Les plantes vertes réclament un peu d’entretien pour être en forme toute l’année. Ces végétaux, qui restent à l’intérieur, demandent des soins adaptés en fonction de l’environnement dans lesquel ils se trouvent. Rempotage, arrosage ou taille, chaque plante nécessite de lattention au quotidien. En suivant ces astuces simples mais efficaces, vous conserverez durant de longues années votre yucca, vos plantes grasses, votre palmier ou votre ficus préféré.

Faire briller les feuilles

La bière fait briller les feuilles !

Comment choisir des plantes d’intérieur faciles à entretenir
Si certaines plantes d’intérieur comme les orchidées ou les plantes carnivores s’acclimatent difficilement et réclament des soins spécifiques, d’autres s’adaptent à tout. Si vous débutez ou si vous n'avez vraiment pas la main verte, mieux vaut choisir des espèces résistantes.

L’aspidistra, ou "plante de belle-mère", se contente de très peu de lumière. Elle supporte aussi les brusques changements de température et le manque d’eau. L’aloé vera est également facile à cultiver. Elle a besoin de peu d’eau et tolère les variations de température. Le kentia, un palmier originaire d’Océanie, offre aussi l’avantage de se plaire dans la plupart des intérieurs. Cette grande plante vert foncé au feuillage persistant est idéale pour les novices. Enfin si vous manquez de temps pour prendre soin de vos plantes, vous pouvez toujours opter pour des imitations en plastique ou en tissu.

Entretien de la plante d'intérieur
Pour permettre à la plante d'intérieur de se développer sereinement, il convient de recréer au mieux les conditions de son environnement naturel. Mettez-la dans une pièce dont la température moyenne avoisine 20°C, et à un emplacement lumineux. Elle requiert en effet du soleil plusieurs heures par jour, mais soyez toutefois vigilant(e) ; privilégiez une exposition progressive afin d'éviter les risques de brûlures que peuvent subir ses feuilles. Changez de temps à autre également la position de son pot pour qu'elle pousse bien droite. En termes de sol, la plante d'intérieur réclame une terre riche, humifère et bien drainée. C'est pourquoi son conteneur doit être relativement profond et percé de petits trous, et avoir au préalable été recouvert de billes d'argile dans son fond. Durant la période de croissance de la plante, apportez-lui un engrais spécial en respectant les quantités et fréquences indiquées, et stoppez tout apport pendant la période de repos. Aussi, il est possible de la sortir en extérieur l'été. Enfin, faisant souvent l'objet d'attaques d'araignées rouges et de cochenilles, surveillez la plante pour la traiter si besoin.

Arrosage de la plante d'intérieur

Là encore, l'arrosage est déterminant pour la plante d'intérieur, au risque de voir de la pourriture se développer ou ses feuilles tomber.
Durant la croissance et la floraison, apportez-lui de l'eau dès que son sol est sec, sans la noyer. En effet, veillez bien à ce qu'il n'y ait aucune eau stagnante sur son sol ou dans sa soucoupe. Réduisez la fréquence hors de ces périodes, soit dès lors que la terre est bien sèche sur plusieurs centimètres.
Dans tous les cas, choisissez une eau non calcaire et à température ambiante. Vaporisez également de l'eau assez régulièrement sur les feuilles de la plante.

