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Re : Bonds... le marché de la dette au quotidien

Bonds Europe: les taux d'emprunt repartent majoritairement à la hausse
(16.11.2016 / 18:30:01)

Paris (awp/afp) - Après avoir soufflé mardi, le marché de la dette souveraine en zone euro a vu les taux repartir majoritairement à la hausse mercredi, les anticipations d'une remontée de l'inflation aux Etats-Unis maintenant le marché sous pression.

"Le marché est très tendu", constate Cyril Regnat, un stratégiste obligataire de Natixis, avec "un mouvement de vente (sur le marché, ndlr) aux Etats-Unis qui tire les taux européens à la hausse par effet de contagion".

Les investisseurs anticipent "d'avantage d'inflation et d'avantage de déficits" aux Etats-Unis, ce qui pousse les taux à la hausse, rappelle-t-il.

En attendant d'en savoir plus, ils ont eu plusieurs indicateurs à se mettre sous la dent outre-Atlantique.

La production industrielle a stagné en octobre, tout comme les prix à la production, décevant les analystes.

Du côté des matières premières, les stocks de pétrole brut ont progressé nettement plus que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis, mais la production a baissé.

Les marchés attendent par ailleurs la première intervention de la présidente de la banque centrale américaine (Fed) Janet Yellen après l'élection de Donald Trump. Mme Yellen prend la parole jeudi au Congrès où elle devrait avertir qu'une hausse des taux se prépare pour décembre.

"L'effet de l'élection américaine semble durer et il ne semble pas y avoir d'autre élément fort à court terme qui puisse modifier la dynamique" actuellement à l'oeuvre sur le marché, observent pour leur part les stratégistes obligataires de BNP Paribas.

A 18H00 (17H00 GMT), le taux à 10 ans de la dette allemande a terminé quasiment stable à 0,297% contre 0,308% mardi sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.

De son côté, le taux d'emprunt de même échéance de la France est quant à lui remonté à 0,741% contre 0,728%.

Celui de l'Italie s'est inscrit dans la même tendance à 2,033% contre 1,963%, le taux à 10 ans de l'Espagne progressant à 1,544% contre 1,458%.

En dehors de la zone euro, le taux d'emprunt à 10 ans du Royaume-Uni a fini en très légère hausse à 1,383% contre 1,379% mardi. L'inflation britannique s'est apaisée quelque peu en octobre à 0,9% sur un an.

Aux Etats-Unis, le taux à 10 ans s'inscrivait à 2,214% contre 2,219% et celui à 30 ans à 2,924% contre 2,955%. Pour sa part, le taux à 2 ans s'établissait à 1,001% contre 0,993%.

afp/rp

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Re : Bonds... le marché de la dette au quotidien

Bonds Europe: le marché toujours sous tension mais la pression diminue
(17.11.2016 / 18:30:00)

Paris (awp/afp) - Le marché de la dette souveraine en zone euro a évolué en ordre dispersé jeudi, au terme d'une séance placée sous le signe de prises de position des banques centrales.

"Le gros sujet du jour était la confirmation par la Réserve fédérale américaine qu'elle va sans doute augmenter les taux en décembre", relève auprès de l'AFP Jean-François Robin, stratégiste obligataire pour Natixis.

Janet Yellen, la présidente de la Fed, a affirmé devant le Congrès qu'une hausse des taux d'intérêt pourrait intervenir "relativement rapidement", à l'occasion de sa première prise de parole depuis l'élection de Donald Trump.

La Fed tiendra sa prochaine réunion monétaire les 13 et 14 décembre. Yellen a cependant estimé que l'économie américaine et le marché du Travail avaient encore "une marge d'amélioration".

"C'était déjà assez bien anticipé par le marché, donc cela n'a pas beaucoup joué sur la courbe des taux", réagit M. Robin. "La hausse des taux des derniers jours a l'air de se stabiliser un petit peu", souligne-t-il également.

"Beaucoup pensent que les rendements ont augmenté trop et trop vite, et que nous pouvons nous attendre à une consolidation maintenant", notent quant à eux les stratégistes de Société Générale-CIB.

Le contexte restait néanmoins tendu alors que le marché s'interroge sur les modalités de mise en place du programme de relance économique de Donald Trump, porteur potentiellement d'une hausse de l'inflation.

"Le marché veut en savoir plus sur la politique de Donald Trump, pour savoir s'il faut intégrer ou pas plus de prime de risque sur les taux. Le marché obligataire se méfie de la politique budgétaire de Donald Trump", commente M. Robin.

Par ailleurs, en zone euro, la Banque centrale européenne a, elle, publié le compte-rendu de son dernière réunion de politique monétaire.

La séance a en outre été riche en statistiques, avec en particulier l'inflation mensuelle aux Etats-Unis qui a continué d'accélérer en octobre pour le troisième mois consécutif.

En zone euro, elle a légèrement accéléré en octobre, les prix ayant progressé de 0,5% sur un an, son taux le plus élevé depuis 27 mois.

Néanmoins, "ces chiffres sont conformes à ce qui était attendu, et cela n'a pas beaucoup pesé", commente M. Robin.

A 18H00 (17H00 GMT), le taux à 10 ans de la dette allemande a terminé en très léger repli à 0,279% contre 0,297% mercredi sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.

De son côté, le taux d'emprunt de même échéance de la France a fini sur une note stable à 0,745% contre 0,741%. La dette française "sous-performe en raison du risque politique des extrêmes aux élections présidentielles" de mai, estime M. Robin.

Les pays du sud de l'Europe, jugés plus risqués, ont cependant continué de souffrir un peu. Le taux de l'Italie s'est inscrit en hausse à 2,094% contre 2,033%, le taux à 10 ans de l'Espagne progressant lui aussi à 1,593% contre 1,544%.

En dehors de la zone euro, le taux d'emprunt à 10 ans du Royaume-Uni a fini à 1,410% contre 1,383% mercredi.

