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Re : Volkswagen (VOW3)

Moteurs truqués: un rapport de l'UE suggère que d'autres véhicules de VW sont concernés


BERLIN (Dow Jones)--Le scandale des émissions polluantes de Volkswagen (VOW.XE) pourrait impliquer davantage de véhicules que reconnu précédemment par le géant automobile allemand, et certains de ses nouveaux modèles, conçus pour répondre aux normes européennes les plus exigentes en matière d'émissions, pourraient toujours contrevenir à ces règles, selon le Centre commun de recherche de la Commission européenne.
Un rapport de cet organisme, qui a analysé les tests réalisés en août sur plusieurs véhicules diesel, a également évoqué des taux d'émissions élevés sur des modèles de Ford (F) et Citroën, marque du Groupe PSA (UG.FR).
Le rapport conclut qu'une compacte de luxe A3 de la marque Audi, qui appartient à Volkswagen, a émis plus d'oxyde d'azote que dans le cadre des conditions habituelles de tests, amenant les experts à affirmer que cela pourrait révéler l'utilisation d'un dispositif de manipulation des émissions.
Un porte-parole d'Audi a déclaré que le groupe n'était pas en mesure d'apporter un commentaire, car "nous n'avons aucune information au sujet de cette étude".
Le rapport du centre européen a également fourni des informations prouvant qu'un véhicule diesel C4 Cactus HDi de Citroën et un modèle diesel Fiesta de Ford avaient dépassé les seuils autorisés d'émissions d'oxyde d'azote.
Un porte-parole de Ford a déclaré que le groupe "n'a pas installé ce qui est connu sous le nom de 'dispositif frauduleux de manipulation' sur ses véhicules, et tous nos moteurs diesel avancés respectent les normes applicables en matière d'émissions".
Citroën n'a pas répondu dans l'immédiat aux demandes de commentaires.

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Re : Volkswagen (VOW3)

VW paye 200 millions de plus pour compenser des émissions


Le constructeur automobile allemand Volkswagen a accepté de verser un peu plus de 200 millions de dollars (205 millions de francs) pour compenser les dépassements des seuils autorisés d'émissions polluantes de 80'000 véhicules diesel 3 litres aux Etats-Unis.

L'accord s'ajoute à celui de 2,7 milliards de dollars passé en juin et concernant 475'000 véhicules diesel 2 litres, a indiqué vendredi une source au fait du dossier.

En novembre, le constructeur automobile allemand avait conclu un accord avec les autorités de régulation américaines concernant le rachat ou la réparation de 80'000 véhicules diesel Audi, Porsche et VW de 3 litres de cylindrée, équipés de logiciels permettant truquer les tests de pollution.

L'accord prévoyait le rachat d'environ 20'000 SUV Audi et VW plus anciens et la réparation du logiciel de 60'000 berlines et SUV Porsche, Audi et VW plus récents. Une réparation plus complexe devait être proposée pour les véhicules plus anciens.

Volkswagen avait déjà accepté de verser 16,5 milliards de dollars (15,35 milliards d'euros) dans le cadre du scandale de manipulation des tests d'émissions polluantes de ses voitures diesel aux Etats-Unis.

(ats / 17.12.2016 00h25)

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Re : Volkswagen (VOW3)

VW a conclu une entente de 2,1 milliards de dollars au Canada


Le constructeur automobile allemand Volkswagen a conclu une entente de 2,1 milliards de dollars (1,59 milliard de francs) au Canada. Ce montant permettra de rembourser les consommateurs canadiens ayant acheté un véhicule affecté par le scandale des émissions truquées.

Entre 5000 et 8000 dollars canadiens seront déboursés par client en fonction du type de véhicule qu'il possède, pour un total de 2,1 milliards de dollars en plus d'une amende de 15 millions de dollars canadiens, a annoncé lundi le gouvernement canadien dans un communiqué.

Pour l'instant, seuls les véhicules possédant un moteur de 2 litres sont concernés par cette entente, certains plus gros moteurs faisant toujours l'objet d'une enquête.

