Bonjour les Genfitiens, votre avis après lecture de cet article?.
Genfit débutait la séance de jeudi sur une note hésitante (-0,4% à 34,55 euros à 9h45) au lendemain de nouvelles déclarations de Jean-François Mouney, le PDG de la société biopharmaceutique, qui a poursuivi son travail d’explication des résultats cliniques récemment publiés sur le GFT 505, médicament phare de Genfit développé dans le traitement de la NASH (stéatose hépatique non alcoolique).
A lire aussi
Créez et gérez votre portefeuille virtuel
Lors d’une réunion d’information à destination des analystes et des gérants, le dirigeant a en particulier souligné que le GFT 505 avait une efficacité « tout à fait comparable » à celle de l’OCA - le produit concurrent de la biotech américaine Intercept Pharmaceuticals - sur la population cible des patients à traiter (qui présentent un score NAS* supérieur ou égal à 4), mais avec un profil cardiométabolique amélioré et un meilleur profil de sécurité.
Une affirmation que Jean-François Mouney a répété dans une interview vidéo sur la webtv La Bourse et la Vie.
« Si je reprends la comparaison avec l’OCA d’Intercept, et si je prends les NAS* égaux ou supérieur à 4 c’est-à-dire la population qu’ils ont recrutée [dans leur étude de phase 2b] et celle que tout le monde considère aujourd’hui devoir être traitée […] nous sommes en tout point égaux ou supérieurs dans le critère principal [la résolution de la NASH] et le critère secondaire [baisse de 2 du score NAS]. »,
Mais, ajoute-t-il, « mieux que ça, nous avons une protection cardiovasculaire qu’ils n’ont pas […] et notre profil de sécurité est impeccable ».
Ainsi, Jean-François Mouney « ne voi[t] pas en quoi l’ensemble de ces éléments pourrait créer des inquiétudes durables, que ce soit parmi les actionnaires individuels ou les analystes ».
Interrogé par BFM Business, Arnaud Guérin, en charge du secteurSanté-Biotech Mid&Small Caps chez Portzamparc, a d’ailleurs trouvé ces arguments « convaincants à ce stade, avec notamment des résultats cliniques assez forts dans les pathologies sévères avec un score NAS* supérieur ou égal à 4, soit un stade avancé de la maladie qui concerne malgré tout 85% des patients, donc on est sur un marché important ».
Alors que selon les dernières estimations, la NASH touche 12% de la population des pays développés, « 85% de 12%, c’est quand même assez significatif », note ainsi Arnaud Guérin, qui souligne par ailleurs que le profil de sécurité de la molécule est très bon [….] avec un effet cardioprotecteur assez marqué ».
Compte tenu du fait que les patients atteints de NASH sont des patients très fragiles, polymédicamentés, qui suivent plusieurs traitements en même temps, « avec un profil de sécurité aussi bon, [Arnaud Guérin] ne voit pas comment le produit ne pourrait pas accéder à la phase III ».
*Le système de classification NAS (NAFD activity score) évalue et quantifie trois des lésions observées dans les stéatopathies métaboliques : la stéatose, la ballonnisation et l’inflammation du foie. La somme du grade de ces lésions permet d’établir le score NAS, de 0 à 8. La population atteinte de NASH correspond à un score supérieur ou égal à 3.