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Sujet : Alstom

Alstom est un des principaux constructeurs mondiaux d'infrastructures destinées aux secteurs de l'énergie (54 %) telles que centrales clef en main, de l'équipement de transport ferroviaire (26 %) mais aussi du transport et de la distribution d'électricité (20 %), assurant également la maintenance et le conseil dans ces domaines. Il a récemment ajouté un nouvel axe de développement à ces activités par l'acquisition de Tidal Generation Ltd spécialisée dans la construction de turbines destinées à transformer le courant des marées en énergie électrique. Si l'idée n'est pas nouvelle, son application est très peu courante (l'usine marémotrice de la Rance en Bretagne est la plus connue) mais désormais porteuse de nouvelles ambitions grâce à la mise au point d'une nouvelle turbine plus efficace et plus fiable.
Les marchés d'Alstom couvrent l'Amerique du Sud (9 %), l'Amerique du Nord (12 %), l'Afrique et le Moyen-Orient (15 %), l'Asie-Pacifique (22 %) mais surtout l'Europe où l'entreprise réalise plus de 42 % de son chiffre d'affaires. L'entreprise cherche, et parvient d'ailleurs dans une certaine mesure, à accroître sa présence sur les marchés émergents.
La capitalisation boursière hors actionnaires institutionnels constitue environ 45 % du capital social et l'actionnaire principal est Bouygues qui détient 29,4 % des titres émis. Les autres actionnaires sont presqu'uniquement des banques et des fonds d'investissement.
Sauvée il y a quelques années d'une faillite qui paraissait inéluctable, l'entreprise s'est très bien redressée au point de redevenir bénéficiaire et de pouvoir distribuer des dividendes. Aujourd'hui, on peut considérer sa situation financière comme étant solide.
Malgré une situation économique au ralenti sur ses principaux marchés, elle a su étoffer un carnet de commandes qui gonfle régulièrement et devrait permettre une augmentation du C.A. de 4 à 5 % pour les exercices 2013 et 2014, dans l'optique d'une stratégie de développement identique à celle qui a été enregistrée en 2012. Les résultats d'exploitation devraient être légèrement supérieurs et assurer une fourchette de rendement de 2,7 à 3 % pour ces mêmes années. Parallèlement, on peut s'attendre à une baisse de 20 % de son endettement durant la même période.
A court terme, les chiffres du 3ème trimestre 2012 n'ont pas été brillants mais le 4ème trimestre a été, semble-t'il (car les chiffres n'ont pas encore été publiés), nettement plus porteur grâce à un niveau de commandes bien étoffé.
Du point de vue de l'analyse technique, Alstom navigue dans un canal nettement haussier depuis novembre 2012, largement au dessus de sa MM à 100 jours. Ce mouvement haussier est, sauf accident de parcours, destiné à se poursuivre à court, moyen et long terme mais avec moins d'amplitude.
Le cours actuel pourrait marquer un temps d'arrêt, des prises de bénéfices pouvant freiner une ascension de plus de 25 % en 2 mois. Un premier signal a été observé le 30/01 et lissé le 31/01. Participant à la hausse généralisée des marchés le 01/02, l'action a repris une partie de ces pertes mais reste désormais soumise à cette incertitude pour les prochains jours. Elle n'a toutefois pas cassé sa MM34 à 31,6 € et reste collée sur le haut des bandes de Bollinger.
Une prise de bénéfices serait tout-à-fait logique mais si elle est prolongée sur une durée de 2 ou 3 jours, il faudra surveiller le comportement du titre à l'approche du 1er support et agir en conséquence.
Une résistance majeure a été enregistrée à 34,07 € après avoir marqué un support (fragile) à 32,34 €. En cas d'enfoncement de celui-ci, le prochain support majeur est assez bas : 29,93 €. Ce n'est qu'à la condition d'enfoncer la résistance actuelle qu'on peut envisager la poursuite de la hausse. Le RSI est élevé (63) mais le marché dominé par les acheteurs, le MACD (0,16) quant à lui paraît revenir sur sa ligne de flottaison, ajoutant à l'incertitude à propos de la poursuite possible dans un sens ou dans l'autre.
Le potentiel à CT doit toutefois être envisagé dans une fourchette prudente : 10 à 15 %.
Sur un terme plus long, 30 à 35 % paraissent être à la portée de l'action.