Aux Etats-Unis, le taux à 10 ans s'inscrivait à 2,253% contre 2,222% et celui à 30 ans à 2,964% contre 2,922%. Pour sa part, le taux à 2 ans s'établissait à 1,026% contre 1,005%.

afp/rp

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Re : Bonds... le marché de la dette au quotidien

Bonds Europe: les taux d'emprunt se stabilisent après une semaine difficile
(18.11.2016 / 18:30:22)

Paris (awp/afp) - Le marché de la dette souveraine en zone euro s'est stabilisé vendredi après une semaine difficile, les investisseurs restant cependant circonspects après des propos du président de la Banque centrale européenne (BCE).

Lors d'une conférence à Francfort vendredi, Mario Draghi s'est montré très prudent concernant l'économie en zone euro, dont les perspectives ne portent pas à l'optimisme, selon lui.

Ces constatations nourrissent les attentes d'un nouvel assouplissement à venir de la politique monétaire ultra-accommodante de l'institution européenne.

"Les propos de Mario Draghi ont dû jouer un peu" après la forte hausse des jours précédents, remarque auprès de l'AFP Nordine Naam, stratégiste obligataire pour Natixis. Néanmoins, "on navigue à vue", poursuit-il.

Il restait notamment beaucoup d'incertitudes quant aux décisions à venir du nouveau président américain, Donald Trump, dont le programme économique a nourri les anticipations inflationnistes ces derniers jours, poussant à la hausse les taux d'emprunt.

"Le marché s'attend à un grand plan de relance économique de la part de Donald Trump, mais cela peut aussi accoucher d'une souris avec un plan de moindre importance", commente M. Naam.

Dans ce contexte particulier, il reste d'autres inconnues, dont "le nombre de hausses des taux directeurs par la Banque centrale américaine l'année prochaine", relève-t-il.

Jeudi, la présidente de la Fed Janet Yellen a indiqué qu'un relèvement des taux directeurs pourrait intervenir "relativement rapidement".

Dans tous les cas, "il va y avoir plus de volatilité d'ici la fin de l'année", anticipe M. Naam.

A 18H00 (17H00 GMT), le taux à 10 ans de la dette allemande a terminé à 0,272% contre 0,279% jeudi sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.

De son côté, le taux d'emprunt de même échéance de la France a légèrement progressé à 0,760% contre 0,745%.

Le taux de l'Italie a fini stable à 2,093% contre 2,094%, tout comme le taux à 10 ans de l'Espagne à 1,593%.

En dehors de la zone euro, le taux d'emprunt à 10 ans du Royaume-Uni a fini à 1,455% contre 1,410% jeudi.

Aux Etats-Unis, le taux à 10 ans s'inscrivait à 2,319% contre 2,303%. Celui à 30 ans s'établissait à 3,010% contre 3,012%. Pour sa part, le taux à 2 ans évoluait à 1,041% contre 1,046%.

afp/rp

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Re : Bonds... le marché de la dette au quotidien

La crainte d'un grand krach obligataire est de retour
Philippe Galloy


Les cours des obligations ont chuté ces dernières semaines, envoyant les taux d'intérêt à des niveaux qui n'avaient plus été atteints depuis le début de l'année. Cette tendance pourrait continuer mais à un rythme modéré, jugent les économistes en se montrant sceptiques sur le risque d'un vrai krach.

Où s'arrêteront les taux d'intérêt? Cette semaine, les taux à long terme ont atteint des niveaux qui n'avaient plus été observés depuis le début de l'année. Les rendements des obligations gouvernementales de référence ont subi une forte tension depuis que Donald Trump a été élu président des Etats-Unis, parce que la politique qu'il promet est inflationniste et donc propice à une remontée des taux. Mais cette tension des rendements obligataires avait déjà commencé bien avant le dénouement du scrutin présidentiel américain.

Les taux longs de référence avaient en effet touché un plancher historique au mois de juillet. Depuis lors, les perspectives d'inflation ont augmenté partout dans le monde, à cause d'une remontée des prix des matières premières, sur fond d'une amélioration de la situation économique en Chine, premier pays consommateur de ressources naturelles au monde. La progression des prix pétroliers, soutenue d'une part par l'augmentation de la demande chinoise et d'autre part par la volonté affichée de grands pays producteurs de limiter à nouveau l'offre, a également joué en faveur d'attentes inflationnistes accrues.

Banques centrales en cause
Face à ces anticipations d'accélération de la hausse des prix, les investisseurs ont fui le marché des obligations. Détenir ces titres à revenu fixe est moins intéressant quand l'inflation augmente parce que celle-ci vient ronger le rendement réel du placement. Depuis l'été dernier, on assiste donc à une nette baisse des cours des obligations qui provoque, de manière automatique, une montée de leurs taux d'intérêt.

Cette hausse des taux repose aussi sur des anticipations de politiques monétaires plus strictes. Les banques centrales sont censées maîtriser l'inflation. La Réserve fédérale (Fed), banque centrale des Etats-Unis, pourrait ainsi relever ses taux directeurs à un rythme plus soutenu qu'on le pensait jusqu'à présent. "Les obligations chutent au niveau mondial parce que les investisseurs spéculent sur le fait que les grandes banques centrales pourraient tendre à retirer leurs mesures exceptionnelles de soutien", expliquent les analystes d'ABN Amro, visant, sans les citer, la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque du Japon (BoJ).

Tout cela explique pourquoi la récente hausse des taux des obligations (ou baisse de leurs cours) a été si rapide. Le 6 juillet, le taux d'intérêt de l'obligation gouvernementale des Etats-Unis, référence mondiale du marché obligataire, touchait un plancher historique de 1,32% en cours de séance. Vendredi, ce taux a grimpé jusqu'à 2,35% en séance. On a donc assisté à une montée de plus de 100 points de base (1 point de pourcentage) en un peu plus de quatre mois, un mouvement assez rare sur ce marché. D'après les calculs de l'agence Bloomberg, une augmentation d'un point de pourcentage des taux conduit à une perte de plus de 400 milliards de dollars pour les détenteurs de ces titres américains. Notons qu'une bonne partie de la hausse du taux US à dix ans a été acquise après l'élection de Trump puisqu'il se situait encore à 1,88% juste avant le scrutin présidentiel.

