1

Sujet : Sony

Sony fête cette année ses 70 ans. Mais, à l'instar d'une start-up, le fleuron nippon de l'électronique fait appel à l'investissement en ligne pour donner leur chance à des idées folles qui dynamisent les équipes.

«Avec 125'000 salariés dont la moyenne d'âge dépasse 43 ans, Sony n'est pas une jeune entreprise. Mais nous avons un programme de start-up interne», expliquait récemment le directeur général, Kazuo Hirai, lors de l'édition 2016 du Nikkei Forum. «C'est une initiative placée directement sous ma direction, qui à la fois nous protège des maux propres aux grandes sociétés et qui est en plus un facteur de motivation pour entretenir et accélérer l'innovation», assure celui qui tient les commandes de Sony depuis plus de quatre ans.

Via ce programme appelé First Flight, tout le monde au sein de l'entreprise peut proposer une idée de produit ou de service, pas forcément en lien avec le poste occupé. La liberté d'une start-up avec les moyens d'une multinationale (appui de la direction, savoir-faire des équipes, patrimoine technologique et capacités industrielles), résume Kazuo Hirai dont la façon de diriger est un savant mélange entre les méthodes japonaise et américaine. Selon lui, cet esprit de défi était à l'origine la force de Sony, un atout qui lui aurait un temps fait défaut. Ce programme First Flight «n'a pas d'effet direct particulier sur les affaires de Sony. Mais la stratégie de M. Hirai dans son ensemble est en voie de réussite», a commenté Yu Okazaki, analyste de Nomura Securities.

Montres et diffuseurs d'arômes

Les inventions retenues par la direction sont présentées sur un site internet pour un appel public à un soutien financier. Et cela fait parfois recette au-delà des attentes. Ainsi sont déjà nés plusieurs produits commercialisés. Parmi eux, une montre à cadran et bracelet en matériau à encre électronique dont le style change au gré des envies. Est aussi proposé un diffuseur d'arômes de poche électronique, objet de la taille d'un briquet à placer sous son nez pour se rafraîchir au bureau, dans les transports, etc.
«Il se vend très bien non seulement auprès des femmes, ce qui était assez prévisible, mais aussi auprès des hommes», assure un démonstrateur d'un espace Sony de Tokyo. Ces idées ne sont pas du tout à mettre sur le même plan que les projets de grande envergure du groupe comme la console de jeu PlayStation 4, les Walkman «high resolution audio» à près de 3000 euros (3200 francs) ou les appareils photo haut de gamme. Mais ils contribuent à rajeunir l'image de l'entreprise.

Rétablir l'esprit Sony

Nombre de Japonais continuent en effet à se demander pourquoi Sony, pionnier des baladeurs, n'a pas devancé Apple pour sortir un modèle numérique équivalent de l'iPod. «Mais si vous vous félicitez des photos prises avec un téléphone portable de Cuppertino (Apple) ou de Séoul (Samsung), c'est sans doute parce qu'ils sont équipés de capteurs Sony», se console Kazuo Hirai qui s'est donné une mission: rétablir l'esprit Sony.

Ce «passionné de produits» rejette l'idée selon laquelle «il n'y aurait plus d'avenir pour le matériel (hardware), le futur étant dans les logiciels et services (software)». Car pour Sony, les deux coexistent et se combinent. «Les produits électroniques grand public sont un pilier de Sony qui offre aussi la musique, le cinéma et les jeux. L'importance du hardware demeure, car c'est avec lui que le consommateur est en contact direct. Il y a encore bien des possibilités d'innovation». Il cite notamment les robots (semblant regretter l'abandon du chien Aibo) et les composants pour les automobiles.

«Une forte croissance semble désormais possible pour Sony, la principale raison étant que M. Hirai est parvenu à stabiliser les activités de produits électroniques grand public», ce que n'avaient pas réussi ses prédécesseurs, juge M. Okazaki. C'est cependant au prix de gros sacrifices (restructuration des mobiles, cession des ordinateurs et des batteries, réduction de la gamme des TV) que Sony tente de restaurer une marque qui a souffert dans un contexte durablement difficile (crise financière et brusques variations des devises). (ats/Le Matin)

2

Re : Sony

Sony pour libérer six jeux de téléphones mobiles l'année prochaine

Sony Corp va libérer jusqu'à six jeux de smartphone dans l'exercice commençant Avril dans l'espoir de se répliquer avec son propre jeu franchises le succès de Pokemon GO de console rivale Nintendo Co.