L'entente, qui doit encore être approuvée par la justice, prévoit le rachat, l'échange ou la réparation des véhicules appartenant aux 105'000 Canadiens ayant acheté une voiture diesel affectée par le scandale des émissions truquées dans lequel Volkswagen est impliqué depuis plusieurs mois.


Règlement parmi les plus importants

"Les consommateurs sont en droit de s'attendre à ce que la publicité leur présente de l'information véridique, particulièrement quand il s'agit d'un investissement d'une si grande importance", a indiqué John Pecman, commissaire de la concurrence, dans le communiqué.

Le Bureau de la concurrence canadien, qui a participé à cet accord, précise qu'il s'agit de "l'un des règlements les plus importants offerts à des consommateurs dans l'histoire du Canada".

L'Agence américaine de protection de l'environnement avait révélé en septembre 2015 que Volkswagen avait truqué les instruments de mesure d'émission de gaz polluants pour falsifier les tests d'homologation ce qui a eu de fortes répercussions sur les ventes et la réputation du constructeur automobile allemand.


(ats / 19.12.2016 19h07)

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Re : Volkswagen (VOW3)

VW confronté à sa première plainte en justice en Allemagne

BERLIN (Reuters) - L'association allemande de défense des droits des consommateurs myRight a intenté mardi la première action en justice contre Volkswagen en Allemagne, faisant monter la pression pour que le groupe indemnise ses clients en Europe à la suite du scandale de manipulation des tests d'émission de gaz polluants.

Le premier constructeur automobile européen s'est engagé à verser des milliards pour indemniser les propriétaires de voitures diesel aux Etats-Unis mais a jusqu'ici exclu toute compensation pour les 8,5 millions de véhicules concernés en Europe, optant plutôt pour le retrait des logiciels de trucage.

MyRight, qui a rassemblé plus de 100.000 propriétaires de VW via son site internet, accuse le groupe d'avoir violé la loi européenne en vendant des voitures avec des logiciels interdits par la réglementation de l'Union européenne, selon le document juridique de 93 pages de myRight auquel Reuters à eu accès.

Plutôt que de réclamer une indemnisation pour la baisse de valeur du véhicule, myRight veut forcer VW à racheter les voitures au prix d'origine, a dit son fondateur Jan-Eike Andresen.

MyRight a mandaté le cabinet d'avocats américain Hausfeld pour cette affaire. Hausfeld représente des propriétaires de voitures VW et des actionnaires des deux côtés de l'Atlantique.

VW dit que les logiciels au coeur du scandale des émissions polluantes n'enfreignent pas la législation européenne et a refusé de commenter l'action intentée par myRight.

"Nous avons pris note que myRight a annoncé avoir déposé une plainte en justice sur les diesel le 3 janvier. Ces plaintes ne nous ont pas encore été rendues accessibles, ce qui fait que nous ne pouvons pas faire de commentaire sur leurs contenus pour le moment", a dit le constructeu

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Re : Volkswagen (VOW3)

Feu vert aux poursuites des investisseurs contre Volkswagen

WASHINGTON (Reuters) - Volkswagen et son ex-président du directoire, Martin Winterkorn, devront se défendre devant un tribunal californien dans le cadre du scandale des émissions polluantes, après le lancement d'actions en justice par des investisseurs américains.

Le juge de district Charles Breyer a rejeté les requêtes de Volkswagen, qui faisait valoir que les investisseurs devaient se pourvoir devant les tribunaux allemands.

Les investisseurs américains qui ont engagé des poursuites sont pour la plupart des fonds de pension de collectivités locales ayant investi dans le groupe étranger par le biais de l'American Depositary Receipt (ADR).

Le juge a donné son feu vert à des poursuites d'investisseurs aux Etats-Unis, expliquant que "les Etats-Unis ont un intérêt dans la protection des investisseurs contre les fraudes boursières".

La valorisation de Volkswagen a chuté de 63 milliards de dollars après la mise à jour du scandale, selon le dossier déposé devant la justice américaine.

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Re : Volkswagen (VOW3)

Volkswagen proche d'un accord à 3 milliards de dollars avec les Etats-Unis

WASHINGTON (Reuters) - Volkswagen est proche d'un accord avec le département américain de la Justice qui verrait le constructeur allemand verser plus de trois milliards de dollars (2,84 milliards d'euros) pour clore les enquêtes civile et pénale ouvertes à son encontre aux Etats-Unis pour manipulation des émissions polluantes de ses véhicules diesel, ont déclaré vendredi des sources informées de la teneur des négociations.