Cette évolution du marché obligataire américain a rapidement contaminé les autres places financières. Le taux d'intérêt du Bund (obligation gouvernementale allemande) à dix ans, référence du marché obligataire européen, avait lui aussi atteint son plus bas niveau historique le 6 juillet en séance, à -0,21%. Une rapide remontée lui a permis d'afficher 0,40% lundi dernier en cours de séance, soit une différence de plus de 60 points de base.

Plusieurs questions
Le taux à dix ans du Japon a suivi le mouvement, passant de -0,30% le 27 juillet à 0,05% mercredi (+ 35 points de base). Le taux des Olo (obligations linéaires belges) à dix ans n'a pas échappé au mouvement: il s'est tendu de 73 points de base en peu de temps, passant de 0,09% le 28 septembre à 0,82% lundi en séance.

Le mouvement de remontée des taux à long terme semble donc désormais solidement ancré sur les marchés. Et son corollaire, la baisse des cours des obligations, fait des victimes. "Clairement, les investisseurs obligataires font le compte de leurs pertes", note Frank Vranken, chef stratégiste chez Puilaetco Dewaay.

Ce retournement de tendance pose bien des questions aux observateurs du marché de la dette. Les taux planchers de l'été dernier sont-ils désormais à oublier? La remontée des rendements obligataires va-t-elle durer? Risque-t-on un véritable krach des obligations, qui serait caractérisé par une poursuite de l'ascension des taux à grande vitesse, ce qui impliquerait des baisses importantes des prix des obligations occasionnant des pertes considérables parmi les détenteurs de ces titres?

Les plus bas, c'est fini
Premièrement, les économistes semblent d'accord pour affirmer que le marché ne reviendra pas vers les niveaux de taux les plus bas enregistrés durant l'été. "Il est possible que nous ayons vu, pour longtemps, les plus bas dans les taux des obligations des marchés développés", estime Jim Cielinski, responsable des marchés obligataires chez Columbia Threadneedle Investments.

"Il est clair que la tendance à la baisse des taux est cassée", affirme Geert Gielens, chef économiste chez Belfius. "On a plus que probablement passé le point bas des taux", renchérit Philippe Ledent, économiste chez ING Belgique.

Taux encore plus hauts
Deuxièmement, la tendance à la hausse des taux se maintiendra-t-elle? Les spécialistes ont tendance à envisager ce scénario mais avec prudence. "La direction prise par les taux d'intérêt pourrait marquer le début d'une nouvelle tendance", estime Philippe Gijsels, économiste chez BNP Paribas Fortis. "Une accélération de la croissance, un regain d'inflation, davantage de dettes, davantage de protectionnisme et une recrudescence des conflits sont un bouillon de culture idéal pour un climat aux taux d'intérêt plus élevés. La fin de plus de 30 ans de hausse sur les marchés obligataires a déjà été annoncée en vain un nombre incalculable de fois, mais il viendra bien un jour où la prédiction se vérifiera."

"Il est clair que les rendements se situent nettement en dessous de la croissance nominale du produit intérieur brut et pourraient donc monter encore un peu", analyse Erik Joly, chef économiste d'ABN Amro Private Banking. "Mais on a aussi vu que la récente baisse des cours obligataires avait attiré des acheteurs sur le marché", ce qui est susceptible de faire remonter les cours et donc baisser les taux.

"Effet Trump"
"L'effet Trump pourrait continuer un certain temps, juge Ivan Van de Cloot, chef économiste de l'Itinera Institute. Mais plus fondamentalement, la dette, aussi bien publique que privée, est à un niveau historiquement trop élevé. Personne ne peut donc se permettre une forte remontée des taux."

"Il ne faut pas oublier que la BCE est très active sur le marché et le restera, ajoute Philippe Ledent. On devrait avoir une tendance haussière sur les taux, cela paraît évident, peut-être même avec des exagérations suivies de corrections. Mais ce mouvement haussier devrait être plutôt lent et nous mener vers des taux qui resteront tout de même encore bas par rapport à ce qu'on a connu historiquement."

"D'ici un an, les taux vont probablement continuer à monter mais il reste des incertitudes, note Geert Gielens. La hausse récente des taux américains est une réaction par anticipation des mesures annoncées par Trump. Mais son programme n'est pas très clair. Et aura-t-il l'aval du Congrès? Personne ne sait ce qu'il parviendra à réaliser. En outre, en Europe, la BCE, qui n'aime pas les taux élevés, va-t-elle agir à nouveau et convaincra-t-elle le marché? Ou, au contraire, y aura-t-il une forme de "tapering" (ralentissement des achats d'actifs, NDLR), comme l'ont laissé entendre des rumeurs? Enfin, comment évoluera le prix du pétrole? Les pays producteurs ne semblent pas encore d'accord pour contenir l'offre. Il y a donc beaucoup d'incertitudes, ce qui risque d'amener de la volatilité. Actuellement, la tendance n'est pas très claire. Après le premier trimestre, on pourrait assister à une tendance à la hausse, mais doucement."

"Si, comme nous le pensons, la BCE prolonge son programme de rachats d'obligations en l'adaptant un peu, cela devrait calmer les marchés obligataires y compris le marché américain par le jeu des arbitrages", avertit Xavier Timmermans, économiste chez BNP Paribas Fortis Private Banking.

Pas de krach en vue
Troisièmement, l'hypothèse d'un véritable krach obligataire semble par contre exclue, d'après les experts, même si cette crainte est présente sur le marché, les investisseurs ayant essuyé de lourdes pertes ces dernières semaines craignant de perdre encore davantage, ce qui risque d'alimenter un effet boule de neige s'ils décident de se retirer du marché...