Sept astuces pour utiliser moins d'eau

1. A l'abri du soleil
C'est une question de bon sens pour éviter aux plantes de griller. En plein soleil, la transpiration des feuillages et l'évaporation par la terre accélèrent les manques d'eau. Au jardin, abritez les plantes en pot sous une ombrière ou sous un arbre. Sur la terrasse ou sur le balcon, tendez un voile d'ombrage. Au potager, installez une ombrière en canisse et placez une tuile romaine le long du tuteur des tomates pour maintenir leur pied au frais.
2. Des plantes sobres
Fleurissez dès maintenant vos jardinières avec le ficoïde, le delosperma ou la bulbine. Ces plantes grasses à feuilles charnues, appelées "succulentes", vivent sur leurs réserves d'eau. De menus arrosages suffiront aussi au dipladenia, à la lavande et au géranium. Dans vos massifs, installez la verveine de Buenos Aires, le gaura, la scabieuse, l'oenothère et le rutilant hélianthème. Au potager, semez le potiron sur un tas de compost où ses racines trouveront de quoi se nourrir et s'abreuver. Habituez les racines de la tomate, de la courgette et du poivron à chercher l'eau en profondeur en limitant l'arrosage des jeunes plants. Enfin, préférez les variétés locales ou anciennes de légumes, comme le cerfeuil tubéreux, l'helianthi, le poireau perpétuel, qui résistent mieux à la sécheresse.
3. Une terre recouverte
Avec un bon paillage, les économies d'arrosage sont garanties car il régule la température du sol et ralentit l'évaporation. Au potager, tout comme dans les massifs, une couverture de paillettes de lin, de déchets secs de tonte ou de compost feront l'affaire. Pour cela, étalez une couche de 5cm d'épaisseur minimum sur un sol préalablement biné et humide.
4. "Un binage vaut deux arrosages"
D'après un adage populaire, "un binage vaut deux arrosages". Alors n'hésitez pas, dans votre potager, à briser la croûte qui se forme en surface de la terre. Ce geste stoppe les remontées d'eau par capillarité, limite les pertes par évaporation et facilite l'infiltration de l'eau jusqu'aux racines des plantes.
5. Deux fois plus de pots
C'est une bonne astuce de jardinier pour éviter la surchauffe qui assoiffe les plantes et sèche les racines. Glissez pour cela votre petite plante en pot dans un contenant en terre cuite un peu plus large. Remplissez ensuite l'espace entre les deux parois avec du terreau humide: cette couche thermique jouera un rôle isolant et évitera l'emploi de soucoupes d'eau où les moustiques se reproduisent.
6. Ne pas tondre trop souvent, ni trop ras
En été, une tonte tous les dix jours est suffisante. Pensez à remonter le niveau de coupe de la tondeuse pour avoir une herbe plus haute, d'environ 4 à 5 cm. Ainsi, elle sera naturellement protégée des assauts du soleil, elle résistera en même temps plus facilement aux épisodes de sécheresse, même sans arrosage. Pas de panique si votre gazon ressemble à un paillasson jauni, il finira par reprendre des couleurs avec le retour des précipitations.
7. Tenir la météo à l'oeil
Inutile de gaspiller l'eau en arrosant la veille de précipitations!
Les prévisions à cinq, dix ou quinze jours vous permettront de connaître à l'avance les moments propices pour arroser. Rien ne vaut le pluviomètre pour évaluer la quantité d'eau de pluie tombée: une graduation de 1mm équivaut à 1litre/m2, un arrosage moyen correspond à 4mm/24 heures.

Ces fleurs qui résistent à l'hiver
La saison froide apporte aussi son lot de petits bonheurs. Ces végétaux faciles à vivre créeront la surprise en bravant les frimas. Adoptez-les sans crainte!
Raffiné, le chèvrefeuille d'hiver
Cet arbuste chinois est certes plus discret que ses cousins grimpants. Mais sa floraison jaune crème, au délicieux parfum citronné, devient vite incontournable. D'autant qu'il embaume de loin sitôt que le soleil donne. L'hybride "Winter Beauty" affiche une floraison plus abondante. Plantez-le au jardin à l'abri des vents dominants.
En résumé : lonicera fragrantissima, arbuste de 2m de haut; floraison de janvier à mars; soleil ou mi-ombre; sol humifère. Le bon geste: En fin de floraison, taillez les pousses défleuries et les trop vieux rameaux.
Lumineux, le jasmin d'hiver
Bonne à tout faire, cette plante au feuillage persistant habille volontiers un treillage, recouvre un talus ou pare un muret. Facile à vivre et très rustique, le jasmin d'hiver se couvre de fleurs jaune canari malheureusement sans aucune odeur. Vous pouvez le planter en bac sur la terrasse.
En résumé : Jasminum nudiflorum, arbuste de 4m; floraison de novembre à mars; soleil ou mi-ombre; sol ordinaire mais bien drainé. Le bon geste : Laissez ses rameaux courir au sol et s'enraciner.