Aucune transaction n'est pour l'instant conclue et les discussions peuvent encore échouer mais un accord pourrait être annoncé dès la semaine prochaine, ont ajouté les sources, n'excluant pas qu'il pourrait dépasser les quatre milliards.

Volkswagen devrait aussi probablement accepter de se soumettre à une supervision extérieure ainsi que de mettre en oeuvre diverses autres réformes pour solder ce litige.

Le constructeur allemand a déjà accepté de verser au total 17,5 milliards de dollars pour régler les litiges avec les propriétaires des voitures concernées, avec les concessionnaires et avec les autorités réglementaires fédérales et locales aux Etats-Unis.

Un porte-parole de Volkswagen en Allemagne s'est refusé à tout commentaire, disant que le constructeur était en discussion avec les autorités.

Volkswagen et le département de la Justice ont eu des échanges nourris au cours de la semaine écoulée dans l'espoir d'arriver à un accord avant que Barack Obama ne quitte la Maison blanche le 20 janvier.

Si un accord n'est pas conclu avant cette date, il pourrait en effet être significativement reporté dans le temps, ont ajouté les sources.

En septembre 2015, le groupe avait reconnu avoir installé aux Etats-Unis un logiciel permettant de fausser les tests d'émission sur 475.000 voitures dotées d'un moteur diesel 2,0 litres.

Le groupe avait ensuite admis avoir également installé ce logiciel sur quelque 80.000 voitures diesel 3,0 litres.

L'éclatement de ce scandale a pesé sur les ventes et la réputation du constructeur, tout en entraînant la démission de son président du directoire de l'époque Martin Winterkorn.

Depuis la fin de 2015, Volkswagen n'a plus le droit de vendre des voitures diesel aux Etats-Unis.

Un accord avec le département de la Justice permettrait à Volkswagen de tourner une page importante du scandale, même si le constructeur est toujours confronté à des plaintes aussi bien d'investisseurs et que de certains Etats américains.

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Volkswagen: une bonne fin d'année.

(CercleFinance.com) - Volkswagen a rapporté ce lundi matin avoir enregistré une hausse de 16,4% de ses ventes de véhicules le mois dernier en rythme annuel à 567.900 unités.

Le constructeur automobile a fait état d'une 'bonne performance' en Europe, aux Etats-Unis, mais aussi en Amérique du Sud, après plusieurs mois difficiles.

Sur l'ensemble de l'année close, il a écoulé 5.823.400 véhicules, ce qui représente une hausse de 2,8% comparativement à 2015. Volkswagen a notamment continué à bénéficier d'une très bonne dynamique en Chine, où les ventes ont grimpé de 14% en 2016.

Quoique toujours empêtré dans le scandale du 'dieselgate', avec des amendes importantes dont il a dû ou devra s'acquitter et plusieurs jugements en attente, le groupe s'est dit confiant pour la nouvelle année.

Un optimisme qui n'est pas sans impact en Bourse. En progression de 3,6% à un peu plus de 144 euros, le titre est en effet largement en tête du Dax, au sein d'un marché baissier.

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Un cabinet d'avocats dépose une plainte contre Volkswagen au Royaume-Uni

LONDRES (Reuters) - Le cabinet d'avocats Harcus Sinclair UK a annoncé lundi qu'il intentait une action en justice au Royaume-Uni contre Volkswagen en vue d'obtenir un dédommagement pour les conducteurs britanniques ayant subi un préjudice du fait du scandale de manipulation des tests d'émission de gaz polluants.

Le constructeur automobile fait l'objet de plaintes dans plusieurs pays et est proche d'un accord avec le département américain de la Justice prévoyant le versement de plus de trois milliards de dollars (2,84 milliards d'euros) pour clore les enquêtes civile et pénale ouvertes à son encontre.