"Le retour à la normale sera un processus très long, prévoit Erik Joly. Nous ne nous attendons pas à un krach." "Il n'y aura pas de tension massive des taux ni d'explosion d'une bulle obligataire", estime Philippe Ledent. "S'il n'existait pas de problème de dette, on pourrait avoir des taux deux ou trois points plus élevés mais dans la situation actuelle, il ne faut pas s'attendre à une normalisation complète, indique Ivan Van de Cloot. Il n'y aura pas d'envolée fulgurante des taux."

Koen De Leus, chef économiste de BNP Paribas Fortis, voit néanmoins le taux à dix ans américain passer de 2,25% actuellement à 3% fin 2017 et 3,5% fin 2018. Le taux belge à dix ans suivrait en partie ce mouvement pour passer de 1,6 à 1,7%, selon lui.

Geert Gielens met quant à lui en garde contre un changement de politique de la BCE: "Si elle met un terme à sa politique actuelle qui a maintenu les taux d'intérêt à des niveaux très bas, on pourrait retrouver des taux plus en phase avec l'économie réelle, ce qui impliquerait encore des pertes de l'ordre de 6 à 7% pour les détenteurs d'obligations", avertit-il. La BCE se réunira le 8 décembre prochain. Saint-Nicolas ou père fouettard?

CLÉ POUR COMPRENDRE

Baisse des cours = hausse des taux
Rappelons que le cours et le taux d'une obligation évoluent toujours en sens opposés, ce qui s'explique par la composition de l'obligation. D'une part, le "manteau", ou partie principale du titre, représente le montant que l'investisseur prête à l'émetteur de l'obligation; d'autre part, le "coupon" représente les intérêts qui seront versés chaque année à l'investisseur. Or, il arrive que, sur le marché, le cours de l'obligation baisse à cause de la loi de l'offre et de la demande: si l'investisseur qui détient l'obligation veut s'en défaire, il acceptera de la vendre à un prix plus faible. Dans ce cas, le cours de l'obligation baisse et le coupon représente alors un pourcentage plus élevé de ce prix de marché qu'auparavant. D'où la hausse des taux observée en cas de baisse des cours obligataires. Et vice versa en cas de progression des prix des obligations sur le marché.

Dernière modification par PhilM (21-11-2016 11:14:18)

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Re : Bonds... le marché de la dette au quotidien

Bonds Europe: le marché connaît une accalmie lors d'une séance peu animée
(21.11.2016 / 18:30:00)

Paris (awp/afp) - Les taux d'emprunt ont fini en ordre dispersé lundi sur le marché de la dette souveraine en zone euro, tout en restant sous pression, à l'occasion d'une séance peu animée.

Les taux d'emprunt "alternent séances de hausse et séances de baisse" mais "la tendance reste à une remontée graduelle des rendements obligataires", constate Patrick Jacq, un stratégiste obligataire de BNP Paribas, même si l'activité est calme en ce début de semaine.

Les investisseurs ont eu peu d'éléments à se mettre sous la dent en l'absence de rendez-vous macroéconomique majeur et dans l'attente d'en savoir plus sur la mise en place du programme économique de Donald Trump, dont la tonalité inflationniste a poussé les taux vers le haut depuis le scrutin.

"Les marchés obligataires ont pu donner l'impression d'une stabilisation avant le week-end", rappellent de leur côté les stratégistes de Société Générale-CIB. "Cependant, il y a beaucoup de forces contraires, avec la peur" d'un retour de l'inflation liée à l'arrivée de Trump, qui continue "à se traduire par une grande variation dans le prix des actifs", ajoutent-ils.

Les marchés se placent par ailleurs dans la perspective d'une probable remontée des taux de la banque centrale américaine (Fed) en décembre, ce qui alimente également la tendance à la hausse des rendements.

A 18H00 (17H00 GMT), le taux à 10 ans de la dette allemande a terminé quasiment stable à 0,274% contre 0,272% vendredi sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.

Le taux d'emprunt de même échéance de la France a aussi peu bougé finissant à 0,758% contre 0,760%.

Le taux de l'Italie a fini pour sa part en léger repli à 2,070% contre 2,093%, celui de l'Espagne remontant un peu à 1,611% contre 1,593%.

En dehors de la zone euro, le taux d'emprunt à 10 ans du Royaume-Uni a fini à 1,426% contre 1,455%.

Aux États-Unis, le taux à 10 ans s'inscrivait à 2,323% contre 2,355% vendredi. Celui à 30 ans s'établissait à 2,999% contre 3,030%. Pour sa part, le taux à 2 ans était stable à 1,068%.

afp/rp

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Re : Bonds... le marché de la dette au quotidien

Bonds Europe: le marché reprend son souffle en l'absence de nouvelles majeures
(22.11.2016 / 18:39:52)

Paris (awp/afp) - Les taux d'emprunt ont reflué mardi sur le marché de la dette souveraine en zone euro qui a retrouvé un peu de calme après plusieurs séances de tension marquée, en l'absence de nouvelles majeures.

"Les taux rebaissent", la situation est "en train de se calmer un peu", constate Jean-François Robin, un stratégiste obligataire de Natixis.

"A partir d'un moment, les taux qui montaient trop vite et trop fort, cela commençait à être un problème", poursuit le stratégiste, les investisseurs procèdent donc à "une petite pause dans la hausse".

"Pour l'instant, il n'y a pas d'impact des annonces de Donald Trump" sur les marchés, en particulier sur les actions, observe-t-il par ailleurs.

Le président élu américain a annoncé que les Etats-Unis se retireraient du traité commercial transpacifique (TPP) au premier jour de sa présidence.

Les investisseurs sont par ailleurs dans l'attente de la réunion de la banque centrale américaine (Fed) en décembre, pour laquelle une "hausse des taux est complètement intégrée", souligne M. Robin.