Entêtant, le daphné odorant

Un port arrondi, un épais feuillage persistant et des rameaux couleurs cannelle font de cet arbuste asiatique une star de l'hiver. Surtout lorsque ses boules de fleurs rosées et cireuses diffusent leur puissant parfum. Il existe une variété très décorative avec le bord de feuilles jaune baptisée "Aureomarginata". Cette plante pousse aussi en pot.
En résumé : Daphne odora, arbuste de 1m de haut; floraison en février-mars; soleil ou mi-ombre; tout terrain sans trop de calcaire. Le bon geste : Protégez le pied avec un épais paillage de feuilles.

Festif, le mahonia

Cet arbuste imposant, au port érigé et à l'allure exotique, à tout pour plaire. On aime son feuillage luisant et épineux ainsi que ses gerbes de fleurs d'un jaune très lumineux. Les grappes de fleurs s'étalent en cours d'épanouissement et sont plus compactes chez la variété "Charity". Épargnez-lui les courants d'air froid et desséchant.

En résumé : Mahonia x media, arbuste de 3 à 4m de haut; floraison de décembre à mars; ombre ou mi-ombre; tout terrain restant frais. Le bon geste : Rajeunissez-le tous les quatre ans en supprimant les tiges âgées.




Fantastique, le noisetier des sorcières

Avec son port évasé et ses rameaux dénudés, il se moque du froid et nous offre d'étranges fleurs odorantes aux pétales, jaune soufre, en forme d'araignée. Elles ont la particularité de se redresser même après une forte gelée nocturne. Pour en profiter pleinement, plantez cet arbuste non loin de la maison ou devant un rideau de conifères.
En résumé : Hamamelis mollis, arbuste de 3m de haut; floraison de janvier à mars; soleil; tout sol frais même légèrement calcaire. Le bon geste : Évitez de tailler cet arbuste paresseux à croissance si lente.

Discret, le pied de griffon

Cette cousine très rustique de la rose de Noël arbore un généreux feuillage denté, de style exotique, porté par de solides tiges. La touffe de couleur vert sombre, presque noir, prend une teinte rougeâtre chez la variété "Wester Flisk". Les clochettes de fleurs pendantes, vert pomme orné d'un liseré pourpre, sont réunies en grappes. Plantez cette hellébore dans un massif en compagnie de pensées.
En résumé : Helleborus foetidus, plante vivace de 60cm de haut; floraison de janvier à avril; soleil à mi-ombre; sol bien drainé. Le bon geste: Laissez les graines mûrir et se ressemer naturellement.


Élégante, la viorne d'hiver
Ce vigoureux arbuste érigé au bois rouge sombre et au feuillage caduc fleurit tout au long de l'hiver. Ses têtes de fleurs roses et très odorantes apparaissent sur le bois de l'année précédente. Plantez-le en fond de massif ou, pour créer la surprise, au coeur d'une haie fleurie. Coupez les rameaux encore en boutons pour les voir s'épanouir en vase.
En résumé : Viburnum x bodnantense, arbuste de 2 à 3m de haut; floraison de décembre à mars; soleil à mi-ombre; tout terrain sauf sec. Le bon geste : Taillez en fin de floraison pour équilibrer son port.

Colorée, la bruyère de Darley
Cette bruyère compte parmi les plus tolérantes à la présence de calcaire dans le sol. Sous climat doux, elle peut fleurir dès la fin de l'automne. On aime ses coloris allant du rose au rouge en passant par le blanc. À noter les variétés "Eva Gold" et "Kramer's Rote" dont le feuillage vire au bronze en hiver. Pour vos jardinières sur le balcon, associez la bruyère au skimmia, aux pensées et au gaultheria à baies rouges. Et méfiez-vous des bruyères fluo qui sont tout bonnement bombées à la peinture!
En résumé : Erica x darleyensis, sous-arbrisseau de 30cm de haut; floraison de février à avril; soleil ou mi-ombre; sol aéré et drainé. Le bon geste : Attendez la mi-avril pour couper de moitié les bruyères abîmées par un hiver très rude.

