Metaux industriels, actu de la semaine (Page 1 sur 2)

Les métaux industriels pénalisés par un dollar fort et un rééquilibrage du marché

Londres (awp/afp) - Les prix des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont légèrement reculé sur la semaine, la vigueur du dollar refroidissant les marchés qui observaient par ailleurs des indicateurs venus de Chine.

Le cuivre, l'aluminium et le nickel ont reculé, tandis que le plomb et le zinc ont résisté à la tendance pour finir la semaine en légère hausse.

"La vigueur du dollar éclipse les facteurs fondamentaux et mettent les prix des métaux sous pression car des fonds d'investissement en profitent pour engranger des bénéfices", ont commenté les analystes de UniCredit.

La hausse du billet vert, qui sert de monnaie d'échange aux métaux de base, permet en effet aux investisseurs utilisant d'autres devises de faire grimper leurs profits au moment de la vente.

La baisse des prix s'explique cependant également par une hausse de l'offre. "Avec l'augmentation des prix (depuis le début de l'année, NDLR), de façon significative dans certains cas, des unités de production sont en train d'être réactivées", ont expliqué les analystes de Commerzbank.

"Des métaux aux marchés moins importants comme le plomb, l'étain et le zinc font mieux que le cuivre et l'aluminium à cause de limites de l'offre", ont précisé les experts de Société Générale.

- Le cuivre recule, la demande s'amoindrit -

Le cours du cuivre ne s'est pas remis de sa chute de la semaine dernière, et a légèrement reculé sur la semaine.

Les données publiées cette semaine par le Groupe international d'études du cuivre (ICSG) ont montré que le déficit de l'offre, responsable de la hausse des prix sur l'année, a commencé à s'estomper cet été.

"Selon l'ICSG, le marché mondial du cuivre a connu un excédent de l'offre élevé en juillet, de 105.000 tonnes, ce qui est attribuable à la faiblesse de la demande chinoise", ont souligné les analystes de Commerzbank.

Ils ont cependant rappelé qu'il y avait toujours un déficit de 191.000 tonnes de l'offre sur les sept premiers mois de l'année, à comparer à un léger surplus de 32.000 tonnes pour la même période l'année dernière.

"Mais les données d'août et de septembre disponibles pour la Chine montrent que les importations sont restées à leur bas niveau de juillet à cause d'une production domestique solide, ce qui peut expliquer la mauvaise performance des prix au troisième trimestre", ont-ils noté.

La semaine dernière, la Chine avait fait état d'une baisse de ses importations de 25% en septembre par rapport au même mois en 2015, à 340.000 tonnes.

- La production d'aluminium chinoise décolle -

L'aluminium a atteint son point le plus bas en près d'un mois jeudi, à 1.608 dollars la tonne.

La production chinoise a été de 2,75 millions de tonnes en septembre, selon des données gouvernementales rapportées par les analystes de Macquarie.

"C'est la deuxième plus forte production sur un mois, derrière les 2,76 millions de juin 2015, et représentent une hausse de la production de 1,3% par rapport à septembre 2016 et de 1,4% par rapport au mois précédent", ont-ils détaillé.

"Nous n'avons aucun doute que le redémarrage des fonderies et l'augmentation des unités de production, longtemps anticipé, sont enfin en route, ce qui rend les prix vulnérables", ont-ils prévenus.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 4.654 dollars vendredi à 11H45 GMT, contre 4.767,50 dollars le vendredi précédent à 11H00 GMT.

L'aluminium valait 1.621 dollars la tonne, contre 1.691,50 dollars.

Le plomb valait 2.019 dollars la tonne, contre 1.995 dollars.

L'étain valait 19.900 dollars la tonne, contre 19.440 dollars.

Le nickel valait 1.035 dollars la tonne, contre 10.455 dollars.

Le zinc valait 2.261,50 dollars la tonne, contre 2.242 dollars.

js/acd/LyS
(AWP / 21.10.2016 14h16)

Les métaux industriels en légère hausse, optimisme des investisseurs
(04.11.2016 / 16:01:35)

Londres (awp/afp) - Les prix des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont évolué en hausse cette semaine, alors que de nombreux acteurs du marché ont fait preuve d'un optimisme prudent lors d'une conférence à Londres.

