Le groupe parapétrolier Technip, qui a vu son bénéfice net fondre l'an dernier, du fait de charges exceptionnelles liées à son plan de restructuration lancé en juillet, a relevé de 830 millions à 1 milliard d'euros son objectif d'économies d'ici 2017, sans suppressions de postes supplémentaires.
Le bénéfice net, part du groupe, est ressorti à 45,1 millions d'euros cette année, presque divisé par dix par rapport à 2014 où il atteignait 436,6 millions, selon un communiqué publié jeudi.
Le chiffre d'affaires, pour sa part, a augmenté de 2,6% en données publiées à 10,34 milliards d'euros, et de 13,8% à 12,21 milliards sur une base ajustée.
La performance opérationnelle est en progression, conformément aux objectifs du groupe, qui avaient été relevés cet automne, signe de la forte résilience du groupe, comme l'a souligné son PDG Thierry Pilenko lors d'une conférence téléphonique.
Le résultat opérationnel courant (ROC) ajusté et hors éléments exceptionnels, mesure préférée du groupe pour mesurer ses performances, a gagné 19,7% à 987 millions d'euros.
Dans la division subsea (activités sous-marines), le chiffre d'affaires ajusté a progressé de 20,4% à 5,88 milliards, pour un ROC ajusté en hausse de 34% à 851 millions. Le groupe visait une activité supérieure à 5,5 milliards et un résultat d'environ 840 millions.
Pour l'autre division, onshore/offshore, qui regroupe les activités liées aux installations pétrolières et gazières terrestres et maritimes, le chiffre d'affaires ajusté a affiché une hausse de 8,4% à 6,33 milliards, alors qu'il était attendu à plus de 6 milliards. Le ROC ajusté s'est élevé à 218 millions, alors qu'il était anticipé entre 210 et 230 millions.
Pour l'exercice en cours, le groupe a dit ne pas s'attendre à une embellie de ses marchés à court terme, même si l'aval (activités liées au raffinage) résiste mieux que l'amont (exploration et production d'hydrocarbures).
Il table ainsi sur un repli de son chiffre ajusté dans le subsea à entre 4,7 et 5 milliards, avec un ROC ajusté de 640 à 680 millions, et une activité comprise entre 5,7 et 6 milliards dans l'onshore/offshore, avec un résultat allant de 240 à 280 millions.
Le groupe a par ailleurs relevé l'objectif d'économies fixé lors de son plan de restructuration en juillet dernier à 1 milliard d'euros en 2017 contre 830 millions initialement, mais sans augmenter les 6.000 suppressions de postes dans le monde décidées dans le cadre de ce plan.
En outre, signe de sa résilience, le groupe a proposé de maintenir son dividende annuel à deux euros par action, en prévoyant toutefois un paiement facultatif en actions nouvelles.
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25 février 2016 07h32)