Petit graphique pour observer tout ça :

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Cordialement,
Docanski

2

Re : Alstom

Doc
Merci pour cette approche,le problème quand on rate le point bas c'est qu'on risque alors de courir après le cours et de rentrer à contre temps, a ce moment il me semble important de pouvoir avoir cette analyse que tu fais si bien ,encore merci et sans rancune
Amitiés yam

3

Re : Alstom

Merci Doc, c'est très clair, en plus tu nous a fait une analyse complète, mais voilà la conclusion est : raté! pour achat. Car si bon carnet de commandes on peut se promener entre 32,5 et 35 pendant un bout de temps, et comme les divs sont 2 fois taxés.

Va falloir trouver autre chose.

Amicalement

Birdie

4

Re : Alstom

Bonjour birdie
La problème  c'est qu'il fallait rentrer sur les industrielles quand j'en ai parlé il y a 2 mois,mais il n'y a jamais de saines discussions c'est dommage
il n'y plus qu'à attendre la prochaine correction
Pour l'instant il ne reste plus grand chose à prendre sans risque ,ces 8 mois de hausse sont incompréhensible  pourtant rien n'a changé  amitiés yam

5

Re : Alstom

Bonjour Yam,
Il y a deux mois, en décembre, (le 18 novembre plus exactement) il aurait été intéressant d'acheter, seulement on était au bord du fiscal cliff et je n'étais pas la seule à penser que les marchés aller baisser.
Tu dis , toi-même, que ces 8 mois de hausse sont incompréhensibles. 2 mois sont vite récupérés en bourse. Et le 28 novembre, qui aurait pu avancer qu'ALO allait si bien partir?
Depuis ce creux du 18/11, jusqu'à ce jour, écart de progression entre Siemens, Abb, MT et ALO,de 0 à 25%, avec Alo grand gagnant et Siemens, grand perdant, qui l'eût cru MT fait mieux que Sie sur cette période? Et ABB derrière ALO, avec 8% en moins.

Amicalement

Birdie

6

Re : Alstom

Si ça passe c'est plus parlant sous forme de graph.

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7

Re : Alstom

Bonjour à tous,

C'est le moment de réveiller ALO qui me paraît injustement sanctionnée. Bons résultats, perspectives un peu moins enthousiasmantes, mais peu osent positiver dans le climat actuel. J'ai hésité d'en reprendre à 27, mais YAM pas! On était à 30 % du plus haut de début mars. On verra lundi.

Cordialement.

Jimmy

8

Re : Alstom

Bonjour Jimmy
J'ai acheté beaucoup cette semaine et notamment Alo ,tout en sachant le risque important de retournement des marches
Alo ne m'inquiète pas, je suis prêt à accumuler car je la suis depuis de nombreux mois ,mais j'avais raté  le wagon
Ce qui est difficile ,c'est de pouvoir prévoir le retournement des marches et évidemment le retournement des us car cela viendra de la
Ce qu'il faut savoir c'est que les américains peuvent emprunter pour jouer en bourse et avec les dix mois de hausses ce sont des milliards de dollars qui ont été prêtés et joués ,tu comprends pourquoi on assiste tous les soirs a une remontée des indices vers 22heures,il faut éviter le moindre rush de ventes
Quand la descente se produira on risque d'avoir une grosse perte de plusieurs centaines de points par. Recherche de cash de tout cet argent emprunte
Pour l'instant cependant on ne décèle aucun signes de faiblesses j'ai donc pris le risque de switche mes mines d'or pour le secteur qui performe le mieux a savoir le gaz et pétrole de schiste
J'ai cependant un money management trè strict,et vendrai des le moindre signe annonciateur
On assiste pour le moment a une véritable guerre des monnaies et tant que le dollar restera aussi élevé les mat 1ères et or et argent ne préformeront pas
Dire que les cycliques ne descendraient pas si le marche se retourne est faux même si tout est bas pour l'instant au niveau mat1res,elles iront encore plus bas
Amitiés yam

9

Re : Alstom

Merci YAM pour ces intéressants commentaires.
Personnellement, je n'oserais pas entrer pour l'instant dans la plupart des valeurs qui ont bien performé.
Je recherche donc des valeurs que j'estime injustement ou exagérément sanctionnées, plutôt "value" ou en tout cas régulièrement bénéficiaires, en attendant une correction. Pour ALO, il s'agit pour moi d'un renforcement, parce que je suis trop diversifié et voudrais revenir à un nombre de valeurs gérables (il y a du boulot!). A 27 avant détachement, le risque me paraît réduit.

Cordialement.