Le cuivre, l'aluminium, le plomb et le nickel ont connu une hausse modérée, tandis que les cours de l'étain et le nickel ont fortement grimpé.

La semaine a été marquée par le sommet organisé par le LME et qui réunissait dans la capitale britannique industriels et analystes.

"Les délégués étaient optimistes cette année, car les craintes sur l'activité chinoise s'apaisent peu à peu, ce qui pousse les acteurs de l'industrie à miser sur la croissance mondiale la plus soutenue depuis 2013", ont résumé les analystes de Macquarie, qui ont sondé les participants.

"Après les données d'indices PMI publiées ces dernières semaines, les dernières informations sur l'activité en octobre ont été publiées cette semaine, ce qui a permis une humeur au beau fixe pour la LME Week", ont précisé les analystes d'UniCredit.

Reste à savoir si cet optimisme pourra survivre dans les semaines à venir, à l'approche de l'élection présidentielle américaine, a-t-on rappelé chez UniCredit.

- Le cuivre profite d'une production perturbée -

Le cuivre a atteint 4.969 dollars la tonne en séance vendredi, son plus haut niveau depuis quatre mois.

"Alors que nous entamons les derniers mois de 2016, la production est perturbée au Pérou, au Chili, en Australie et en Indonésie", ont énuméré les analystes de Barclays.

"Cette hausse du nombre de perturbations prouve que, si 2016 a été plutôt calme, c'était l'exception qui prouvait la règle plutôt qu'une nouvelle norme pour le marché du cuivre", ont-ils explicité.

Les analystes de Commerzbank ont souligné pour leur part les opportunités d'achat sur le métal rouge.

"Avec seulement 5% de hausse depuis le début de l'année, le cuivre est loin derrière les autres métaux de base", ont-ils expliqué.

- L'aluminium grimpe avec les coûts de l'énergie -

L'aluminium a atteint mardi 1.740,25 dollars la tonne, son plus haut en 14 mois.

"Selon des informations de presse, le premier producteur chinois d'aluminium, Hongqiao, pourrait subir des restrictions environnementales après que le bureau environnemental local lui a imposé de suspendre la moitié de son activité de fonte car il n'avait pas obtenu les informations nécessaires", ont rapporté les analystes de Macquarie.

De façon plus générale, la hausse du prix de l'énergie, notamment due à la hausse du prix du charbon, a poussé les prix de l'aluminium vers le haut.

"Après tout, les coûts énergétiques représentent 40% des prix de production de l'aluminium", ont rappelé les analystes de Commerzbank.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 4.982 dollars vendredi à 14H40 GMT, contre 4.814 dollars le vendredi précédent à 11H05 GMT.

L'aluminium valait 1.724 dollars la tonne, contre 1.707 dollars.

Le plomb valait 2.093 dollars la tonne, contre 2.056,50 dollars.

L'étain valait 21.185 dollars la tonne, contre 20.590 dollars.

Le nickel valait 10.495 dollars la tonne, contre 10.430 dollars.

Le zinc valait 2.460 dollars la tonne, contre 2.382,50 dollars.

js/acd/sg

Matières premières: un début de reprise des prix se dessine
(17.11.2016 / 15:55:00)

Paris (awp/afp) - Minerai de fer, nickel, cuivre, zinc... Après des années de repli sur fond de croissance molle, le prix des matières premières connaît un début de reprise, accentué par la victoire de Donald Trump, mais il est encore trop tôt pour en estimer l'impact sur l'économie mondiale.

Les métaux extraits du sous-sol sont placés très haut dans la chaîne de production industrielle et ils sont donc considérés comme des indicateurs avancés de l'économie. Le prix du cuivre a atteint la semaine dernière son plus haut niveau depuis près d'un an et demi, le nickel n'avait jamais été aussi haut depuis 16 mois et le zinc depuis cinq ans.

"Nous avons observé des signaux avancés d'un rééquilibrage", s'est félicité Andrew Mackenzie, le directeur exécutif du géant minier BHP Billiton, lors de la publication des résultats de son groupe au troisième trimestre, en octobre.