Au Royaume-Uni, deuxième marché automobile en Europe, 1,2 million de voitures sont concernées et le cabinet précise qu'il portera le dossier devant la Haute Cour de justice et réclamera des dommages et intérêts, tout en ajoutant qu'environ 10.000 conducteurs s'étaient ralliés à la plainte.

"Nous ferons valoir que vous avez reçu un véhicule qui n'aurait jamais dû être autorisé à la vente parce qu'il ne respectait pas les normes d'émission requises", écrit le cabinet sur son site.

"Nous pensons que la Cour évaluera la différence entre ce que vous avez payé pour votre véhicule et la valeur intrinsèque de ce que vous avez effectivement reçu."

Un porte-parole de VW a dit que le groupe se défendrait "vigoureusement" dans l'affaire et a réaffirmé que VW ne pensait pas que ses clients perdraient de l'argent en raison du scandale.

"Nous ne prévoyons aucune baisse des valeurs résiduelles des véhicules affectés du fait de ce problème", a-t-il dit.

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Ventes de VW au niveau record de 10,3 mlns d'unités en 2016

BERLIN (Reuters) - Malgré le Dieselgate, les ventes de Volkswagen ont atteint un record de 10,3 millions de véhicules en 2016, avec un bond de 12% au mois de décembre.

Cette bonne performance annuelle devrait placer VW en tête des constructeurs automobiles mondiaux en nombre de véhicules vendus, devant son grand rival japonais Toyota.

Les ventes de VW ont finalement bien résisté au scandale de manipulation des tests d'émissions polluantes de ses véhicules diesel, qui a éclaté en septembre 2015 et a plongé le groupe de Wolfsburg dans la plus grave crise de son histoire.

Des sources ont indiqué ce week-end que Volkswagen était proche d'un accord avec le département américain de la Justice qui verrait le constructeur verser jusqu'à quatre milliards de dollars (3,78 milliards d'euros) pour clore les enquêtes civile et pénale ouvertes à son encontre aux Etats-Unis. L'accord pourrait être annoncé mercredi, selon des sources.

VW a subi un nouveau revers lundi avec la comparution d'un de ses responsables devant une cour fédérale de Miami pour complicité d'escroquerie dans le Dieselgate.

Malgré ces difficultés, Volkswagen a bien fini l'année 2016.

Les ventes de VW, d'Audi et de Porsche ont totalisé 933.300 unités en décembre, contre 834.700 un an plus tôt, grâce à des croissances à deux chiffres en Chine et aux Etats-Unis qui ont compensé le repli des ventes en Allemagne et au Brésil.

Les livraisons totales du groupe ont augmenté de 3,8% par rapport aux 9,93 millions de 2015, a annoncé le constructeur.

Toyota, qui s'était inscrit en tête des ventes au cours des quatre années précédentes, a fait savoir en décembre qu'il comptait avoir vendu 10,09 millions de véhicules en 2016.

Le groupe japonais avait déjà été supplanté par VW sur les chiffres semestriels. Il doit publier ses résultats commerciaux annuels début février.

L'action VW gagne 0,41% à 146,45 euros en Bourse de Francfort vers 14h40 GMT alors que le Dax prend 0,08%.

L'analyste de NordLB, Frank Schwope, s'attend à ce que VW conserve sa position de leader mondial en 2017 mais pense que l'écart avec Toyota pourrait se réduire en raison d'un repli de la demande en Chine, qui représente près de 40% des ventes de VW et où une baisse ou une suppression progressive des incitations fiscales à l'achat de petites cylindrées est envisagée.

"VW est lourdement exposé à d'éventuels revers en Chine", dit l'analyste, qui est à "conserver" sur l'action VW.

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La facture du Dieselgate s'envole pour Volkswagen aux Etats-Unis
(10.01.2017 / 22:18:21)

Washington (awp/afp) - Le constructeur automobile allemand Volkswagen a affirmé mardi être en discussions avancées avec les autorités américaines pour plaider coupable et verser 4,3 milliards de dollars supplémentaires d'amendes et de pénalités civiles pour refermer l'affaire des moteurs truqués aux Etats-Unis.