Jimmy

10

Re : Alstom

Bonjour,

Article concernant Alstom & Soitec
http://www.romandie.com/news/n/_Alstom_ … 130833.asp

Amicalement

Cnico

11

Re : Alstom

Hello toutes et tous,

Alstom a dégusté ces derniers temps, à la baisse évidemment, et se retrouve désormais presque à la limite d'un support majeur à 24,54 €.
Le 8 juillet de cette année, elle atteignait sont plus bas annuel à 24,295 € en clôture.
Si l'analyse technique ne plaide actuellement pas en faveur d'un achat, ses graphiques peuvent toutefois être partiellement faussés par la situation politique américaine actuelle qui  perturbe les marchés dans un sens relativement négatif.
En conséquence et vu la proximité immédiate du support, non loin du plus bas annuel qui peut être un second élément plaidant en faveur d'une pause voire d'un arrêt de la chute du cours, on peut considérer que nous sommes dans une zone d'achat acceptable. Bien entendu, vu l'analyse technique négative, c'est jouer sur l'anticipation d'une reprise et donc porter davantage son choix par spéculation.
A vous de voir si le jeu en vaut la chandelle, sachant qu'au cours actuel le potentiel théorique à MT/LT est de 40 à 80 %.
Les plus prudents attendront un signal technique de reprise.
Une dernière petite chose : Marshall Wace a pris une position à découvert le 3/10 pour 0,90 % du capital.

Cordialement,
Docanski

12

Re : Alstom

J'hésite quand même à rentrer sur le titre. Les marges sont assez faibles et les dettes restent très élevés, même si il est vrai que l'entreprise est sur le bon chemin (elle refait du bénef).

@Doc : A combien es tu rentré?

13

Re : Alstom

Salut Sim,

Sim a écrit:

@Doc : A combien es tu rentré?

Un peu trop tôt : à 26,2 alors qu'elle avait déjà rebondi à 2 reprises sur son support faible de 26,3.
Finalement, les 3ème était la "bonne" et elle l'a enfoncé confus alors que je ne m'y attendais plus.
Néanmoins, c'est pas grave, cela reste un bon prix car le potentiel à MT est largement positif. Par ailleurs l'endettement n'est pas aussi excessif que tu le penses : moins d'1/3 de la capitalisation. De plus, le PER n'est que d'un peu plus de 8.
Et vu que le début de semaine, au moins, risque d'être encore rouge pour certains titres, dont celui-ci, je récidive en prenant le risque d'anticiper un rebond sur le support actuel de 24,54 (mais il y a un petit faiblard à 24,86 qui devrait être logiquement franchi en cours de séance) avec un ordre un peu plus bas pour renforcer.
Et s'il faut aller jusqu'à 23 euros, ce sera rebelote. Mais j'espère, évidemment, qu'on ne devra pas aller jusque là.

Cordialement,
Docanski

14

Re : Alstom

bonsoir à tous,

Gros contrat pour alstom en Afrique du sud:

http://www.zonebourse.com/ALSTOM-4607/a … -17361626/

cordialement

geoffrey

15

Re : Alstom

Lu sur Zone Bourse ce 16/10

Analyse-Alstom doit élargir son offre mais manque de moyens

* Alstom a besoin de s'adresser aux industriels, selon des observateurs

* Les géants GE et Siemens sont davantage diversifiés

* Le bilan limite les opérations potentielles

* Les économies restent une priorité

par Benjamin Mallet

Alstom aurait intérêt à élargir son offre d'équipements et de services dans l'électricité pour développer de nouveaux relais de croissance et lisser ses cycles, mais le bilan du groupe limite sa capacité à lancer à court terme un mouvement stratégique d'ampleur.

Dans un marché des nouvelles centrales en berne en Europe et avec la faiblesse des commandes qui pénalise sa génération de trésorerie, le spécialiste français des infrastructures d'énergie et de transport souffre d'une exposition trop importante aux investissements des électriciens et devrait étoffer considérablement son portefeuille de clients industriels, estiment des experts interrogés par Reuters.

"Alstom a une dépendance à la commande publique qui est bien supérieure à celle de ses concurrents directs", souligne Aurélien Duthoit, directeur d'études et manager de Xerfi Global, spécialiste des analyses économiques.

"General Electric, ABB, et surtout Siemens , peuvent compter sur des divisions qui sont intégralement branchées sur l'activité des entreprises privées", ajoute-t-il.

Certains analystes jugent ainsi qu'Alstom devrait, à l'instar des géants du secteur, compter dans sa gamme des petites turbines à destination des industriels et accélérer sa croissance dans la gestion des réseaux électriques, en mettant l'accent sur les automatismes et les économies d'énergie.