Et la victoire de Donald Trump a accentué le phénomène sur les prix: ils ont progressé, en raison des promesses du candidat républicain de lancer un vaste programme d'investissements dans les infrastructures.

Pourtant, en juillet, BHP Billiton avait annoncé la plus grande perte annuelle de son histoire, à 6,39 milliards de dollars, après l'effondrement des cours des matières premières ces dernières années.

- 'Stabilisation des prix' -

"Le message clé, c'est que nous observons une stabilisation des prix des matières premières après des années de fortes chutes dans certains cas", a expliqué à l'AFP Simon Redmond, directeur et spécialiste des industries extractives pour l'agence de notation Standard and Poor's.

Grisés par l'appétit apparemment insatiable de la Chine et des grands pays émergents, les principaux groupes avaient foré, creusé, extrait d'importantes quantités de minerais. Quand la Chine a commencé à ralentir sa croissance après 2010, ils se sont retrouvés contraints à réduire leur production, lancer de profondes restructurations et renoncer à de nouveaux projets.

Un certain optimisme s'empare des groupes miniers. Le brésilien Vale, premier producteur mondial de minerai de fer, a affiché un bénéfice net de 575 millions de dollars au troisième trimestre et le géant du négoce de matières premières suisse Glencore a revu ses prévisions de bénéfice à la hausse.

Le gouvernement finlandais a lui décidé de revenir sur sa décision de fermer la mine de Talvivaara, qui fut la plus grande mine de nickel de l'UE.

Mais toutes les industries extractives ne sont pas à la même enseigne, notamment dans l'énergie, un secteur fortement soumis aux décisions politiques, que ce soit les divergences au sein du cartel de l'Opep ou les mesures de lutte contre le réchauffement climatique.

Ainsi le géant de l'acier ArcelorMittal a anticipé un recul de sa rentabilité au quatrième trimestre, en raison de la hausse "inattendue" du prix du charbon liée à la décision de la Chine de limiter sa production à 276 jours par an.

Sur ce marché gigantesque, la Chine est un véritable moloch en raison des quantités de minerais qu'elle consomme, ou qu'elle produit.

"Il y a des progrès du côté de la gestion des capacités excédentaires de la part de la Chine, même si, dans certains secteurs, ce pays a péché par excès de zèle, notamment en ce qui concerne le charbon", a affirmé à l'AFP William De Vijlder, directeur de la recherche économique du groupe BNP.

- 'Environnement très concurrentiel' -

Enfin, il est difficile de quantifier la part de la hausse des prix provoquée par le rétrécissement de l'offre du côté des groupes miniers et par ce qui est attribuable à une reprise de la demande.

"Nous sommes dans un environnement très concurrentiel avec une demande finale qui reste très élastique et il est donc très difficile de répercuter" la hausse des cours, a souligné. M. De Vijlder.

"A nos yeux, ce n'est pas forcément le début d'un rebond cyclique des prix", pour M. Redmond.

Quant à l'impact macro-économique, il est plus qu'incertain. La hausse des cours ne devrait pas apporter pour l'instant un coup de pouce très attendu pour l'inflation, principalement en Europe.

"Les entreprises qui doivent payer leur énergie plus chère ou des produits dérivés plus chers ne le répercutent pas encore sur leur prix de vente", a affirmé M. De Vijlder. La demande reste en effet trop faible pour que les entreprises augmentent leurs prix.

Pour Laurent Geronimi, directeur de la gestion des taux à la banque privée suisse SwissLife, "il n'est de toute façon dans l'intérêt de personne aujourd'hui de déstabiliser les prix des matières premières" avec une forte hausse. "La Chine est en train de reprendre doucement sa croissance, les pays d'Amérique latine ont besoin de stabilisation. L'Arabie Saoudite vient de faire un énorme emprunt pour modifier son modèle économique. On se rend compte qu'aujourd'hui il y a plutôt une envie de calmer le jeu".

afp/rp

Quelles réserves mondiales ? ..  http://ecoinfo.cnrs.fr/?p=11055

Dernière modification par PhilM (21-11-2016 15:18:14)

Les métaux industriels reculent sur des prises de bénéfices
(02.12.2016 / 14:33:56)

Londres (awp/afp) - Les prix des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont reculé cette semaine en raison de prises de bénéfices après avoir atteint des sommets depuis l'élection de Donald Trump.

