EY observe que les sidérurgistes financent par l'endettement la lutte en cours pour les parts de marché, au point que certains sont au bord de la faillite, et il constate que la sidérurgie chinoise a accru ses capacités de production d'environ un milliard de tonnes depuis 2000, portant ainsi les surcapacités mondiales à quelque 700 millions de tonnes.

Ces surcapacités chroniques et la déprime des prix suscitent déjà des initiatives telles que les discussions en vue d'une fusion éventuelle engagées entre l'allemand Thyssenkrupp et l'indien Tata Steel.

Thyssenkrupp, le 16ème sidérurgiste mondial par le tonnage, a également annoncé la cession de ses actifs immobiliers. Fin juin, son "gearing" (ratio dette/fonds propres) était de 175% contre 124% un an auparavant, avec une dette de 4,77 milliards d'euros contre 4,39 milliards un an plus tôt.

Le groupe allemand veut ramener son "gearing" à moins de 150% d'ici fin septembre, la clôture de son exercice annuel.

LA CHINE EST LOIN DE TENIR SES PROMESSES

ArcelorMittal, le numéro un mondial du secteur, s'est quant à lui employé à régler la question par le biais d'une augmentation de capital de trois milliards de dollars (2,7 milliards d'euros) au printemps.

Il a aussi vendu en avril une participation dans l'espagnol Gestamp pour un milliard de dollars, ramenant ainsi sa dette nette à 12,7 milliards de dollars fin juin contre 17,3 milliards fin mars. Et il anticipe un cash-flow positif cette année.

La Chine, elle, s'est engagée à réduire ses capacités d'acier de 45 millions de tonnes cette année mais elle n'avait accompli fin juillet que 47% de cet objectif.

L'Europe et les Etats-Unis, qui reprochent à la Chine de vendre à perte son acier excédentaire, lui ont imposé des pénalités, suscitant ses protestations.

Des responsables de la sidérurgie européenne estiment que les sidérurgistes chinois devraient assumer l'essentiel de la restructuration, au vu de l'énormité de leur dette, mais ils n'y croient guère et il faudra faire feu de tout bois pour assurer la survie du secteur.

"Les cinq à dix années à venir seront difficiles. Ce devrait être surtout le cas en Chine mais en fait, ce sera surtout ici, à moins que nous disposions de mesures commerciales efficaces", dit Laurent Ruessmann, un avocat basé à Bruxelles, spécialiste du droit commercial, associé du cabinet Fieldfisher et qui représente des sidérurgistes.

(avec Robert-Jan Bartunek à Bruxelles, Georgina Prodhan et Tom Kaeckenhoff à Francfort; Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Angrand)

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Les métaux industriels profitent d'un dollar affaibli et de l'immobilier chinois
(23.09.2016 / 14:27:59)

Londres (awp/afp) - Les prix des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont globalement monté cette semaine alors que l'immobilier conserve sa vigueur en Chine et profitant par ailleurs d'un accès de faiblesse du dollar en fin de semaine.

Le cuivre, l'aluminium et le nickel ont signé des hausses qui leur permettent de renouer avec leurs plus hauts de plusieurs semaines, tandis que le plomb, le zinc et l'étain oscillaient entre la hausse et la baisse.

Une réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) jeudi, qui s'est conclue sans hausse des taux directeurs, a tiré le dollar vers le bas.

Le recul du billet vert, monnaie de référence sur le marché des métaux de base, permet aux investisseurs utilisant d'autres devises d'acheter plus facilement.

Dans ces conditions, les métaux ayant fortement gagné du terrain ces derniers mois étaient moins recherchés.

"Un certain nombre de métaux, notamment l'étain et le plomb, évoluent (depuis plusieurs mois, NDLR) bien au-dessus de leur moyenne sur cent jours", a rappelé Capital Economics en début de semaine, signe d'une hausse soutenue et qui peut être interprété par les investisseurs comme un bon moment pour vendre et engranger des profits.

- Le cuivre profite d'un bon mois d'août en Chine -

Le cours du métal rouge a atteint jeudi 4.858 dollars, son plus haut niveau depuis plus d'un mois.

"Selon des données du Groupe d'étude international du cuivre (ICSG), le marché mondial du cuivre ajusté des variations saisonnières a subit un déficit de l'offre de 227.000 tonnes au premier semestre 2016 alors qu'il y avait un léger surplus de l'offre au même moment l'année dernière", ont expliqué les analystes de Commerzbank.

"Ce déficit s'explique par une hausse de 5% de la demande sur la même période par rapport à l'année dernière, tout particulièrement en Chine", ont-ils précisé.

"L'amélioration de l'état du marché chinois, surtout après un mois de juillet en berne, est un bon signe pour le pays", ont confirmé les analystes de Barclays, tout en prévenant qu'"un mauvais mois de juillet et un meilleur mois d'août n'offrent pas énormément de clarté sur le futur du marché du cuivre chinois".

