merci Birdie, c'est toujours intéressant pour notre culture générale ... perso je suis perplexe quand à l'industrialisation, mais on verra.
ci-dessous une +/- traduction
source ntv.be
ECONOMIE
Samedi 01 mai 2021
Batteries pour voitures électriques
Le lithium viendra-t-il du Rhin ?
L'or blanc pour le VE : le Lithium bientôt depuis le Rhin en mode CO2-neutre
Le lithium provient surtout d'Amérique du Sud, mais la matière première est également présente en Allemagne. Un entrepreneur veut exploiter les gisements dans le fossé du Rhin supérieur.
Le nombre croissant de voitures électriques pourrait permettre de faire une percée dans un projet exotique. Si l’entrepreneur Horst Kreuter a raison, la matière première nécessaire pour les batteries des voitures électriques, le lithium, ne devrait plus être achetée dans des régions lointaines d’Amérique du Sud ou d’Australie, mais pourrait être extraite de l’eau thermale dans les profondeurs de la tranchée du Rhin supérieur. Kreuter, co-fondateur de l’entreprise Vulcan Energy Resources, voit dans la zone géologiquement active du sud-ouest de l’Allemagne le plus grand réservoir de lithium en Europe, l’un des plus grands au monde. Selon les estimations des géologues, la région recèle suffisamment de lithium pour plus de 400 millions de voitures électriques. La société Kreuters, cotée en Bourse en Allemagne et en Australie, travaille depuis longtemps à soulever ce trésor.
EnBW examine à Bruchsal dans une installation pilote si la matière première peut être produite de manière durable et économiquement judicieuse.
« Le gisement de lithium dont nous parlons ici est gigantesque et idéal pour notre objectif d’obtenir du lithium de haute qualité à l’échelle industrielle en Allemagne », explique Kreuter. D’ici 2024, deux usines pourraient être 15 000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an. Dans la deuxième phase, à partir de 2025, la société prévoit trois autres installations pour un volume de 40.000 tonnes. Ça ferait assez de lithium pour les piles d’un million de voitures électriques. Selon Kreuter, les investissements s’élèvent à 1,7 milliard d’euros. Vulcan Energy a collecté 75 millions d’euros. La startup est soutenue dans le développement d’une installation pilote par l’investisseur australien Hancock Prospecting, le deuxième actionnaire de Vulcan Energy Resources.
Des discussions ont déjà commencé avec des clients potentiels de l’industrie chimique et de l’industrie automobile ainsi qu’avec des fabricants de batteries, ajoute Kreuter. Daimler a ainsi déclaré être en contact avec l’entreprise de Karlsruhe. Jusqu’à présent, le constructeur automobile de Stuttgart n’achète pas de lithium lui-même, mais achète des batteries qui contiennent du lithium d’Australie et d’Amérique du Sud. Mais Daimler examine constamment toutes les options et réévaluera la situation dès que Vulcan Energy pourra envisager des volumes de production, explique une porte-parole de l’entreprise.
Le lithium de la plaine rhénane pourrait faire d’une pierre deux coups : l’industrie automobile européenne serait moins dépendante des importations et serait moins susceptible de se retrouver dans l’approvisionnement des matières premières dans le monde.
En outre, produire en CO2 neutre peut même aider à réduire le gaz à effet de serre avec la production de chaleur comme sous-produit. En outre, il n’y a pas de transport continu et nuisible au climat. Cela permettrait également de satisfaire aux exigences de l’UE en matière de production de batteries respectueuses du climat, qui devraient s’appliquer à partir de 2022. L’UE se concentre sur les voitures électriques sur batterie pour réorienter l’industrie automobile vers une meilleure protection du climat. Le lithium figure sur la liste des matières premières critiques de l’UE dont l’approvisionnement doit être assuré. Selon les estimations de la Commission européenne, l’Europe aura besoin de 18 fois plus de lithium d’ici 2030 qu’aujourd’hui, et même de 60 fois plus d’ici 2050.
L’extraction en Allemagne est censée être plus écologique que la méthode, critiquée pour sa consommation d’eau élevée, au Chili, par exemple, où le lithium est extrait par évaporation de l’eau salée hautement pompée. Les agriculteurs se plaignent que cela a fait chuter le niveau des nappes phréatiques. En revanche, l’eau thermale chaude contenant du lithium est pompée à la surface à des milliers de mètres de profondeur, ce qui génère de la chaleur et de l’électricité. La matière première de la batterie peut être extraite de l’eau, qui retourne ensuite dans les profondeurs.
Le fournisseur d’énergie EnBW examine également s’il est possible de gagner de l’argent avec le lithium. Car la substance recherchée pourrait être un sous-produit lucratif d’une centrale géothermique à Bruchsal. D’ici 2024, le groupe énergétique du Bade-Wurtemberg entend déterminer, après des essais avec des prototypes dans une installation pilote, si la matière première peut être produite de manière durable et économiquement judicieuse. Le volume de production potentiel estimé par EnBW à 900 tonnes de sel de lithium par an, ce qui représente 20 000 batteries.
Cependant, les procédés de géothermie ont également leurs risques: dans le village de Staufen, en 2007, des centaines de maisons ont été endommagées par des fissures causées par un forage d’eau profonde échoué. Et une couche de roche absorbait tellement d’eau qu’il y avait du plâtre qui s’étendait et souillait la terre. « Partout où l’on prévoit de nouvelles installations industrielles, l’entreprise doit d’abord convaincre les communes et informer la population », dit Kreuter, en espérant pouvoir attirer les riverains avec la perspective d’un approvisionnement en énergie renouvelable à des prix stables.
Selon Reg Spencer, expert de Canaccord Genuity à Sydney, la clé d’un produit rentable pourrait être que la vente d’énergie cofinance la production de lithium. L’Agence allemande des matières premières (DERA) estime que des pénuries d’approvisionnement et des prix du lithium augmenteraient au milieu de la décennie. Un lancement de Vulcan Energy et d’autres projets sur le marché arriverait alors au moment parfait, a déclaré Michael Schmidt, expert de LA DERA au lithium. « Toute tonne que l’Allemagne n’a pas à importer serait donc meilleure pour l’industrie de ce pays. « Aussi, dans une économie durable. »
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Il faudra bien un jour arrêter de confondre ce qui se vend et ce qui est bien. Bob Dylan
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