"Les marchés sont beaucoup plus positifs sur les métaux industriels, mais ils commencent à reculer et nous nous attendons à une volatilité accrue pour les dernières semaines de l'année", ont prévenu les analystes de UniCredit.

Cuivre, aluminium, plomb, étain, nickel et zinc se sont tous inscrits en baisse.

"Les prix pourraient reculer significativement à court terme, mais nous prévoyons une hausse à moyen et à long terme", ont pour leur part estimé les experts de Commerzbank.

Selon eux, la hausse des prix depuis octobre est exagérée et principalement due à de la spéculation, et un retour des investisseurs sur les fondamentaux pourrait conduire à une baisse.

-Le cuivre bousculé par les spéculateurs-

Les cours du cuivre ont atteint lundi 6.045,50 dollars la tonne, à leur plus haut niveau depuis près d'un an et demie, avant de reculer sur la semaine.

"Avec une hausse aussi forte, une correction importante est à attendre, car les investissements sont principalement spéculatifs", a prévenu Commerzbank.

Pour revenir aux fondamentaux, les données sur la production de cuivre au Chili, premier producteur mondial, ont été observées.

"Le production des mines de cuivre chiliennes a chuté de 11% en octobre par rapport au même mois en 2015, selon les données de l'institut de statistiques national", ont noté les analystes de Commerzbank.

"Cependant, cette baisse de la production était due à des facteurs temporaires, et la hausse devrait reprendre l'année prochaine", ont prévenu les analystes.

Du côté de la demande, les importations chinoises sont tombées à leur niveau le plus bas en trois ans et demie, ont rapporté les analystes de Barclays.

"Selon nous, ces données reflètent la hausse de la production locale et l'utilisation des réserves nationales", ont expliqué les analystes, qui estiment que les importations pourraient repartir en hausse.

-Le plomb manque de liquidité-

Exemple de la violence des mouvements dans ces marchés spéculatifs, les cours du plomb ont atteint 2.576 dollars la tonne, à leur plus haut niveau depuis près de cinq ans, avant de descendre brutalement de près de 12% sur le reste de la semaine.

"Il n'y a aucune raison pour que le cours du plomb soit aussi élevé, à l'exception d'une théorie générale sur la demande en métaux", se sont inquiétés les analystes de Commerzbank.

Selon les analystes de Marex Spectron, le manque de participants sur le marché explique ces hausses et ces baisses ridicules.

"Il y a encore eu des mouvements de prix ridicules jeudi à Londres sur le plomb, ce qui montre que de mauvaises surprises pourraient encore voir le jour, et que c'est quand on a besoin de liquidité (capacité à échanger facilement un produit financier, ndlr) qu'il y en a le moins", ont-ils résumé.

Le zinc, également peu liquide, a atteint lundi 2.985 dollars la tonne, à son plus haut niveau en neuf ans, avant de reculer en fin de semaine.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 5.757 dollars vendredi à 12H25 GMT, contre 5.839 dollars le vendredi précédent à 12H40 GMT.

L'aluminium valait 1.711 dollars la tonne, contre 1.743,50 dollars.

Le plomb valait 2.278,50 dollars la tonne, contre 2.307,50 dollars.

L'étain valait 20.970 dollars la tonne, contre 21.090 dollars.

Le nickel valait 11.120 dollars la tonne, contre 11.505 dollars.

Le zinc valait 2.681 dollars la tonne, contre 2.768 dollars.

js/jbo/gib

Les métaux industriels en difficulté face à une hausse des réserves
(16.12.2016 / 14:26:08)

Londres (awp/afp) - Les prix des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont reculé cette semaine, alors que les réserves en hausse ont pesé sur les cours.

Le cuivre a chuté, tandis que les pertes de l'aluminium, du plomb et du nickel étaient plus modérées. Le zinc et l'étain, pour leur part, ont légèrement gagné du terrain.

"A l'approche du week-end, les prix des métaux se sont essoufflés, et étaient sous pression vendredi", ont commenté les analystes de Commerzbank.