- L'aluminium grimpe, porté par la baisse du dollar -

L'aluminium s'est envolé jeudi, profitant de la faiblesse du dollar, et a continué sur sa hausse vendredi pour atteindre 1.652,50 dollars, son plus haut niveau depuis la fin du mois d'août.

Les analystes de Commerzbank se sont cependant montrés prudents en prévoyant une stabilisation du marché.

"Avec l'envol des cours au mois d'août (jusqu'à 1.709 dollars la tonne, un sommet en un an, NDLR), les producteurs ont augmenté leur production, surtout en Chine", ont-ils relevé.

"La production chinoise est donc désormais proche de ses plus hauts historiques de juin 2015. (...) Le marché est amplement fourni à présent, ce qui devrait limiter les hausses marquées des cours", ont-ils prévenu.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 4.844,50 dollars vendredi à 12H00 GMT, contre 4.778 dollars le vendredi précédent à 15H30 GMT.

L'aluminium valait 1.647 dollars la tonne, contre 1.576 dollars.

Le plomb valait 1.925 dollars la tonne, contre 1.905,50 dollars.

L'étain valait 19.600 dollars la tonne, contre 19.605 dollars.

Le nickel valait 10.685 dollars la tonne, contre 10.400 dollars.

Le zinc valait 2.285 dollars la tonne, contre 2.301,50 dollars.

js/acd/nth

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Re : Matières premières en général

La Fed veut limiter l'activité des banques dans les matières premières
(23.09.2016 / 19:00:00)

Washington (awp/afp) - La Réserve fédérale américaine (Fed) veut demander aux banques, ayant des activités dans les matières premières présentant des risques potentiellement catastrophiques pour l'environnement, d'augmenter de façon considérable leurs fonds propres, a annoncé l'autorité de régulation vendredi.

Selon cette proposition règlementaire, la Fed veut que les institutions financières renforcent de quelque 4 milliards de dollars leurs besoins en capitaux propres, a précisé un représentant de la banque centrale.

Cela vise "à mieux couvrir les risques légaux, liés à leur réputation et à leur situation financière qui dérivent de ces activités, particulièrement celles pouvant conduire à une catastrophe environnementale", indique un communiqué de la Fed.

Les activités concernant les hydrocarbures sont particulièrement visées, afin d'éviter les répercussions et responsabilités légales sur de grandes institutions financières dans le cas d'une catastrophe comme l'explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon, qui avait provoqué en 2009 une des plus graves et des plus coûteuses pollutions pétrolières de l'histoire.

Ces mesures, soumises aux commentaires de la profession pour trois mois, ciblent notamment les banques Goldman Sachs et Morgan Stanley qui, bénéficiant d'une dérogation antérieure, ont d'importantes activités dans l'extraction, le stockage, le transport et l'échange de ces matières premières.

La nouvelle exigence de capital va sommer ces institutions d'observer un ratio de capitaux propres de 1.250% des risques liés à ces matières premières, soit l'équivalent d'un dollar pour un dollar d'investissement, a expliqué un représentant de la Fed.

Pour une autre douzaine d'établissements, moins impliqués dans l'extraction et l'exploitation de ces hydrocarbures mais plutôt dans leur commerce, l'exigence de capitaux équivaudra à une pondération de 300% des risques liés à ces matières premières.

afp/rp

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Re : Matières premières en général

OMC: constitution d'un panel sur les matières premières chinoises
(23.11.2016 / 19:00:00)

Genève (awp/afp) - Un tribunal d'arbitrage a été décidé mercredi à Genève pour trancher un différend commercial concernant les restrictions imposées par Pékin à l'exportation de certaines matières premières vers l'Union européenne, a-t-on appris auprès de l'Organisation mondiale du commerce.

Cette décision fait suite à une plainte de l'UE, déposée le 26 octobre.

Bruxelles y dénonce les "restrictions appliquées par la Chine à l'exportation" de certaines matières premières (diverses formes d'antimoine, de chrome, de cobalt, de cuivre, de graphite, d'indium, de plomb, de magnésie, de talc, de tantale et d'étain).

Pour l'UE, les mesures chinoises, qui prennent la forme de droits d'exportation et de quotas d'exportation, sont "incompatibles" avec les règles du commerce international, "parce qu'elles constituent des taxes et impositions appliquées aux exportations".

Le 8 novembre, les Etats-Unis avaient eux aussi obtenu l'établissement d'un panel chargé de trancher la même question, s'estimant également lésés par Pékin.

afp/rp

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Re : Matières premières en général

Matières premières: l'UE prône des sanctions tarifaires en cas de dumping
(13.12.2016 / 13:27:00)

Bruxelles (awp/afp) - Les Etats membres de l'Union européenne se sont entendus mardi sur un texte qui autorise Bruxelles à imposer des sanctions tarifaires élevées en cas de dumping sur les matières premières, une mesure essentiellement destinée à contrer les exportations chinoises.