Le groupe pourrait aussi se renforcer dans la signalisation ferroviaire, à l'image de ce qu'a fait Siemens en rachetant les activités d'Invensys dans ce domaine en novembre 2012. (voir )

"Il s'agit de secteurs de croissance évidents pour Alstom", estime un analyste basé à Londres. "Cela les éloignerait des grands contrats et les positionnerait sur des produits avec une plus grande valeur ajoutée, un risque de concurrence des émergents moins important et des cycles moins marqués."

Problème : de tels développements passent par des acquisitions et, tandis que les concurrents d'Alstom ne semblent pas vendeurs de leurs petites turbines, le groupe français aurait besoin de multiplier les rachats d'acteurs de taille modeste dans l'automatisation des réseaux pour espérer rivaliser avec les poids lourds du secteur.

"S'ADAPTER AUX CYCLES ET FAIRE LE GROS DOS"

Surtout, la note de la dette du groupe est proche de la catégorie spéculative ("junk") chez Moody's et S&P, ce qui le contraindrait à lancer une augmentation de capital en cas d'opportunité de croissance externe.

La question du soutien de Bouygues se pose également, alors que le groupe de BTP détient 29% d'Alstom et qu'il n'a pas participé à l'augmentation de capital de 350 millions d'euros lancée il y a un an pour financer un complément de prix dans le cadre d'une prise de participation dans la société russe Transmashholding.

Le PDG d'Alstom, Patrick Kron, a lui-même souligné à plusieurs reprises que les marges de manoeuvre étaient limitées.

"Si nous trouvions un moyen intelligent de revenir dans l'activité pour les industriels, ce ne serait pas absurde. Mais (...) si nous le faisions, ce serait en utilisant l'argent de nos actionnaires, ce qui est une façon coûteuse de procéder et limite donc notre imagination", déclarait-il en mai lors d'une conférence sur les équipements électriques.

Un bon connaisseur d'Alstom estime pour sa part que le groupe doit d'abord "s'adapter aux cycles et faire le gros dos".

"La fuite en avant permanente ne peut pas être une stratégie. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des sujets de croissance externe et qu'il n'y en aura pas dans les années à venir", ajoute cette source.

"Alstom ne sera jamais aussi gros que Siemens et GE. Mais être plus petit ne signifie pas être mort."

Le recentrage presque exclusif sur les "Utilities" de l'activité énergie après l'arrivée de Patrick Kron à la tête du groupe, il y a dix ans, répondait avant tout à la nécessité de sauver Alstom de la faillite, avec le soutien de l'Etat français mais sous la contrainte de Bruxelles.

"TARTE À LA CRÈME"

Alstom a ainsi dû céder des actifs de qualité, notamment ses activités "Turbines industrielles" à Siemens pour ?1,1 milliard d'euros, en 2003, ou encore sa filiale Converteam spécialisée dans la conversion d'électricité, passée entre les mains de Barclays avant d'être rachetée par GE en 2011.

Et s'il a bénéficié de la hausse des investissements des électriciens au milieu des années 2000, la crise de 2008-2009 a fait baisser la consommation mondiale d'électricité. Le marché des nouvelles centrales en Europe est aujourd'hui atone et la croissance des émergents ralentit, même si les activités ferroviaires du fabricant de TGV résistent davantage.

Résultat : le nombre de turbines à gaz vendues par Alstom ne progresse pas comme prévu, les commandes du secteur "Thermal Power" ont plongé de 38% au premier trimestre 2013-2014 et le flux de trésorerie disponible du groupe a été négatif en 2010-2011 et 2011-2012.

En Bourse, le titre Alstom a perdu près des deux tiers de sa valeur depuis l'été 2008 et se négocie aujourd'hui 8,4 fois ses résultats attendus par les analystes pour les douze prochains mois, contre des multiples de respectivement 13,1 pour Siemens et 13,9 pour GE.


En attendant une relance des investissements des "Utilities" et dans la perspective d'une génération de cash qui devrait rester faible, le groupe a prévu d'accélérer ses réductions de coûts, même s'il ne les a pas chiffrées pour le moment.

"Le discours sur les économies générales est un peu 'tarte à la crème', peut-être que le groupe doit détailler davantage ce qu'on peut attendre et la façon dont ça peut contribuer à la défense des marges", estime un analyste basé à Paris.

"Si la rentabilité n'est pas très bonne au premier semestre, on s'interrogera différemment sur le caractère concret de ces mesures d'économies générales", a-t-il ajouté.

Alstom a fait savoir qu'il ne pouvait pas répondre à des questions financières ou stratégiques avant la publication de ses résultats semestriels, le 6 novembre. (Avec Natalie Huet et Gilles Guillaume, édité par Dominique Rodriguez)