Avant ce rendez-vous, ils prendront également connaissance de la position de la Banque centrale européenne (BCE), espérant obtenir des détails sur la suite de son vaste programme de rachats d'actifs.

A 18H00 (17H00 GMT), le taux à 10 ans de la dette allemande a terminé en repli à 0,221% contre 0,274% lundi sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.

Le taux d'emprunt de même échéance de la France a suivi la même route pour finir à 0,709% contre 0,758%.

Le taux de l'Italie a reculé quant à lui à 2,025% contre 2,070%, celui de l'Espagne à 1,525% contre 1,611%.

En dehors de la zone euro, le taux d'emprunt à 10 ans du Royaume-Uni a fini à 1,362% contre 1,426%.

Aux États-Unis, le taux à 10 ans s'inscrivait à 2,291% contre 2,315% lundi. Celui à 30 ans s'établissait à 2,980% contre 2,992%. Pour sa part, le taux à 2 ans était en timide hausse à 1,079% contre 1,068%.

afp/rp

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Re : Bonds... le marché de la dette au quotidien

Bonds Europe: tension à nouveau palpable sur le marché de la dette en zone euro
(23.11.2016 / 18:30:00)

Paris (awp/afp) - La tension s'est à nouveau faite sentir mercredi sur le marché de la dette en zone euro, les investisseurs cherchant toujours à s'ajuster après l'élection américaine et avant les rendez-vous à venir de banques centrales.

Le marché procède à "un rebond après plusieurs séances consécutives de baisse des taux en Europe", observe Eric Bourguignon, directeur de la gestion taux chez Swiss Life Asset Managers.

Ce mouvement s'explique également par des facteurs techniques après des informations de presse au sujet de prêts de titres de la Banque centrale européenne.

"Le marché est assez nerveux en ce moment", ajoute de son côté Cyril Regnat, un stratégiste obligataire de Natixis, ce qui peut expliquer la réaction vive du marché devant ces facteurs.

Cependant, en tendance, "les taux américains restent élevés alors que les taux allemands s'effritent un peu", constate M. Bourguignon.

Les marchés anticipent désormais une hausse des taux d'intérêt de la banque centrale américaine (Fed) lors de sa réunion de décembre.

A contrario, ils tablent sur "une prorogation" du vaste programme de rachat d'actifs de la Banque centrale européenne (BCE), ce qui est plus susceptible de limiter la hausse des taux sur le marché européen, explique M. Bourguignon.

Enfin, les indicateurs du jour ont eu peu d'effet sur le marché.

Aux États-Unis, Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis ont augmenté plus fortement que prévu tandis qu'en zone euro, la croissance de l'activité privée dans la zone euro a progressé en novembre par rapport à octobre.

A 18H00 (17H00 GMT), le taux à 10 ans de la dette allemande est remonté à 0,262% contre 0,221% mardi sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.

Le taux d'emprunt de même échéance de la France a quant à lui subi une tension plus nette pour finir à 0,782% contre 0,709%.

Le taux de l'Espagne a grimpé à 1,596% contre 1,525%, celui de l'Italie se tendant encore plus pour achever la séance à 2,117% contre 2,025%.

"L'échéance du 4 décembre se rapproche", date du référendum constitutionnel en Italie qui génère une certaine instabilité et "préoccupe de plus en plus les investisseurs", indique M. Bourguignon.

En dehors de la zone euro, le taux d'emprunt à 10 ans du Royaume-Uni a fini à 1,449% contre 1,362%.

Le pays a abaissé sa prévision de croissance à 1,4% en 2017, a annoncé le ministre des Finances, Philip Hammond, à l'occasion de la présentation de son premier budget depuis le vote du Brexit.

L'Etat britannique va en outre devoir emprunter 122 milliards de livres (143 milliards d'euros) de plus d'ici à 2021 que prévu en mars dernier, a par ailleurs annoncé l'institut officiel OBR.

Aux États-Unis, le taux à 10 ans s'inscrivait à 2,371% contre 2,312% mardi. Celui à 30 ans/ s'établissait à 3,049% contre 2,100%. Pour sa part, le taux à 2 ans était en timide hausse à 1,127% contre 1,087%.

afp/rp

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Re : Bonds... le marché de la dette au quotidien

Bonds Europe: les taux bougent peu en l'absence des investisseurs américains
(24.11.2016 / 18:30:00)

Paris (awp/afp) - Les taux d'emprunt ont peu évolué jeudi sur le marché de la dette en zone euro, actuellement largement influencé par le marché américain, qui est resté fermé en raison d'un jour férié.

"C'est assez calme", constate Guillaume Truttmann, un gérant obligataire de Quilvest AM, qui ajoute cependant observer une légère détente venant "corriger les excès de hausse récente" et notamment de la veille.

"Nous avons eu un gros mouvement de hausse des taux" depuis l'élection de Donald Trump, rappelle-t-il, mais il est limité par la posture toujours accommodante de la Banque centrale européenne.

Les marchés s'attendent en revanche à une hausse des taux d'intérêt de la part de la banque centrale américaine (Fed) en décembre.

Selon le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed, publié mercredi, "la majorité des participants" au Comité monétaire (FOMC) estiment qu'un relèvement des taux devrait intervenir "relativement vite".

Ce compte-rendu "réaffirme le scénario d'une remontée des taux en décembre", affirment de leur côté les stratégistes de Société Générale-CIB.

Les investisseurs ont par ailleurs été peu sensibles aux indicateurs du jour.

En Allemagne, le moral des entrepreneurs allemands est resté inchangé en novembre à 110,4 points, l'économie semblant pour le moment peu affectée par l'élection surprise de Donald Trump aux Etats-Unis, selon l'institut de conjoncture Ifo, tandis que la croissance allemande au troisième trimestre a par ailleurs été limitée à 0,2%.

