Sujet : Air France-KLM
Re-bonsoir les boursomaniaques !
Air-France possède, comme le dit justement Francis, l'équipe championne des bras croisés. Assis sur des acquis sociaux et salariaux comme aucune autre compagnie, le personnel pléthorique de l'entreprise obère les comptes par des charges salariales plus que lourdes. Le plan de liquidation de plus 5.000 de ces grévistes professionnels arrive enfin, c'est une excellente nouvelle. Ce qui l'est davantage encore c'est que les pilotes (les plus lourds, financièrement) demandent à participer à ce plan de départs volontaires.
Les investisseurs ne s'y sont pas trompés et le titre a repris quelques couleurs : 20 % en 5 jours.
Il n'est pas exclu que les syndicats remettent le couvert à la suite de cette annonce et il est à espérer que la direction maintienne le cap.
Fondamentalement, Air France a accumulé de lourdes pertes et ne retrouvera probablement pas la rentabilité avant 2 ans. D'ici la elle poursuivra sa restructuration par la centralisation des filiales régionales et une ouverture plus large au modèle à bas coût (certains nomment ça "low cost", je ne sais pas pourquoi puisqu'il existe 2 mots en français qui disent exactement la même chose) ainsi qu'une révision des offres dans des plages horaires qui ne sont pas toujours heureuses actuellement.
La baisse du prix du pétrole est également une bonne nouvelle et si elle se poursuit, Air France pourra sans doute négocier plus favorablement ses contrats de fourniture à terme. Entretemps, la marge bénéficiaire limitera des pertes d'ores et déjà prévues pour cette année.
La valorisation du titre est ridicule : à peine 1/6ème de sa valeur comptable nette ! C'est le prix de 3 gros porteurs et quand on connaît la flotte de la société (dans un excellent état, d'ailleurs), on peut imaginer qu'il s'agit là d'une forme de garantie pour le futur.
Dans un premier temps et à court terme en se basant sur les mouvements récents du marché, le potentiel est assez maigre : environ 10 %.
C'est tout de même à ajouter aux 20 % déjà acquis, pour ceux qui trouvent que le chiffre n'est pas folichon.
Toutefois, si l'un ou l'autre fonds d'investissement y croit et rallie les perspectives qu'on peut légitimement espérer du nouveau plan de restructuration, on peut viser les 5 euros voire davantage. Oddo avance le chiffre de 6,5 euros.
La prochaine résistance est à 3,8 euros, elle est à surveiller car elle pourrait être la confirmation d'un bon point d'entrée.
A mon avis, le risque est minime sinon nul au prix actuel. Les sceptiques (ou les très prudents) attendront confirmation et sauteront dans le train à partir de 3,8 euros.
Docanski