L'UE pratiquait jusqu'à présent la règle dite "du droit moindre", selon laquelle les droits de douane imposées à un pays tiers en cas de dumping ne doivent pas être plus élevés que ce qui est nécessaire pour préserver l'industrie.

Elle était cependant l'une des seules à appliquer cette règle --simplement recommandée par l'Organisation mondiale du commerce (OMC)-- ce qui explique pourquoi par exemple les taxes antidumping imposées par les Etats-Unis à la Chine sur son acier sont bien plus élevées que celles imposées par les Européens.

"On se plafonnait", a résumé une source européenne, "nous allons pouvoir mettre fin à cette autocensure."

Voilà trois ans que les ministres du Commerce de l'UE tentaient de s'entendre sur des aménagements à cette règle du droit moindre.

"C'est une avancée majeure", s'est félicité le ministre slovaque de l'Economie, Peter Ziga, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE.

Le règlement, qui doit maintenant être discuté avec le Parlement européen et la Commission, autorise la mise en place de droits de douane plus élevés que nécessaire sur les produits qui utilisent des matières premières soumises au dumping, sous certains conditions, explique le Conseil de l'UE dans un communiqué.

Cette position offensive, défendue par la France, l'Allemagne et l'Autriche et à laquelle se sont notamment opposés la Grande-Bretagne et la Suède, a finalement été validée par les 28 à la majorité qualifiée.

"C'est une étape majeure dans l'adaptation de nos législations aux réalités économiques d'aujourd'hui", s'est réjouie la commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström, qui a, en parallèle, émis une autre proposition antidumping, actuellement à l'étude.

Les législations antidumping de Bruxelles s'inscrivent dans un contexte incertain autour du statut commercial de la Chine.

Lorsque la Chine avait adhéré à l'OMC en 2001, il avait été stipulé aux termes de l'accord que les États membres pouvaient la traiter comme une économie dite en transition (ou "non-marchande") durant 15 ans, une période qui a pris fin dimanche.

Mais les États-Unis, l'UE et le Japon ont décidé de préserver les règles qui les protègent contre les produits chinois à bas prix inondant leurs marchés, ce qui a poussé Pékin à saisir l'OMC lundi.

afp/jh

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Re : Matières premières en général

Matières premières: amorce de stabilisation sur fond de réduction de l'offre
(02.02.2017 / 15:15:00)

Zurich (awp) - L'amorce de reprise en fin d'année dernière des prix de nombreuses matières premières devrait se poursuivre cette année, grâce notamment aux efforts de réduction du côté de l'offre. Sur le front de la demande, la stabilisation de l'appétit chinois participe aussi à l'amélioration des fondamentaux, selon ETF Securities.

Certains métaux industriels risquent par ailleurs de bénéficier des changements technologiques, à l'image du cuivre et du zinc avec l'essor des véhicules électriques.

Le premier, déjà largement utilisé pour ses propriétés conductrices constitue 50% du prix des batteries pour ce type de véhicules. Le second, plus rare, risque de basculer dans la catégorie des métaux industriels précieux, a souligné jeudi à Zurich James Butterfill, responsable de la recherche et de la stratégie d'investissement du spécialiste britannique des fonds indiciels cotés (ETF).

"Le renforcement des réglementations des deux côtés de l'Atlantique en matière d'émissions polluantes favorise en outre d'autres métaux industriels précieux, tels le platine et le palladium utilisés dans les catalyseurs", poursuit l'économiste.

IMPACT EUR RETARDEMENT

Pour autant, les implications de ce tournant technologique pour les carburants traditionnels devraient demeurer limitées dans un premier temps. "Les moteurs à combustion resteront encore incontournables pendant des années, en raison notamment de leurs faibles coûts de production", assure M. Butterfill.

Les prix du pétrole seront plutôt influencés par d'autres facteurs, à commencer par le programme de coupes dans la production adoptés par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la réaction des extracteurs non-conventionnels aux Etats-Unis.

"Avec un seuil de rentabilité pour le pétrole de schiste américain autour de 55 USD par baril, toute remontée des prix au delà de ce tarif tend à générer l'activation de nombreux puits dormants aux Etats-Unis" explique l'économiste.

Les membres de l'Opep ont par ailleurs démontré par le passé qu'il leur arrivait d'éprouver des difficultés à respecter les plafonds de production établis par l'organisation.

Marginalement employé à des fins industrielles, l'or semble connaître un regain d'intérêt de la part des investisseurs. ETF Securities attribue l'envol en 2016 des afflux d'argent dans les produits indiciels cotés adossés au métal jaune à la multiplication des incertitudes géopolitiques. En période de taux bas, le métal jaune dispose en outre d'un avantage face aux obligations d'Etat et aux économies en liquides, avec un coût de détention relativement bas.

jh/rp