A 18H00 (17H00 GMT), le taux à 10 ans de la dette allemande s'est stabilisé à 0,259% contre 0,262% mercredi sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.

Le taux d'emprunt de même échéance de la France a suivie la même voie finissant à 0,791% contre 0,782%.

Les pays du Sud de l'Europe, qui avaient subi une tension plus notable la veille, ont aussi peu bougé. Le taux de l'Espagne a clôturé à 1,589% contre 1,596%, celui de l'Italie à 2,131% contre 2,117%.

En dehors de la zone euro, le taux d'emprunt à 10 ans du Royaume-Uni a fini à 1,436% contre 1,449%.

Aux États-Unis, le marché était fermé pour la fête de Thanksgiving.

afp/rp

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Re : Bonds... le marché de la dette au quotidien

Bonds Europe: les taux d'emprunt terminent la semaine dans le calme
(25.11.2016 / 18:37:59)

PARIS (awp/afp) - Les taux d'emprunt se sont un peu détendus vendredi sur le marché de la dette en zone euro, terminant la semaine dans le calme à l'occasion d'une séance peu animée.

"C'était la fête de Thanksgiving hier (fériée aux Etats-Unis, ndlr), alors il y a relativement peu d'activité sur le marché, notamment sur la partie anglo-saxonne", relève Ronan Blanc, gérant obligataire pour Financière Arbevel.

"Il faut se méfier car il y a peu d'intervenants aujourd'hui, il ne faut donc pas en tirer de conclusions fermes sur la tendance", prévient-il.

Car "globalement, il n'y a pas de grande nouveauté par rapport aux séances précédentes, on reste dans la thématique de la +reflation+ (reprise de l'inflation, NDLR) aux Etats-Unis avec la politique de relance budgétaire de Donald Trump", souligne le gérant obligataire.

Les promesses de relance des infrastructures du 45e président américain font en effet anticiper une hausse de l'inflation, qui a tiré les taux d'emprunt vers le haut depuis son élection le 8 novembre.

"Le marché adhère au côté positif de la politique de Donald Trump", ajoute M. Blanc, sans nécessairement prendre en compte les effets potentiellement négatifs pour la croissance économique d'une immigration réduite et d'une politique protectionniste, tous deux au programme du républicain.

"Alors que le scénario d'une +reflation+ reste d'actualité les prochains mois, des moments erratiques au jour le jour sont plutôt salutaires et normaux", estime M. Blanc.

Et ce d'autant plus qu'aucune statistique majeure n'était à l'agenda de la journée, hormis des chiffres de croissance britannique à 0,5% au troisième trimestre, confirmant la vigueur de l'économie depuis le vote pour le Brexit.

A 18H00 (17H00 GMT), le taux à 10 ans de la dette allemande a baissé à 0,240% contre 0,259% jeudi sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.

Le taux d'emprunt de même échéance de la France a, lui, terminé stable à 0,795% contre 0,791%.

Le taux de l'Espagne a clôturé en léger recul à 1,573% contre 1,589%, tout comme celui de l'Italie à 2,088% contre 2,131%.

En dehors de la zone euro, le taux d'emprunt à 10 ans du Royaume-Uni a fini à 1,417% contre 1,436%.

Aux États-Unis, le taux à 10 ans s'inscrivait à 2,384% contre 2,350% mercredi, le marché étant fermé ce jeudi. Celui à 30 ans s'établissait à 3,031% contre 3,021%. Pour sa part, le taux à 2 ans était en timide hausse à 1,147% contre 1,123%.

afp/rp

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Re : Bonds... le marché de la dette au quotidien

Bonds Europe: les taux d'emprunt poursuivent leur détente
(28.11.2016 / 18:30:00)

Paris (awp/afp) - Les taux d'emprunt ont poursuivi leur détente lundi sur le marché de la dette en zone euro, les investisseurs reprenant goût aux obligations, un peu rassérénés quant aux intentions économiques de Donald Trump.

"Les taux ont arrêté de monter depuis vendredi, il semblerait qu'ils se stabilisent", commente auprès de l'AFP Jean-François Robin, stratégiste obligataire pour Natixis.

"Après l'élection américaine, le marché des obligations était très inquiet, il apprécie à présent que Donald Trump revienne sur pas mal de ses promesses", poursuit-il.

Le 45e président américain, élu le 8 novembre, a promis un vaste programme de relance économique à base de constructions d'infrastructures, tout en évoquant une politique protectionniste.

Or, la perspective de ce programme susceptible de provoquer des hausses de l'inflation avait entraîné par anticipation une forte tension sur les taux d'intérêt américains, et par ricochet sur les taux européens.

"Le marché est en train de réaliser que la croissance américaine ne va pas augmenter tant que ça", estime M. Robin. Dans ce cas, "il n'y a pas de raison que la banque centrale relève ses taux" directeurs de façon trop brutale, "donc pas de raison que les taux d'intérêt remontent sans s'arrêter" comme ils l'ont fait ces dernières semaines, ajoute-t-il.

Par ailleurs, la semaine qui débute sera chargée, avec notamment la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à Vienne mercredi, et le référendum italien sur la constitution dimanche.

En outre, les investisseurs scruteront attentivement les chiffres mensuels de l'emploi américain vendredi. Ces données sont vues comme un baromètre de la santé économique du pays par la Réserve fédérale américaine (Fed), qui devrait relever ses taux d'intérêt mi-décembre lors de sa prochaine réunion de politique monétaire.

"Même un chiffre décevant de l'emploi américain n'empêcherait pas une hausse en décembre", estime M. Robin.

A 18H00 (17H00 GMT), le taux à 10 ans de la dette allemande a baissé à 0,205% contre 0,240% vendredi sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.

Le taux d'emprunt de même échéance de la France a lui aussi reflué à 0,768% contre 0,795%, tout comme celui de l'Espagne à 1,562% contre 1,573% et celui de l'Italie à 2,068% contre 2,088%.