Une palette de couleurs de toute beauté pour votre jardin en automne
Comment mettre le feu - végétalement parlant - à votre terrasse et à votre jardin, pour qu'ils revêtent tous les charmes de l'automne ?
Il n'y a aucune raison pour que les plaisirs du jardin et de la terrasse cessent avec l'été. Car ce ne sont pas les arbres et arbustes parés d'un feuillage automnal flamboyant qui manquent ! Autant en profiter et y adjoindre quelques bulbes de saison pour s'assurer un automne haut en couleurs.
Si vous avez un vaste espace de gazon un peu monotone, apportez-y de la vie en plantant un arbre solitaire, qui tiendra la vedette dans cet écrin de verdure. Optez pour une espèce dont le feuillage prend de superbes coloris automnaux - rouge, jaune, orange, rouille. On songe immédiatement à l'érable du Japon (Acer palmatum), qui se pare d'une robe de feu dès le mois d'octobre. La variété Acer palmatum Garnet (photo ci-dessous) voit son feuillage léger passer du rouge mauve au fuchsia.
L'érable du Japon présente toutefois un inconvénient : il peut perdre rapidement ses feuilles. Une nuit de gel ou de grand vent suffit à le déplumer. Pourquoi, dès lors, ne pas se tourner vers l'une des quatre alternatives que voici :
Le liquidambar, en particulier la variété Liquidambar styraciflua. Il conserve son feuillage rouge vif pendant plusieurs semaines.
Le tupélo de Chine (Nyssas sinensis) voit ses feuilles tourner au rouge feu après la première nuit de gel.
L'amélanchier (Amelanchier lamarckii)séduit par son feuillage orange surprenant et ses petits fruits comestibles.
L'arbre au quarante écus (mieux connu sous son nom latin Gingko biloba) offre au regard une explosion de jaune pendant l'automne (surtout la variété Autumnalis Gold).
Posez des bouquets géants sur votre terrasse
S'il vous reste de hauts pots de jardin ou des vases en hauteur, arrangez-y de grands bouquets automnaux qui donneront le ton sur la terrasse. Réalisez-les avec de longues tiges et des branches variées, à dénicher au jardin ou dans la nature : branches d'arbres avec leurs feuilles, tournesols, tiges d'hortensias, graminées... Certains se faneront assez vite, mais ce n'est pas grave : vous trouverez facilement à les remplacer !
Trop choux, les petits choux décoratifs !
A cette période de l'année, on trouve à prix doux toute sortes de petits choux ornementaux (Brassica oleracea). Depuis peu, leur vogue ne cesse de croître : verts, violets, panachés... Ils ne sont jamais plus beaux qu'en automne, mais nombre d'entre eux restent fringants tout l'hiver, voire jusqu'au début du printemps.
Savez-vous planter des choux (décoratifs) ? Mettez-les en jardinière sur un appui de fenêtre ou en pleine terre en bordure d'une plate-bande, dans un coin du potager ou du jardin d'herbes aromatiques. Jolis bulbes d'automne
Les jardiniers prévoyants plantent vers la fin du printemps ou au début de l'été les bulbes et tubercules qui fleuriront en automne. Comme la plupart des espèces montent assez peu (quelques centimètres tout au plus), on peut les mettre en terre à l'avant d'une plate-bande. Ils passent très bien l'hiver et peuvent être laissés en terre après la floraison.
Parmi les plus appréciés, citons Colchicum autumnale, avec ses fleurs blanches ou mauves à rouges. Moins connu, Crinum powellii mérite notre attention. Cette liliacée est originaire d'Afrique du Sud. Ses tiges épaisses portent huit à dix fleurs (blanches ou rouge clair, selon la variété) au parfum exquis.
Au pied de vos arbustes caducs, vous pouvez planter un tapis de crocus d'automne (Crocus speciosus, Crocus banaticus, Crocus ochroleucus...). Leurs petites fleurs violettes ou blanches se pousseront du col au milieu des feuilles mortes.
Si vous trouvez des bulbes de Sternbergia lutea (photo ci-dessous), n'hésitez pas.