Les titres à venir permettra de libérer certaines des franchises de jeux populaires de Sony, tels que Golf Tout le monde, de consoles PlayStation à iOS d'Apple Inc et plates-formes mobiles Android de Google, Sony dit.

Sony a révélé mercredi un total de 10 titres de jeux mobiles, il travaille sur, y compris celles qui doivent être libérés l'année prochaine. Les 10 titres comprennent PaRappa the Rapper et Arc The Lad.

Ils seront d'abord disponible au Japon et éventuellement dans d'autres pays asiatiques, Tomoki Kawaguchi, directeur exécutif de l'unité de jeu mobile de Sony, a déclaré aux journalistes.

Cette annonce intervient une semaine avant Nintendo lance son franchise de jeu Super Mario Bros sur l'iPhone d'Apple.

Alors que les ventes décevantes de consoles Wii U ont aidé à pousser Nintendo dans le jeu mobile, Sony a été un gagnant décisif dans la console de jeu avec plus de 40 millions de PlayStation 4 ventes, presque le double des ventes de Microsoft Corp XBox One.

Mais Sony fait face à la menace croissante du mobile dans les pays tels que le Japon, le troisième plus grand marché du jeu au monde où les comptes de jeux mobiles pour plus de la moitié du marché de 12,4 milliards $, selon la firme de recherche de jeux Newzoo.

Sony a lancé quelques jeux pour smartphones grâce à son unité de divertissement de la musique, mais n'a pas introduit des jeux désignés mobiles à travers l'unité d'affaires PlayStation.

3

Re : Sony

Sony abaisse sa prévision annuelle après une chute de 81% du bénéfice net 9 mois
(02.02.2017 / 08:03:40)

Tokyo (awp/afp) - Sony prévoit un bénéfice net annuel de 26 milliards de yens (213 millions d'euros), contre 60 mds auparavant, après une chute de 81% de son résultat net des 9 mois, affecté par des charges exceptionnelles et des variations de changes.

Le groupe a annoncé jeudi n'avoir dégagé qu'un bénéfice net de 45,6 milliards de yens (377 millions d'euros) sur les neuf premiers mois de son exercice, en raison de moindres ventes de smartphones et de l'enregistrement d'une dépréciation d'actifs sur le cinéma.

La base de comparaison avec l'an passé n'est pas favorable car le groupe avait alors vu son résultat net gonflé par la vente de parts dans Olympus.

Le fleuron nippon de l'électronique avait déjà été contraint il y a trois mois de réviser ses prévisions du fait de l'enregistrement d'une charge découlant de la cession de son activité de batteries rechargeables lithium-ion à son compatriote Murata.

Cette fois, Sony a dû prendre en compte au 3e trimestre une dépréciation d'actifs de 962 millions de dollars (112,1 milliards de yens) sur son activité cinéma, en lien avec des droits acquis lors du rachat en 1989 de la maison de production américaine Columbia Pictures. Il a décidé de déprécier cette part du fait de faibles perspectives de revenus découlant de ces actifs.

Il n'est pas parvenu à compenser les divers éléments négatifs par la bonne tenue de l'activité des jeux tirée par les solides ventes de sa console PlayStation 4 (PS4).

Son résultat d'exploitation est de ce fait tombé à 194,3 milliards de yens (-50% sur un an).

Sur le plan purement opérationnel, Sony a totalisé un chiffre d'affaires de 5.699,6 milliards de yens, en repli de 9,3% sur un an, en grande partie du fait de variations de changes.

Outre les moindres ventes de mobiles, Sony a déploré le manque à gagner sur les appareils photo et capteurs d'images après l'arrêt momentané de lignes de production dans la préfecture de Kumamoto (sud-ouest) victime d'une série de violents séismes au printemps.

Pour l'ensemble de l'exercice, Sony, qui dit en avoir fini avec les grosses opérations de restructuration, vise désormais un bénéfice d'exploitation de 240 milliards de yens (au lieu de 270 milliards de yens), mais l'évaluation de chiffre d'affaires est relevée à 7.600 milliards de yens au lieu de 7.400 milliards.

Des analystes ont estimé récemment que même si les comptes de Sony n'étaient pas forcément brillants, en raison de charges exceptionnelles, la structure opérationnelle tendait à s'améliorer.

afp/rp