En dehors de la zone euro, le taux d'emprunt à 10 ans du Royaume-Uni a fini à 1,380% contre 1,417%.

Aux États-Unis, le taux à 10 ans s'inscrivait à 2,329% contre 2,357% vendredi. Celui à 30 ans s'établissait à 2,994% contre 3,004%. Pour sa part, le taux à 2 ans était en légère hausse à 1,111% contre 1,117%.

afp/rp

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Re : Bonds... le marché de la dette au quotidien

Bonds Europe: le marché de la dette poursuit sa phase de détente dans le calme
(29.11.2016 / 18:31:12)

Paris (awp/afp) - Le marché de la dette souveraine a poursuivi sa phase de détente mardi en l'absence de nouvelles majeures, regagnant une partie du terrain perdu dans la foulée de l'élection du président américain.

Depuis un peu plus d'une semaine, "les taux se détendent un peu par rapport aux niveaux que l'on avait atteints", explique Patrick Jacq, un stratégiste obligataire de BNP Paribas.

Le marché procède à "des corrections de mouvements récents" mais reste "assez creux" et "plutôt attentiste" avant plusieurs événements d'ici à la fin de l'année, poursuit le stratégiste.

Si les indicateurs du jour ont eu peu d'influence, l'ouverture en hausse du marché américain a toutefois eu une légère incidence sur la dette allemande, qui a vu son taux se tendre légèrement.

Outre-Atlantique, la croissance économique a accéléré plus fort que prévu au 3e trimestre, grâce aux consommateurs, confirmant son rythme le plus haut en deux ans.

"La hausse des taux de la Fed (banque centrale américaine, ndlr) étant anticipée à 100%, les chiffres de l'emploi à la fin de la semaine pourraient être un non-événement", poursuivent les stratégistes de BNP Paribas. "Les statistiques économiques ne sont pas au centre de l'attention en ce moment", ajoutent-ils.

En Allemagne, les prix à la consommation ont augmenté de 0,8% sur un an en novembre, comme en octobre.

A 18H00 (17H00 GMT), le taux à 10 ans de la dette allemande est légèrement remonté à 0,221% contre 0,205% lundi sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.

Le taux d'emprunt de même échéance de la France a pour sa part reflué à 0,700% contre 0,768%, tout comme celui de l'Espagne à 1,510% contre 1,562% et celui de l'Italie à 1,944% contre 2,068%.

En dehors de la zone euro, le taux d'emprunt à 10 ans du Royaume-Uni est un peu descendu à 1,370% contre 1,380%.

Aux États-Unis, le taux à 10 ans s'inscrivait à 2,320% contre 2,312% lundi. Celui à 30 ans s'établissait à 2,972% contre 2,975%. Pour sa part, le taux à 2 ans était stable à 1,099%.

afp/rp

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Re : Bonds... le marché de la dette au quotidien

Bonds Europe: les taux d'emprunts se tendent après l'accord de l'Opep
(01.12.2016 / 18:54:00)

Paris (awp/afp) - Les taux d'emprunts sont remontés jeudi sur le marché de la dette en zone euro après l'accord de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui pousse à la hausse les projections d'inflation, entraînant dans leur sillage les rendements.

Les États membres de l'Opep se sont entendus à Vienne pour réduire leur production, scellant après des mois de dissensions un accord indispensable pour faire remonter les prix. C'est la première fois depuis 2008 que les 14 pays du cartel s'engagent à limiter leur production.

Cet accord devrait favoriser une "dynamique haussière" pour les cours du brut et "l'impact principal de la hausse du pétrole consiste en ce qu'elle va faire remonter les taux d'inflation, et donc le rythme d'augmentation des salaires", ont expliqué les stratégistes de Crédit Mutuel CIC.

"Or si les anticipations d'inflation repartent à la hausse, les taux souverains le feront de concert", ont-ils complété.

Mais, ont-ils poursuivi, ce mouvement pourra être "perturbé à court terme en zone euro par la réitération de la part de la BCE de sa volonté de rester très active à l'issue de sa réunion de politique monétaire du 8 décembre".

A 18H00 (17H00 GMT), le taux à 10 ans de la dette allemande a terminé à 0,369% contre 0,275% mercredi sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.

Le taux d'emprunt de même échéance de la France a suivi le même mouvement de tension remontant à 0,818% contre 0,752%.

Le rendement de même maturité de l'Espagne a quant à lui terminé la séance en hausse à 1,615% contre 1,551%, tout comme celui de l'Italie à 2,050% contre 1,988%.

En dehors de la zone euro, le taux d'emprunt à 10 ans du Royaume-Uni est monté à 1,497% contre 1,418%.

Aux États-Unis, le taux à 10 ans s'inscrivait à 2,457% contre 2,381% mercredi. Celui à 30 ans s'établissait à 3,124% contre 3,034%, le taux à 2 ans évoluant à 1,147% contre 1,113%.

afp/jh

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Re : Bonds... le marché de la dette au quotidien

Bonds US: les taux d'emprunt américains au plus haut depuis plus d'un an
(01.12.2016 / 19:10:00)

New York (awp/afp) - Les taux d'intérêt des obligations américaines ont monté jeudi au plus haut depuis plus d'un an, la hausse des cours du brut donnant un coup de pouce supplémentaire à des rendements déjà dopés par la perspective d'un plan de relance.

Sur le marché de la dette, le rendement des bons du Trésor à 10 ans a culminé à 2,466% son plus haut niveau depuis juillet 2015. Celui des bons à 30 ans a atteint un record depuis novembre 2015 à 3,130%.

La perspective de dépenses d'infrastructures et de réductions d'impôts, promises par Donald Trump durant la campagne pour la présidence américaine, fait grimper les rendements obligataires depuis son élection.

"Nous allons voir beaucoup d'émission de dette pour financer tous ces programmes", a expliqué Mary Ann Hurley de DA Davidson.