Cette plante à bulbe est idéale en jardinières sur la terrasse ou le balcon, pour remplacer des géraniums ou des lobélias qui ont fait leur temps. La meilleure période pour les planter (à 15 cm de profondeur) est le mois d'août. Leur feuillage est étroit et allongé, tandis que leurs fleurs jaunes ressemblent à des crocus. En jardinière, associez-les aux bulbes d'automne déjà évoqués. Après la floraison, déterrez-les et conservez-les dans un endroit sec, car ils ne supportent pas l'humidité.
Plantez en haie des arbustes de feu
On voit souvent, dans les grands jardins, des enfilades d'arbustes qui forment au printemps des haies fleuries de toute beauté mais, une fois passé cette courte période, ils font place à un mur vert nettement plus tristounet. Pourquoi ne pas insérer parmi les charmes, le ligustrum, les groseilliers sanguins (Ribes), les merisiers et la viorne (Viburnum) des plants d'arbustes aux superbes couleurs automnales ?
L'Euonymus reste un must.
De tous les arbres caducs, la variété Euonymus alatus (photo ci-dessous) est sans doute celle qui présente les plus belles feuilles rouges en automne. Euonymus planipes associe petits fruits violacés et feuillage rouge orangé.
Fothergilla major forme un cas à part.
Cet arbuste de haie se colore en automne de tonalités jaunes, orangées ou rouges, tout en se couvrant au printemps de mini-bouquets de fleurs délicieusement parfumées.
Si vous voulez fleurir vos plates-bandes en automne, à vous les vivaces de saison ! Les asters d'automne et les tournesols vivaces sont de grands classiques mais n'oubliez pas le Rudbeckia Goldquelle (grandes fleurs jaune citron), le Tricyrtis formosana (fleurs proches de l'orchidée, aime l'ombre, photo ci-dessous) et les anémones d'automne (Anemone hupehensis, fleurs rouge-rose ou violet clair).
Avez-vous déjà songé aux dahlias ? Certes, ce sont des bulbes et non des vivaces mais on peut dire que cette fleur, jadis désuète, revient de loin. On en trouve de toutes formes et de tous formats - des petits exemplaires au ras du sol jusqu'aux hautes tiges élancées portant de grosses fleurs. Ajoutons que les dahlias se plaisent partout. Et si vous les soignez bien, vous les conserverez en fleurs de fin août à début novembre. Plantez les bulbes fin avril. Gare aux hivers rudes, comme nous en avons connus depuis deux ans ! Mieux vaut déterrer fin novembre vos dahlias pour les protéger. Stockez-les au sec et à l'abri du gel dans des bacs remplis de terreau tourbé.

Le rempotage, pas à pas

Les plantes demandent plus de soins en pots qu'en pleine terre ; l'eau s'évaporera en effet rapidement sous l'effet de la chaleur et du soleil, particulièrement dans un récipient en matière poreuse. Et n'oubliez pas l'engrais !

Etape 1
Il existe une foule de terreaux différents. Pour les plantes cultivées dans une cuve et susceptibles, de par leurs dimensions, de devenir très lourdes, un mélange à base d'argile sera le maître-choix. Un terreau comportant des billes de polystyrène, très léger et convenant aux toits verts, retient aussi très bien l'humidité, une propriété qu'il partage avec les substrats à base de fibres de coco. Atout supplémentaire de ces derniers : alors que le terreau ordinaire, fabriqué à base de tourbe, s'acidifie rapidement et doit être renouvelé chaque année, les fibres de coco peuvent être réutilisées durant de nombreuses saisons. Ce type de terre doit toutefois être enrichi au cours de la première année, la 'digestion' des fibres n'étant pas terminée.
Etape 2
Utilisez de préférence de grands pots : une masse de terre importante se dessèchera moins vite et devra donc être arrosée moins souvent. En tout état de cause, utilisez un récipient plus grand que celui où la plante se trouvait auparavant.
Etape 3
Revêtir de plastique l'intérieur des pots et jardinières en terre cuite permet de limiter l'évaporation ; quelques trous dans le fond permettront à l'eau excédentaire de s'écouler.
Etape 4
Recouvrez le fond du nouveau pot d'une couche de sable blanc grossier, de tessons ou de billes d'argile pour assurer un bon drainage.
Etape 5
Remplissez le fond du pot de terreau éventuellement additionné de granulés d'engrais Osmocote (à libération lente), qui nourriront vos plantes jusqu'à l'été sans apport supplémentaire.
Etape 6
Retirez les plantes à rempoter de leur conteneur. Si cette étape s'avère difficile - ce qui est parfois le cas lorsque l'ouverture est plus étroite que le pot - essayez de détacher la motte en glissant une spatule de cuisine entre la terre et la paroi intérieure du pot. Surtout, ne forcez pas, sous peine d'endommager les racines.
Etape 7
Déposez la plante dans son nouveau pot et ajoutez du terreau sur les côtés. Tassez bien.
Etape 8
Le rempotage est le moment rêvé pour nettoyer la plante des tiges superflues. Dans certains cas, celles-ci pourront même être utilisées pour faire des boutures.
Etape 9
Après rempotage, pensez à arroser abondamment. Placez le pot sur une large soucoupe que vous remplirez à chaque arrosage, ce qui vous permettra de 'sauter' un jour de temps en temps... à condition qu'il ne fasse pas trop chaud !
Etape 10
Pour garantir une bonne floraison, un apport d'engrais liquide, mélangé à l'eau d'arrosage, sera nécessaire environ toutes les deux semaines. Respectez le dosage recommandé sur l'emballage. Si vous avez utilisé des granulés Osmocote, cette étape n'est pas nécessaire.