S'il est avalisé, l'"accord préliminaire" conclu avec le Département de la Justice (DoJ) et les autorités douanières mettrait un terme aux poursuites pénales américaines et viendrait gonfler la facture du scandale qui s'élève déjà à 17,5 milliards de dollars sur les seuls Etats-Unis.

En plein salon de l'automobile de Detroit, le mastodonte aux 12 marques reconnaît dans un communiqué que le montant final devrait donc "dépasser" les provisions mises de côté pour faire face au scandale, et prévoit un "impact" encore indéterminé sur ses comptes en 2016.

Le "dieselgate" a déjà fait fondre la capitalisation boursière du groupe, a plombé ses ventes aux Etats-Unis, et lui a valu en 2015 sa première perte annuelle en vingt ans.

Un accord représenterait toutefois une étape cruciale pour le constructeur, dans la tempête depuis fin 2015 quand il avait dû avouer avoir équipé 11 millions de ses voitures dans le monde, dont 600.000 aux Etats-Unis, d'un logiciel minimisant le niveau réel des émissions de gaz polluants.

Depuis que le scandale a éclaté aux Etats-Unis grâce à une ONG, Volkswagen s'est lancé dans une coûteuse opération de reconquête dans le pays en débloquant notamment un plan d'indemnisation de 14,7 milliards de dollars, prévoyant le rachat de dizaines de milliers de véhicules affectés et des compensations en liquide.

En acceptant de plaider coupable, le groupe échapperait à un procès aux Etats-Unis aux conséquences imprévisibles, mais cet aveu pourra désormais toutefois être utilisé par d'autres pays, notamment européens, qui ont ouvert des enquêtes contre Volkswagen.

Le préaccord doit désormais être avalisé par le conseil d'administration de VW et la justice américaine.

- La direction dans le collimateur -

Les anciens ou actuels dirigeants du groupe ne sont toutefois pas à l'abri aux Etats-Unis. Lundi, les autorités américaines ont pour la première fois inculpé de fraude un des cadres dirigeants de VW, Olivier Schmidt, qui était en 2015 en liaison avec les autorités environnementales aux Etats-Unis.

Surtout, dans son acte d'accusation, le département de la Justice a mis en cause l'équipe dirigeante du groupe à l'époque, assurant qu'elle avait été informée de la supercherie à la mi-2015 mais qu'elle avait décidé de garder le silence.

"Au lieu de plaider pour la reconnaissance de l'existence du logiciel truqueur auprès des autorités américaines, la direction exécutive de VW a autorisé qu'elle continue d'être dissimulée", affirme l'acte d'accusation, sans citer toutefois le nom de responsables.

Patron de Volkswagen au moment des faits, Martin Winterkorn avait dû démissionner après le scandale et a été remplacé fin septembre 2015 par Matthias Müller, qui est toujours aux commandes du groupe.

Au salon automobile de Detroit, qui a officiellement ouvert ses portes lundi, le groupe allemand a assuré qu'il ferait face à ses obligations tout en essayant de tourner la page, en se posant en champion de la voiture électrique et en présentant de nouveaux modèles.

Il a ainsi dévoilé deux 4x4 urbains: le gros Atlas, fabriqué dans l'usine de Volkswagen à Chattanooga (Tennessee), et un SUV Tiguan plus petit, mais rallongé et pouvant accueillir jusqu'à sept personnes.

VW a aussi une nouvelle fois tiré sur la corde nostalgique en présentant un prototype électrique, l'ID Buzz, qui reprend la silhouette du fameux Combi, symbole "baba-cool".

Les consommateurs mondiaux ne semblent en tout cas pas avoir trop gardé de rancune vis-à-vis du groupe qui réunit les marques Audi, Porsche, Seat, Skoda ou Bentley. Ses livraisons en 2016 ont augmenté de 3,8% pour atteindre le niveau record de 10,3 millions de véhicules, selon des résultats publiés mardi.

afp/rp

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Dieselgate: enquête pour fraude sur l'ex-patron de Volkswagen

Agence France-Presse
FRANCFORT
L'étau s'est resserré vendredi sur l'ancien patron de Volkswagen, Martin Winterkorn, désormais soupçonné de fraude par la justice allemande dans le scandale des moteurs truqués du constructeur automobile allemand.