En remontant son taux directeur et en déclarant qu'elle pourrait le relever à nouveau trois fois en 2017, la Réserve fédérale américaine a donné mercredi un accès de force au dollar, dont la santé pénalise d'habitude le cours des métaux industriels, auquel il sert de monnaie de référence.

"Les matières premières utilisées par l'industrie n'ont pas enregistré de baisse trop marquée. Peut-être que les investisseurs se sont consolés en se disant que la hausse des taux de la Fed prouvait la vigueur de l'économie américaine, ce qui est un bon signe pour la croissance mondiale", a jugé Caroline Bain, de Capital Economics.

"Certains métaux semblent prêts à subir des baisses marquées. C'est le cas du cuivre, mais également de l'aluminium, dont les réserves du LME sont en hausse. Or, si les prix perdent leur tendance de hausse des dernières semaines, les investisseurs spéculatifs pourraient se retirer des marchés, et il y a un risque de baisse marquée sur le court terme", ont cependant noté les analystes d'UniCredit. Ils s'attendent néanmoins pour le début 2017 à une reprise de la hausse des cours constatée ces derniers mois.

La tonne d'aluminium a atteint lundi 1.762,50 dollars, à son plus haut depuis fin novembre, avant de redescendre dans le courant de la semaine.

La tonne d'étain a atteint mardi 21.395 dollars, à son plus haut depuis trois semaines, avant de reculer.

Le cours du nickel a été très volatil lundi, alors que les marchés ont évalué l'impact de la décision du gouvernement philippin de retirer le permis d'extraire de trois mines, qui ne répondaient pas à ses demandes en matière de respect de l'environnement. La tonne de nickel a chuté jusqu'à 10.300 dollars la tonne, au plus bas depuis plus d'un mois, avant d'effacer une grande partie de ses pertes.

-Les réserves de cuivre en hausse-

Le cours du cuivre a fortement reculé, atteignant 5.655,50 dollars la tonne mardi, à son plus bas niveau depuis deux semaines.

"Les réserves de cuivre du LME ont décollé de 44%, ce qui représente 94.000 tonnes, depuis le début de la semaine. Cela semble indiquer qu'en Chine, la demande est en baisse, et la production en hausse", a analysé Commerzbank.

En revanche, sur le plus long terme, les analystes de Macquarie ont rappelé la faiblesse du Chili, premier producteur mondial de cuivre.

"Même si les problèmes de production au Chili sont connus depuis plusieurs années, les données publiées par la commission d'Etat Cochilco pour le mois d'octobre sont notables, car elles font état d'une baisse de 11% de la production par rapport à octobre 2015. Il s'agit du mois d'octobre le moins productif depuis plus de dix ans", ont-ils remarqué.

-La production chinoise de zinc menacée ?-

Le zinc est parvenu à rester en hausse sur la semaine, et s'éloigne peu des plus hauts de l'année atteints fin novembre.

"Les autorités chinoises en charge de l'environnement enquêtent sur les producteurs de zinc de plusieurs grandes provinces, selon la presse", a rapporté Dee Perera, analyste chez Marex Spectron.

"L'enquête porterait aussi bien sur les fonderies que sur les raffineries ou même les vendeurs, et plusieurs unités de production ont déjà dû suspendre leur activité", a détaillé l'analyste.

Mais la production du métal reste particulièrement élevée.

"Selon les données officielles, la Chine a produit 562.000 tonnes de zinc en novembre, ce qui est un record. Par rapport à novembre 2015, la hausse est de 7,7%. Mais selon l'association chinoise du secteur, les fonderies chinoises enregistrent peu de profit malgré la hausse des prix, car il y a un déficit du concentré de zinc", ont rappelé les analystes de Commerzbank.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 5.660 dollars vendredi à 12H50 GMT, contre 5.826,50 dollars le vendredi précédent à 12H40 GMT.

L'aluminium valait 1.723 dollars la tonne, contre 1.740 dollars.

Le plomb valait 2.272 dollars la tonne, contre 2.308,50 dollars.

L'étain valait 21.150 dollars la tonne, contre 21.100 dollars.

Le nickel valait 11.220 dollars la tonne, contre 11.360 dollars.