"Si on pense que le déficit va augmenter, il est normal que la valeur des bons existants baisse et que leurs taux montent", a continué Gregori Volokhine de Meeschaert.

Surtout, les investisseurs s'attendent à ce que ces mesures entraînent encore l'accélération de l'inflation américaine, qui s'est élevée à 1,4% en octobre en rythme annualisé, selon l'indice PCE.

Une inflation élevée provoque une érosion des placements à taux fixes. Ils deviennent moins attractifs pour les investisseurs qui s'en détournent, ce qui fait alors monter leurs rendements.

A plus court terme, le bond des cours pétroliers depuis la conclusion d'un accord de réduction de l'offre par les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a encore renforcé la perspective d'une hausse de l'inflation, a estimé Mary Ann Hurley.

Autre phénomène anticipé par les investisseurs, ce programme de relance devrait faire repartir la croissance américaine.

"Il y a un rattrapage des taux par rapport aux perspectives de croissance", a jugé Gregori Volokhine.

afp/rp

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Re : Bonds... le marché de la dette au quotidien

Marc Fiorentino du jour :
un krach sur les marchés de taux est moins visible et moins spectaculaire qu'un krach boursier. Et pourtant les conséquences sont majeures. Nous vivons un krach. Hier les taux américains ont atteint des niveaux record. Du jamais vu depuis 1990. Autant dire depuis un siècle. 2.50% sur l'emprunt d'État à 10 ans. Entre le 1er septembre de cette année et aujourd'hui, ce taux de référence a flambé de près de 1%. Rien qu'en Novembre, ce sont environ 1700 milliards de dollars qui se sont envolés. Les investisseurs qui avaient choisi de protéger leur argent dans ce qu'ils considéraient comme des placements sans risque, les emprunts de l'État américain, enregistrent des pertes colossales.

Tout ça c'est l'effet Trump ? Principalement mais pas seulement. Effectivement le programme de Trump fait miroiter la possibilité d'un retour à des taux de croissance de 4% aux États-Unis. Mais rajoutez à cela la fin provisoire de la baisse du pétrole, la crainte d'un retour à l'inflation qui a balayé l'angoisse permanente de la déflation et le basculement de l'ère de l'incitation monétaire à l'ère de l'incitation fiscale et vous avez un cocktail explosif. Ce sont surtout les États-Unis qui sont au centre de ce nouveau krach mais tous les pays suivent de loin mais avec des hausses de taux plus modérées, surtout en Europe.

LES CONSÉQUENCES DES HAUSSES DE TAUX

Vous l'avez remarqué, on parle de moins en moins de taux négatifs. Et ça c'est une bonne nouvelle car c'était une aberration absolue. Il va donc falloir changer totalement notre vision de l'évolution des marchés et de l'économie. Je vais vous donner les conséquences classiques d'une hausse de taux comme celle que nous vivons ici. Une hausse des taux provoque normalement une pression sur le pouvoir d'achat des ménages, sur le coût des investissements des entreprises et donc sur les marchés d'actions. Mais depuis des années, rien ne se passe normalement. Une chose est certaine : les banques centrales sont dans une situation compliquée. Elles ont engrangé depuis des années des milliards de milliards d'emprunts à des taux ridiculement bas et elles ont donc sur leurs bilans des pertes latentes colossales et je peux vous assurer que c'est un sujet dont on va parler dan s les mois qui viennent.

Dernière modification par PhilM (02-12-2016 11:53:41)

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Re : Bonds... le marché de la dette au quotidien

Bonds Europe: les taux d'emprunt reculent avant un week-end chargé
(02.12.2016 / 18:30:00)

Paris (awp/afp) - Les taux d'emprunt ont nettement reculé vendredi sur le marché de la dette souveraine en zone euro dans un contexte fébrile à l'approche d'un week-end chargé sur le plan politique.

"On continue d'avoir une très grosse volatilité sur le marché" où alternent séances de hausse et séances de baisse "depuis quelques jours", constate Cyril Regnat, un stratégiste obligataire de Natixis.

"La remontée du pétrole" consécutive à l'accord trouvé à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a "pas mal compliqué la donne cette semaine", ajoute-t-il.

Selon lui, le marché procède pour le moment à une "correction technique" tant "il y a encore du suspense" lié au référendum en Italie et aux élections présidentielles autrichiennes de dimanche.

Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi se prépare à vivre dimanche l'un des moments les plus importants de sa fulgurante carrière politique, avec un référendum constitutionnel dont l'issue, incertaine, décidera en partie son avenir.

"La réaction aux résultats du référendum en Italie va façonner la dynamique des marchés la semaine prochaine", soulignent les économistes d'Unicredit.

La Banque centrale européenne (BCE), qui se réunit jeudi, "pourrait également jouer un rôle en cas de tension sur les marchés", ajoutent-ils.

Le rapport mensuel sur l'emploi américain, particulièrement bon, n'a pas changé cette tendance. Le taux de chômage est tombé en novembre à son plus bas niveau depuis août 2007 sur fond de créations d'emplois dynamiques.

A 18H00 (17H00 GMT), le taux à 10 ans de la dette allemande a reculé à 0,281% contre 0,369% jeudi sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.

Le taux d'emprunt de même échéance de la France a lui aussi fini en baisse à 0,719% contre 0,818%.

Le rendement de même maturité de l'Espagne a quant à lui terminé la séance en repli à 1,543% contre 1,615%, tout comme celui de l'Italie à 1,902% contre 2,050%.

En dehors de la zone euro, le taux d'emprunt à 10 ans du Royaume-Uni a fini à 1,380% contre 1,497%.

Aux États-Unis, le taux à 10 ans s'inscrivait à 2,381% contre 2,448% jeudi. Celui à 30 ans s'établissait à 3,048% contre 3,109%, le taux à 2 ans évoluant à 1,112% contre 1,147%.

afp/rp