«En raison des résultats actuels de l'enquête (déjà en cours, NDLR), le nombre de personnes inculpées a été élargi de 21 à 37 désormais. Parmi elles se trouve Martin Winterkorn», a déclaré le parquet de Brunswick (nord de l'Allemagne) dans un communiqué. Le nom des autres personnes visées par l'enquête n'a pas été communiqué.

Aux commandes de Volkswagen de 2007 à 2015, Martin Winterkorn avait quitté les manettes du géant automobile de Wolfsburg peu de temps après la révélation fracassante, en septembre 2015, que les moteurs d'onze millions de voitures dans le monde avaient été équipés d'un logiciel permettant de les faire paraître moins polluantes qu'en réalité.

Malgré son départ provoqué par l'ampleur du scandale, Martin Winterkorn a toujours affirmé qu'il n'était au courant de rien. Une position réaffirmée la semaine dernière devant une commission parlementaire allemande.

Mais selon le parquet, les investigations menées, les données saisies par les enquêteurs ainsi que les auditions de témoins apportent des «éléments suffisants» laissant penser que M. Winterkorn a pu avoir été au courant de cette tricherie plus tôt qu'il ne l'affirme.

Alors que le scandale a éclaté aux États-Unis, les autorités américaines elles aussi soupçonnent l'ancien «M. Qualité» de Volkswagen, réputé pour son perfectionnisme, d'avoir su dès l'été 2015.

Perquisitions

Dans le cadre de l'enquête élargie du parquet de Brunswick, 28 endroits au total ont été perquisitionnés, dans la zone du nord de l'Allemagne, non loin de Hanovre, s'étendant entre les villes de Brunswick, Wolfsburg et Gifhorn.

Les lieux fouillés sont à la fois des habitations et des bureaux, a indiqué le parquet, ajoutant que l'examen des pièces prélevées devrait maintenant durer plusieurs semaines.

Tout au début du scandale, un pataquès avait eu lieu quand le même parquet de Brunswick avait déjà dit ouvrir une enquête visant Martin Winterkorn, avant de faire marche arrière et de dire que «les salariés responsables» de la manipulation étaient visés, mais pas lui nommément.

Depuis en revanche, M. Winterkorn a bien déjà été visé par une enquête toujours en cours sur des soupçons de manipulation du prix de l'action, et également conduite par le parquet de Brunswick.

La question est de savoir si la direction de Volkswagen a bien informé les marchés financiers du scandale en temps et en heure.

La chute de l'action du constructeur à la Bourse de Francfort avait été violente dans les jours suivant l'éclatement de l'affaire, les investisseurs du groupe y laissant beaucoup de plumes. Le titre a depuis bien remonté la pente et, environ un an et demi après, il n'affichait plus qu'un recul d'environ 10% par rapport à avant le scandale.

Suspicion

Selon l'avis personnel de Ferdinand Dudenhöffer, directeur de l'institut de recherche sur l'automobile CAR, «Winterkorn avait été informé bien en amont et les actionnaires l'ont été trop tard». La confirmation de cela pourrait encore alourdir la facture pour Volkswagen, dont les 18 milliards d'euros mis de côté pour répondre de ses agissements sont d'ores et déjà insuffisants.

Rien qu'aux États-Unis, et alors que la liste de poursuites en cours dans le monde est encore longue, le constructeur a plaidé coupable pour fraude et s'est engagé à verser presque 22 milliards de dollars au total de pénalités.

Si Volkswagen semble avoir en partie déjà tourné la page du dieselgate, avec des ventes record en 2016, une suspicion refait régulièrement surface: celle que l'inventeur de la Coccinelle, groupe connu auparavant pour son fonctionnement opaque et aux mains d'une poignée de personnes, ne chercherait pas vraiment à faire l'entière lumière sur le scandale.

Le départ annoncé jeudi de la directrice juridique Christine Hohmann-Dennhardt, arrivée il y a seulement un an pour justement mettre de l'ordre dans le groupe, n'a fait que nourrir cette impression. «C'est un mauvais signe pour VW (...), un signe que le changement de culture (au sein d'une entreprise) est un combat, qui se poursuit», estime Ferdinand Dudenhöffer.