Le zinc valait 2.755 dollars la tonne, contre 2.727 dollars.

js/pn/gib

Les métaux industriels ont étincelé en 2016
(30.12.2016 / 13:00:00)

(revue annuelle)

Londres (awp/afp) - Les prix des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) se sont envolés cette année, atteignant des sommets en novembre grâce à la promesse d'investissements massifs dans les infrastructures en Chine et aux Etats-Unis.

"Un alignement parfait de facteurs encourageants a dopé les prix des métaux de base depuis la fin du mois d'octobre", a expliqué Robindranath Bhar, analyste chez Société Générale.

Ils ont au final tous affiché de solides progressions sur l'ensemble de l'année, d'autour 10% pour l'aluminium et le plomb à 45% pour l'étain et même 55% pour le zinc, en passant par 15% pour le nickel et 16% pour le cuivre.

-Trump et la Chine gonflent les prix-

"Etant donné la dépendance de la Chine envers ses secteurs manufacturier et de la construction pour atteindre une croissance forte, nous étions confiants pour 2016", ont souligné les analystes de Sucden.

De fait, les mesures prises par le gouvernement chinois pour soutenir l'économie nationale ont permis aux cours des métaux de grimper à partir de fin octobre.

Mais les sommets ont été atteints après l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, début novembre.

"Donald Trump devrait viser une croissance élevée à travers des investissements dans les infrastructures, ce qui pourrait également soutenir les prix des matières premières", ont expliqué les analystes de Sucden, qui disent "espérer" que les investisseurs non-industriels continueront d'investir dans les matières premières dont la demande fondamentale reste élevée.

En fin d'année, les prix se sont quelque peu repliés. Alors que l'économie américaine reste en pleine forme et que l'inflation semble redémarrer, la Réserve fédérale (Fed) a enfin relevé de nouveau son taux directeur, et ses membres misent désormais sur un rythme plus rapide de croissance de cet indicateur, qui entraîne en général le dollar dans sa hausse.

Or, les échanges de métaux de base s'effectuent en dollar, et la hausse du billet vert fait le malheur des investisseurs utilisant d'autres devises, car ils perdent en pouvoir d'achat.

-Des marchés divisés pour 2017-

Certains analystes voient dans la baisse des prix ces dernières semaines une simple correction, et s'attendent à ce que les facteurs qui ont soutenu les prix en 2016 continuent de faire effet l'année prochaine.

"L'activité manufacturière mondiale continue de grimper, tandis que le gouvernement chinois a réitéré sa volonté d'atteindre une stabilité du marché, ce qui nécessite un investissement solide dans les infrastructures pour atteindre une croissance de 6,5% du PIB", ont estimé les experts de Macquarie, qui a relevé ses estimations de prix pour 2017 pour la plupart des métaux de base.

Mais d'autres estiment au contraire que la hausse de l'année qui s'achève était trop marquée.

"Nous étions confiants pour 2016, mais nous avons été surpris par l'ampleur de la hausse des métaux de base. Au point que nous sommes désormais inquiets, l'optimisme qui règne sur la demande pourrait ne pas être justifié", ont écrit les analystes de Capital Economics, qui notent cependant que la production insuffisante de certains métaux, dont le zinc et le plomb, pourrait empêcher les prix de chuter dans une trop ample mesure.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois terminait l'année en s'échangeant à 5.518 dollars vendredi à 11H15 GMT. Il avait même atteint fin novembre 6.045,50 dollars la tonne, son plus haut niveau depuis juin 2015.

L'aluminium valait 1.700 dollars la tonne, après avoir atteint 1.794,50 dollars par tonne mi-novembre, à son plus haut depuis mai 2015.

Le plomb valait 2.007,50 dollars la tonne, ayant atteint jusqu'à 2.576,50 dollars la tonne mi-novembre, à son plus haut depuis août 2011.

L'étain valait 20.830 dollars la tonne, après avoir culminé à 22.000 dollars la tonne début novembre, à son plus haut niveau depuis août 2014.

Le nickel valait 10.125 dollars la tonne, après avoir grimpé jusqu'à 12.145 dollars la tonne mi-novembre, à son plus haut niveau depuis juillet 2015.

Le zinc valait 2.560 dollars la tonne, après avoir atteint 2.985 dollars la tonne fin-novembre, à son plus haut niveau depuis novembre 2007.

afp/rp