Les saxifrages, un camouflage parfait

Une parcelle de votre jardin est plutôt dégarnie parce que trop sèche, trop à l'ombre ou encombrée de pierraille ? Pour la camoufler, misez sur les saxifrages (Saxifraga), qui se plantent idéalement en mars.
La plupart des espèces de saxifrages sont classées parmi les plantes de rocaille, mais il n'est pas nécessaire de se lancer dans ce type de jardin pour profiter un maximum de ces fleurs peu exigeantes. Avec la famille des Saxifraga arendsii ou fausses mousses, vous n'aurez que l'embarras du choix parmi la grande variété de floraisons aux belles couleurs. A épingler, la rouge brique Peter Pan, la carmin Purple Robe, la jaune Schwefelblüte et la blanche Schneeteppich.
Les saxifrages sont des plantes vivaces qui ne dépassent pas 20 cm de hauteur. Leurs hampes s'élancent à partir d'une épaisse rosette de feuilles d'un vert tendre. La floraison débute fin avril et se prolonge jusqu'à l'été. Les petites feuilles assez épaisses font penser à des plantes grasses. Elles gardent tout leur éclat même quand les fleurs sont fanées. Elles forment alors une sorte de tapis de mousse, qui reste d'ailleurs partiellement vert en hiver.

Un excellent couvre-sol

Les Saxifraga arendsii sont de formidables cache-misère. Elles s'adaptent, en effet, sans la moindre difficulté au sol sableux le plus pauvre ou aux emplacements à l'ombre. C'est la raison pour laquelle elles se révèlent très précieuses dans les endroits les plus défavorisés du jardin. Par exemple, à l'ombre, au nord, autour des poubelles ou du tas de compost. Elles camoufleront une portion de sol où ont été enfouis des cailloux ou des déchets de construction. Ou encore, elles animeront de petits parterres où la végétation doit rester basse.
Ces plantes sont souvent utilisées pour délimiter des allées et des bordures, mais n'ayez pas peur de les mettre à contribution pour des espaces plus étendus. Sur des talus, par exemple, où l'herbe reste rare, elles prospèrent à souhait. Et si vous en avez assez que la mousse prospère sur une extrémité ombragée de votre gazon, bêchez cette parcelle et plantez un tapis de saxifrages. Pour la même raison, ces plantes serviront de couvre-sol entre des buissons et des arbres. Elles pousseront encore mieux dans un sol humide et à l'ombre.
Comme pour la plupart des plantes vivaces, mars constitue la période de plantation idéale pour les saxifrages. Maintenez une distance de 15 à 20 cm entre chaque plan. Si vous aimez les jeux de couleurs, alternez les floraisons jaunes, rouges et blanches. Ou jouez sur les coussinets de différentes tonalités de rouge (carmin, rose, brique, pourpre...).
Ne soyez pas déçu si la première année le résultat ne correspond pas à vos attentes. La plupart des espèces de saxifrages embellissent au fil des ans et finissent par s'étendre en un tapis épais. Après deux ou trois ans, multipliez-les par division pour en obtenir de nouvelles sans débourser le moindre euro.